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Perrine Laffont va-t-elle rééditer son exploit de 2018 et offrir à la France, comme à Pyeongchang déjà, sa première médaille d'or des JO-2022 de Pékin? La "reine des bosses" est favorite, mais la concurrence s'est dangereusement rapprochée.
Sur le coup de 21h00 locales (14h00 françaises), si elle négocie bien les deux premières manches de son éprouvante finale olympique, Laffont saura si elle rentre dans l'histoire de son sport en devenant la première à remporter le titre olympique à deux reprises.
Ce dimanche, le champ de bosses de Zhangjiakou marquera quoi qu'il arrive pour l'Ariégoise le terme d'une olympiade épuisante: car depuis son titre olympique 2018 à seulement 19 ans, Laffont a connu bien des hauts et quelques bas qui ont laissé des traces.
Rien que cet hiver, la championne du monde 2021 a été brinquebalée entre podiums (six en Coupe du monde, dont trois victoires), commotion cérébrale et doutes, mais sa deuxième place en qualifications jeudi l'a pleinement rassurée.
Une certitude, "Pepette" ne s'attend pas à une promenade de santé: les températures, à défaut d'être polaires comme jeudi, seront nettement négatives (-13°C) et surtout ses rivales, l'Australienne Jakara Anthony, meilleur score des "qualifs", et la Japonaise Anri Kawamura, ne font plus aucun complexe.
"Ça rajoute un peu de piment", a balayé la toujours souriante Laffont.
Si elle avait besoin d'une mise en garde, la Française a pu mesurer en suivant samedi la finale masculine, qu'en bosses, rien n'est jamais acquis, même quand on s'appelle Mikaël Kingsbury et qu'on est considéré comme le "boss des bosses": le Canadien a été devancé pour 0,05 point par la Suédois Walter Wallberg.
- La loterie de la descente -
Et cette finale masculine n'a pas ménagé les nerfs des Bleus: Benjamin Cavet a jusqu'au bout cru au podium, avant de terminer à une cruelle quatrième place.
Pour gonfler le bilan tricolore, au lendemain de la médaille d'argent du relais mixte en biathlon, outre Perrine Laffont, il faudra compter sur un vétéran de 41 ans, Johan Clarey si les conditions le permettent, le départ prévu initialement à 11h00 locales (04h00 françaises) a été repoussé à un horaire encore à définir en raison du vent.
Dans une descente que beaucoup présentent comme une loterie tant les conditions peuvent jouer des tours aux favoris, Clarey peut tirer le gros lot et renouer avec une tradition un peu oubliée d'inattendus champions olympiques français dans la discipline reine, après Jean-Luc Crétier (1998) et Antoine Dénériaz (2006).
"Il faudra faire une belle course et prier", a espéré Clarey, deuxième cet hiver de l'une des deux mythiques descentes de Kitzbühel.
Maurice Manificat a vécu un hiver compliqué avec des blessures (pubalgie, côtes), mais comme le reconnaît son entraîneur, le leader de l'équipe de France de ski de fond est "imprévisible".
De là à le voir sur le podium du skiathlon, dont le départ sera donné à 15h00 locales (08h00 françaises)?
"Je ne suis pas là pour faire du tourisme mais aller chercher une médaille en donnant le meilleur", a prévenu "Momo" qui compte déjà trois médailles olympiques, toutes de bronze et par équipes, à son palmarès.
Au total, sept titres seront décernés ce dimanche, dont le premier des trois en saut à ski hommes.
F.Carrillo--TFWP