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Après avoir manqué trois des quatre derniers matches, le défenseur Dayot Upamecano retrouve des Bleus en recherche de leaders en l'absence prolongée de Kylian Mbappé et face au lourd contexte de France-Israël, jeudi (20h45).
Il n'est toutefois pas candidat au brassard. "J'étais blessé" au rassemblement d'octobre, "j'essaie de réintégrer le groupe" d'abord, répond-il quand il lui est demandé s'il se voit capitaine pour les deux dernières rencontres de Ligue des nations, avec aussi l'Italie à Milan le 17 novembre.
"Vous le savez", dit aux journalistes cet économe de ses mots en conférence de presse, "je préfère prendre la parole sur le terrain qu'en-dehors".
"Quand je suis sur le terrain, je suis plus à l'aise, depuis que je suis tout petit", développe-t-il, ajoutant qu'"en tant que défenseur" il n'hésite pas à "prendre la parole" pour replacer ses coéquipiers.
Point fort de la charnière, "Upa" n'a joué qu'un seul match en Bleu depuis l'Euro-2024, pour une victoire contre la Belgique (2-0), le seul match sans prendre de but sur les quatre de septembre et octobre, avec la défaite contre l'Italie (3-1) et les victoires contre les "Diables Rouges" (2-1) et Israël (4-1).
- "La concurrence, j'adore ça" -
Pour ce match, il était titulaire avec William Saliba, avec qui il a fait la paire pendant l'Euro, reléguant Ibrahima Konaté sur le banc.
Mais le joueur des "Gunners" est en petite forme, en Bleu comme avec Arsenal.
Konaté brille avec Liverpool, en tête de la Premier League anglaise loin devant l'équipe de Saliba, mais a perdu du terrain en Bleu avec zéro minute à l'Euro.
Face à eux et aux autres candidats avec le retour de Benjamin Pavard, Upamecano n'a "pas peur de la concurrence. Je suis là pour jouer et j'espère jouer", martèle-t-il.
Gagner sa place en défense centrale des Bleus, "ça a toujours été compliqué", rappelle-t-il.
Mais "depuis que je suis tout petit, j'ai toujours aimé la concurrence. J'adore ça", poursuit-il. "Je suis allé très jeune à Salzbourg, j'avais 16 ans. Je suis arrivé là-bas et je ne parlais pas un mot d'allemand".
Il s'y est imposé, a grimpé les échelons, passant au RB Leipzig puis au Bayern Munich.
- "Kylian, c'est notre capitaine" -
En Bleu, depuis la retraite de Raphaël Varane, Upamecano (27 sélections, 2 buts) reste la valeur sûre, fort de son enchaînement Mondial-2022-Euro-2024.
Le gamin d'Evreux a notamment bien lancé sa saison à Munich, après une fin d'exercice 2023-2024 plus difficile.
Il estime devoir ce regain notamment à son nouvel entraîneur, le Belge Vincent Kompany, un cador à son poste.
"Ça se passe très, très bien avec mon coach au Bayern, il me fait progresser, je lui suis très reconnaissant", salue Upamecano.
"Je sens que comparé à la saison dernière, j'ai fait beaucoup de progrès parce qu'il m'a proposé beaucoup de vidéos, des analyses. Ça m'aide beaucoup et on le voit sur le terrain", précise-t-il.
Plus sûr de lui et plus à l'aise malgré tout face aux médias, il prend la défense de son capitaine Kylian Mbappé, en méforme sportive et gêné par le soupçon d'une affaire de viol lors d'une virée à Stockholm, pendant les derniers matches des Bleus où il avait déjà été ménagé.
"Pas d'inquiétude" pour la star, tranquillise Upamecano, "il ne faut pas oublier ce que Kylian a fait pour l'équipe de France, je pense qu'on manque un peu de reconnaissance. J'espère qu'on va le revoir très vite, il ne faut pas oublier que c'est notre capitaine".
Le boss de la défense prend aussi position sur le calendrier surchargé, estimant lui aussi qu'il y a "beaucoup trop de matches". "Pourquoi pas aller jusqu'à la grève?" demande-t-il, comme le suggérait le Ballon d'or Rodri avant de se blesser gravement.
Il n'y a que sur le contexte du match contre Israël, en pleine guerre au Proche-Orient, qu'il est redevenu taiseux.
S'il a estimé pouvoir "comprendre pourquoi les gens ne veulent pas venir" au Stade de France, où seulement 20.000 billets ont trouvé preneur et qu'il est "pour la paix", Upa est "juste là pour jouer".
A.Maldonado--TFWP