AEX
13.6800
La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, tirée par le secteur technologique et la frénésie autour de l'intelligence artificielle, qui a permis à deux des trois indices majeurs de finir à leur plus haut niveau de l'année en clôture.
Le Dow Jones s'est apprécié de 0,34%, l'indice Nasdaq a engrangé 1,51% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,94%. Nasdaq et S&P 500 ont terminé respectivement 12.688,84 et 4.198,05 points, au plus haut depuis près de neuf mois en clôture.
Comme à plusieurs reprises, cette année, le tempo a été dicté par les capitalisations technologiques géantes de Wall Street.
"On entend beaucoup parler d'intelligence artificielle, et tous les quarts d'heure, on nous montre les cours de Nvidia ou Google", a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. "Tout le monde s'emballe sur le potentiel de l'intelligence artificielle (...) c'est ce qui entraîne le secteur technologique."
Les grands acteurs de l'IA, que ce soit Alphabet (+1,68%), Microsoft (+1,44%) ou le fabricant de cartes graphiques Nvidia (+4,97%) ont ainsi eu le vent en poupe.
Le spécialiste de l'analyse de données Palantir s'est même envolé (+14,54%), après des déclarations de son emblématique patron Alex Karp sur le positionnement favorable du groupe aux avant-postes de l'intelligence artificielle.
Les fabricants de semi-conducteurs comme Broadcom (+3,11%), AMD (+4,03%) ou Intel (+2,81%), essentiels dans la course à l'IA, ont aussi été recherchés.
Globalement, la place new-yorkaise avait beaucoup de raisons d'accélérer jeudi avec, outre les valeurs technologiques, la démonstration de Walmart (+1,30%).
Le mastodonte de la grande distribution a fait nettement mieux que ses pairs et publié des résultats supérieurs aux prévisions des analystes, grâce notamment à ses prix compétitifs, qui font de la chaîne une destination privilégiée en période d'incertitude économique.
Malgré un léger tassement de ses marges, le géant de Bentonville (Arkansas), considéré comme un baromètre de la consommation aux Etats-Unis, a relevé son objectif de bénéfice pour l'ensemble de son exercice décalé (de février à janvier).
Côté macroéconomique, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont affiché une baisse surprise, confirmant la vigueur insolente du marché de l'emploi, et l'indice d'activité manufacturière dans la région de Philadelphie (nord-est) s'est sensiblement relevé d'avril à mai.
Pour autant, le Dow Jones a mis toute la séance à sortir du rouge, sur un marché sans entrain.
"Il y a beaucoup de confusion, beaucoup de choses à digérer en ce moment, entre le plafond de la dette et les propos de membres de la Fed (banque centrale américaine) sur une possible nouvelle hausse de taux", a fait valoir Tom Cahill.
Jeudi, la présidente de l'antenne de la Fed à Dallas, Lorie Logan, a estimé que les données macroéconomiques actuelles ne justifiaient pas une pause dans le cycle de resserrement monétaire lors de la prochaine réunion de la Fed, mi-juin.
Les opérateurs accordent désormais une probabilité de 40% à l'hypothèse d'une hausse de taux en juin, alors qu'ils l'évaluaient à seulement 10% il y a une semaine.
Les taux obligataires, déjà sous tension, ont réagi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est monté jusqu'à 3,65%, au plus haut depuis deux mois.
A la cote, le groupe chinois de commerce en ligne Alibaba, coté à Wall Street, a bu la tasse (-5,41%), plombé par des résultats en-deçà des prévisions. Les investisseurs n'ont pas mieux réagi à l'annonce de la cotation séparée de sa filiale dédiée à l'informatique à distance (cloud) dans les 12 mois.
L'éditeur de jeux vidéo Take-Two Interactive a bondi (+11,69%) après avoir publié un chiffre d'affaires en hausse de 55%, supérieur aux attentes, porté par ses titres à succès NBA 2K et Grand Theft Auto (GTA), ainsi que par une série de jeux sur mobile.
Netflix a jailli (+9,2%) après une présentation aux annonceurs, mercredi, lors de laquelle les responsables de la plateforme ont indiqué compter cinq millions d'"utilisateurs actifs" de son offre incluant de la publicité.
W.Matthews--TFWP