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Battu à domicile par Auxerre avant la trêve, l'OM tentera samedi sur la pelouse de Lens de se remettre dans le sens de la marche et de laisser derrière lui cette défaite traumatisante, qui avait poussé l'entraîneur Roberto De Zerbi à utiliser des mots très forts.
Avant la pause internationale, on avait laissé l'OM troisième mais accablé par sa défaite 3-1 au Vélodrome contre le promu Auxerre et un peu inquiet de la réaction de son coach italien, furieux de ce qu'il venait de voir. "Si je suis le problème, je suis prêt à partir", avait en effet lâché De Zerbi.
Quelques jours plus tard, lors d'un entraînement ouvert à la presse, le technicien italien était venu échanger quelques minutes de façon informelle avec les journalistes présents. "Coach, est-ce que ça va un peu mieux ?", lui avait demandé un suiveur de l'OM. "Non. C'est pire", avait répondu le Lombard, visage fermé.
Lors de cette même discussion, De Zerbi avait tout de même tenu à assurer qu'il n'avait jamais pensé à démissionner et que sa réaction post-défaite avait été mal interprétée. Il l'a redit vendredi, à la veille de l'important déplacement à Lens.
- Kiev bombardé -
"Ces mots, je ne crois pas que c'étaient des mots forts. Ce sont juste les mots de quelqu'un qui assume ses responsabilités. On a fait cinq matches au Vélodrome: une victoire, deux nuls et deux défaites. Alors c'est normal que je prenne mes responsabilités", a-t-il expliqué.
"Mais si certains ont compris que j'allais démissionner, qu'ils se rassurent. Je ne m'enfuis pas. Je ne suis même pas parti d'Ukraine quand Poutine a bombardé Kiev (il était l'entraîneur du Shakhtar Donetsk, ndlr). Je crois très fort à l'OM et aux joueurs que j'entraîne. Je n'ai aucune intention d'aller nulle part", a encore assuré De Zerbi.
Venu à l'OM notamment pour vivre de grandes émotions au Vélodrome, le technicien italien vit en tous cas très mal les difficultés de son équipe à domicile, ce que comprend son milieu de terrain Adrien Rabiot.
"Evidemment que ce match contre Auxerre a été une vraie désillusion, pour ne pas dire autre chose. Le coach ne changera pas. C'est un passionné et quand il voit ce qu'on fait contre Auxerre, bien sûr qu'il est énervé et frustré", a expliqué l'ancien Turinois, de retour d'un séjour fructueux en équipe de France, avec laquelle il a inscrit un doublé face à l'Italie (3-1).
"Bien sûr, sa réaction peut paraitre un peu excessive, mais c'est nécessaire de montrer ce qu'on ressent, de montrer qu'on a envie de mieux. Il a compris où il était, il est très passionné, il veut faire vibrer nos supporters et leur donner plus", a ajouté Rabiot.
- "Faire mieux" -
Mais en attendant de retrouver le Vélodrome pour un choc contre Monaco le 1er décembre, les Marseillais ont donc déjà l'occasion samedi d'apaiser un peu leur frustration lors de leur déplacement à Lens (8e), un adversaire qui n'est qu'à trois longueurs.
"Ca sera un match difficile, mais on a les qualités pour bien faire. Cela signifie faire mieux que contre Auxerre, évidemment, mais aussi faire plus que ce qu'on a fait à Nantes (victoire 2-1) ou à Montpellier (succès 5-0). Même en déplacement, on peut faire mieux que ce qu'on a fait pour l'instant", a jugé De Zerbi.
Pour autant, le coach italien ne fait pas de ce match à Bollaert un moment charnière de la saison marseillaise. "Le moment de vérité c'est tout le temps, chaque jour, chaque entrainement. Ce match vaut trois points, pas 12", a-t-il expliqué.
"Donc ce n'est pas le moment de vérité. c'est le moment de nous améliorer, de faire un bon match, de bien jouer et d'essayer de gagner", a-t-il conclu.
W.Matthews--TFWP