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La Mercedes du septuple champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton a débuté les seconds essais de pré-saison jeudi à Bahreïn avec des nouveautés à l'origine d'une polémique aussitôt étouffée par les rivaux de Red Bull.
En cause, la quasi absence de pontons sur les flancs de la monoplace allemande, dont le patron de Red Bull, Christian Horner, questionnerait la conformité au règlement, selon les Allemands de Auto Motor und Sport, un média spécialisé généralement très bien informé.
"Christian Horner n'a donné aucune interview à propos de la voiture de Mercedes. Toutes les citations qui lui ont été attribuées ce matin sont incorrectes", a rapidement contré un porte-parole de l'écurie aux taureaux.
Réponse d'Auto Motor und Sport par l'intermédiaire de son journaliste Andreas Haupt sur Twitter: "Nous avons parlé avec Horner dans le paddock aujourd'hui. Vous pouvez nous faire confiance".
Connaissant le climat de défiance qui règne entre les deux écuries depuis des années et qui a atteint des sommets lors du sacre controversé du Néerlandais Max Verstappen l'an dernier, on serait tenté de le croire.
- "L'important est d'être rapide" -
Ces pontons réduits à la portion congrue depuis les premiers essais à Barcelone fin février, dominés par Mercedes devant Red Bull, ont aussi attiré l'oeil du directeur sportif de la Formule 1, Ross Brawn.
Ce concept, le promoteur du championnat ne l'avait pas anticipé, a-t-il confié à la chaîne officielle de la F1. "Nous allons étudier ces solutions pour nous assurer qu'elles respectent les objectifs des nouvelles règles (mais) je pense que c'est le cas", a ajouté l'ingénieur.
Reste aussi à voir si l'idée est payante. "Peu importe ce dont ça a l'air, l'important est d'être rapide", rappelle l'autre pilote Mercedes, George Russell.
Or après une journée à "expérimenter", pour reprendre les mots du patron Toto Wolff, aux mains d'Hamilton le matin et de Russell l'après-midi, cette nouvelle Mercedes a semblé fuyante.
Sous la chaleur et un vent léger, les meilleurs temps sont revenus au Français Pierre Gasly (AlphaTauri), dont la monoplace continue pourtant de rebondir beaucoup, comme nombre de ses concurrentes depuis Barcelone, et aux Ferrari, prometteuses depuis ces premiers essais.
- Soutiens à l'Ukraine -
Autre changement visible -- mais moins débattu -- sur les monoplaces de 2022, Haas a modifié sa livrée, revenant au rouge, au noir et au blanc, sans le bleu du drapeau russe, après avoir rompu avec son sponsor Uralkali en réaction à l'invasion de l'Ukraine.
Conséquence également de cette invasion, l'écurie américaine a remplacé son pilote russe Nikita Mazepin par un de ses anciens, le Danois Kevin Magnussen, qui sera au volant vendredi et samedi, en alternance avec Mick Schumacher.
En attendant, c'est le Brésilien Pietro Fittipaldi qui assurait l'intérim jeudi après-midi. Impossible, en effet, pour Haas de rouler dès la matinée après un retard dans l'acheminement de son fret.
Réagissant toujours à la situation en Ukraine, le promoteur du Championnat du monde, Formula One, a rompu son contrat avec son diffuseur en Russie et bloqué dans le pays l'accès à sa chaîne officielle diffusée en ligne, a confirmé l'AFP auprès d'une source proche jeudi.
L'Allemand Sebastian Vettel (Aston Martin) a lui pris la piste avec un casque blanc barré de bleu et de jaune (les couleurs de l'Ukraine) et frappé de plusieurs symboles de paix, dont une colombe et les paroles de la chanson "Imagine" de John Lennon.
A l'initiative de l'association des pilotes de Grands Prix, la GPDA, dix-huit des titulaires en F1 (à l'exception d'Hamilton et de Magnussen) ont aussi posé derrière un drapeau ukrainien et une bannière portant les mots "No war" mercredi.
Hamilton, lui, s'est exprimé sur Instagram. "Je suis de tout coeur avec le courageux peuple d'Ukraine qui défend fermement ses valeurs de liberté et de paix", a-t-il notamment écrit.
T.Dixon--TFWP