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Réduit à dix à l'heure de jeu, Monaco n'a pas tenu face aux attaques répétées de Benfica en fin de rencontre, et surtout aux caviars distillés par Angel Di Maria, qui a permis aux Portugais de l'emporter en Principauté (3-2).
Après avoir inscrit le but du 2-1 par l'intermédiaire de Soungoutou Magassa (67e), les Monégasques pensaient avoir fait le plus dur, même en infériorité numérique. Mais Benfica est un grand d'Europe. Soutenus par près de 4.000 supporters, Angel Di Maria et les siens n'ont jamais lâché.
Et l'ancien Parisien a donné deux buts à Arthur Cabral (2-2, 84e) et Mohamed Zeki Amdouni (3-2, 88e) sur deux centres parfaits. Cette victoire permet aux Portugais de remonter à la 14e place du classement avec 9 points.
Monaco, pour sa part, fait une mauvaise opération. Les hommes d'Adi Hütter reste dans le Top 8 (8e avec 10 points). Mais il vont désormais disputer trois rencontres très compliquées: deux déplacements périlleux, à Londres pour défier Arsenal, puis à Milan pour affronter l'Inter lors de la dernière journée, entrecoupés de la réception d'Aston Villa.
Pourtant les Monégasques ont attaqué très fort: pressing haut, dédoublements, centres en retrait.. Toute la gamme y est passé avec le feux-follet Ben Seghir en soutien de Breel Embolo, Aleksandr Golovin à gauche, soutenu par Caio Henrique, Maghnès Akliouche à droite, soutenu par Vanderson.
A l'affut, Golovin a remis sans contrôle en retrait pour Ben Seghir. Le jeune Marocain de 19 ans ne s'est pas fait prié pour inscrire le premier de sa carrière en Ligue des champions (1-0, 13e).
Ce but a récompensé un excellent et abouti premier quart d'heure monégasque, durant lequel Akliouche avait donné une balle de but à Denis Zakaria (11e). Et heureusement puisque, dès lors, le Benfica a pris possession du terrain et poussé très fort.
Mais à l'image de l'impeccable intervention de Thilo Kehrer après l'une des rares pertes de balle de Lamine Camara (22e), l'arrière-garde monégasque a d'abord été vigilante et intelligente.
-Singo exclu, Embolo sur le poteau-
A ces replis défensifs collectifs de qualité, comme celui d'Akliouche (30e) se sont ajoutées des attitudes défensives qu'Hütter a dû apprécier (contres de Caio Henrique et de Singo sur les tentatives de Di Maria et Carreras, 32e).
Cela n'a pas suffi. Les Portugais ont attaqué encore plus fort. Il a alors fallu un grand arrêt de Radoslaw Majecki devant Di Maria qui a profité d'une passe en retrait mal ajustée de Ben Seghir pour se retrouver en face à face. Le gardien monégasque alors alors sorti la parade de la première période (37e).
Sur le corner, il a été heureux de voir la tête de Nicolas Otamendi passer de très peu au-dessus (37e) avant d'être de nouveau décisif sur une bonne tentative de Kerem Aktürkoglu (40e).
Si au retour des vestiaires, Embolo a manqué de réussite après avoir vu son pivot heurté le poteau de Trubin (47e), la sentence est arrivée dans la foulée. Une passe en retrait anodine de Caio Henrique a été mal ajustée et Vangelis Pavlidis a rôdé avec instinct pour égaliser malgré la sortie de Majecki (1-1, 48e).
Mais le véritable tournant s'est produit à la 58e minute, lorsque Wilfried Singo a été exclu sévèrement pour un deuxième avertissement. Avant la pause, dans la même situation, le latéral lisboète Carreras n'avait pas été sanctionné de la sorte, ce qui avait énervé les jeunes Monégasques (41e) et Singo sanctionné d'un premier carton.
Au final, Monaco n'a pas tenu la distance. Certes, les changements d'Adi Hütter ont d'abord été payants, puisque Mawissa a centré pour Magassa qui a donné l'avantage aux Rouge et Blanc sur une magnifique reprise sans contrôle à l'entrée de la surface (2-1, 67e). Mais ensuite, Monaco a subi les offensives portugaises. Et par deux fois Di Maria a servi du caviar...
P.Navarro--TFWP