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Qui d'autre que lui? Max Verstappen (Red Bull), déjà assuré du titre de champion du monde 2022, a pris la pole position du Grand Prix du Mexique et partira devant les Mercedes pour cette 20e manche sur 22 de la saison de Formule 1.
Si la 19e pole de la carrière du Néerlandais n'est pas une surprise, les 2e et 3e place des Mercedes en sont une: Verstappen aura à ses trousses dimanche les Britanniques George Russell et Lewis Hamilton sur le circuit des frères Rodríguez à Mexico.
Devant une foule acquise à sa cause, le local de l'étape, Sergio Pérez, a lui signé le 4e temps. Porté par les "Checo! Checo!" de ses supporters déchaînés, notamment dans le bouillonnant stadium Foro Sol, le second pilote de Red Bull devra s'employer dimanche s'il veut, comme il l'a annoncé, gagner son Grand Prix national.
La grande perdante de ce samedi est Ferrari. La Scuderia, pourtant dominante dans l'exercice des qualifications (12 pole positions contre désormais sept à Red Bull), a placé ses pilotes au 5e rang avec Carlos Sainz et au 7e avec Charles Leclerc.
Encore une fois, c'est Verstappen qui sera donc favori dimanche. Même s'il devra se méfier des Mercedes et notamment de son ancien rival l'an dernier, Hamilton, qui partira dans ses échappements.
- Verstappen et Hamilton chassent les records -
Celui qui est devenu au Japon double champion du monde ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: dès qu'il court, il veut gagner. Et sur ce circuit où il s'est déjà imposé trois fois, plus que tout autre pilote, "Super Max" a fait parler la foudre.
Par deux fois, le Néerlandais est descendu sous la minute et 18 secondes. C'est le seul à avoir franchi ce pallier.
Lors des deux premières parties des qualifications, Hamilton avait pris le meilleur temps. Mais lors de la troisième, celle qui compte pour la pole, Verstappen a sorti l'artillerie lourde et le septuple champion n'a pas pu répliquer.
Encore bredouille cette saison, il ne reste pour Hamilton que trois chances de sauver l'honneur, de remporter sa 104e victoire et de glaner un fameux record: s'imposer lors de 16 saisons d'affilée. Peut-il le faire à Mexico?
Pour cela il devra battre Verstappen qui, lui aussi, vise un autre record, encore un: 14 victoires en une saison, ce qu'aucun autre pilote n'a réussi avant lui.
Même si les titres mondiaux sont déjà joués, quelque 350.000 fans auront assisté de vendredi à dimanche au GP mexicain, qui a assuré sa présence au calendrier jusqu'en 2025. Le tout sans compter les quelques VIP dont le chanteur des Black Eyed Peas, Will.i.am, ou le footballeur français André Pierre Gignac, buteur prolifique des Tigres de Monterrey.
- Sanction jugée trop "faible" contre Red Bull -
Au-delà du sportif, la sanction infligée à Red Bull pour avoir dépassé le plafond budgétaire 2021, annoncée vendredi, a continué de remuer le microcosme du paddock samedi.
Pour avoir dépassé de 1,6% le plafond, entré en vigueur en 2021 et fixé alors à 145 millions de dollars, Red Bull s'en est tiré avec une amende de sept millions de dollars et une réduction de 10% du temps de développement en soufflerie pendant un an. Trop peu pour ses rivaux...
"Si l'on veut que la FIA soit la plus efficace possible (...) les sanctions doivent être beaucoup plus fortes à l'avenir", a réagi le PDG de McLaren, l'Américain Zak Brown.
Ferrari, par la voix de son directeur sportif Laurent Mekies, a évoqué une sanction "faible", qui "ne compense pas les dépenses excessives" de Red Bull.
Toto Wolff, patron de l'écurie Mercedes, ou encore Frédéric Vasseur chez Alfa Roméo, ont, eux, mis l'accent sur l'impact négatif sur l'image de Red Bull: "l'atteinte actuelle à leur réputation est probablement le plus important", a estimé le premier, quand le second assurait qu'avouer avoir dépassé le budget n'était "pas bon en termes d'image, pour les sponsors".
H.M.Hernandez--TFWP