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Deux jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin (4-20 février) et après des semaines marquées par les inquiétudes concernant le Covid-19 et les tensions politiques liées aux boycotts diplomatiques, le curling lance les compétitions sportives mercredi.
A 20h05 locales (13h05 heure Paris), les premières pierres seront lancées dans le magnifique "Ice Cube", l'ancienne piscine olympique de 2008, avec quatre matches du tournoi de double mixte (Suède - Grande-Bretagne, Australie - Etats-Unis, Norvège-République tchèque et Chine-Suisse).
A Pékin, première ville de l'histoire à accueillir les JO d'été (2008) et d'hiver, le curling lance la quinzaine sportive, à l'issue de laquelle 109 titres olympiques seront décernés dans les 15 disciplines au programme, regroupant près de 3.000 sportifs.
Les épreuves sont organisées autour de trois zones distinctes. A Pékin, auront lieu les sports de glace, qui se déroulent principalement sur les sites recyclés des JO-2008, et le big air, organisé sur une impressionnante plateforme de 60 m de haut sur les ruines d'une ancienne aciérie.
La station de Zhangjiakou, à 180 km au nord-ouest de Pékin, reçoit les épreuves nordiques, le biathlon, le snowboard et le ski freestyle, à l'exception du big air, et enfin la ville de Yanqing, à 75 km au nord-ouest de Pékin, est le théâtre des épreuves de ski alpin et de luge, skeleton et bobsleigh.
- Premier titre samedi -
Les temps forts seront comme à chaque fois le ski alpin et notamment la consécration du roi et de la reine de la vitesse, avec la descente hommes dès dimanche et la descente femmes le jeudi 15, le patinage artistique, avec les danseurs Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron et le Japonais Yuzuru Hanyu qui vise un rarissime triplé.
Les épreuves de ski freestyle et de snowboard s'annoncent très spectaculaires, avec la présence de la légende Shaun White. Le snowboardeur américain de 35 ans dispute ses cinquièmes JO. Il compte déjà à son palmarès trois titres olympiques en half-pipe.
Perrine Laffont (bosses), Tess Ledeux (slopestyle et big air) et le skicross, qui rêve de rééditer le triplé masculin de 2014, sont les atouts tricolores.
Le clan français comptera aussi sur le biathlon, attendu comme l'un des principaux pourvoyeurs de médailles, avec Quentin-Fillon-Maillet et Emilien Jacquelin qui dominent la saison de Coupe du monde, ou encore Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet toujours capables de podiums.
Jeudi, le hockey sur glace et le ski de bosses débuteront à leur tour, avec notamment les premiers sauts de Perrine Laffont, championne olympique 2018 et à nouveau favorite pour le titre cette année.
Plus encore que d'habitude, les polémiques n'ont pas manqué avant ce rendez-vous de Pékin, dont la première médaille sera distribuée samedi avec le skiathlon femmes.
Polémiques diplomatico-politiques d'abord: suivant les Etats-Unis, plusieurs pays (Grande-Bretagne, Canada, Australie...) ont décidé un boycott diplomatique pour dénoncer les violations des droits humains en Chine, notamment dans la région à majorité musulmane du Xinjiang (Nord-Ouest) et n'enverront pas de responsables officiels à Pékin.
- Stratégie zéro Covid -
La France sera normalement représentée par la ministre des Sports Roxana Maracineanu, du 11 au 15 février, alors que Tony Estanguet, le patron de Paris-2024, a été contraint de renoncer au voyage, positif au Covid.
Par crainte de la transmission du virus dans la population, alors que les autorités chinoises prônent la stratégie zéro Covid, les organisateurs des JO-2022 ont mis en place des bulles sanitaires très strictes en créant une véritable enclave.
Aucune possibilité pour les visiteurs d'entrer ou de sortir de la bulle olympique comprenant hébergements, système de transport et sites de compétition. Hôtels et sites de compétition barricadés, tests anti-Covid quotidiens pour les quelque 60.000 personnes vivant dans la bulle, port du masque obligatoire, utilisation de robots pour servir café, boissons et repas dans certains lieux de restauration sont les signes de la crainte locale.
Enfin, il y a la question environnementale. L'absence récurrente de neige sur les montagnes de Zhangjiakou et de Yanqing est compensée par des tonnes de neige artificielle déposée sur les pistes dessinées au milieu de paysages vierges de toutes traces blanches. Les températures, en revanche, s'annoncent bien hivernales et flirteront régulièrement avec les -15°C en montagne.
Quatre ans après Pyeongchang, le rendez-vous de Pékin s'annonce pourtant prometteur sur le plan sportif, d'autant que contrairement à Tokyo l'été dernier, le public sera présent puisque les enceintes pourraient être remplies entre 30% et 50% de leur capacité par des invités locaux.
C.Rojas--TFWP