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Finies les surprises? Deux mois après la victoire historique contre les All Blacks et à un peu moins de deux ans du Mondial-2023, Fabien Galthié va révéler mardi la liste des 42 Français appelés pour préparer le Tournoi des six nations 2022 (5 février-19 mars).
Cette fois, après avoir testé plus de 70 joueurs, exit les essais et les tergiversations. Pour le troisième Tournoi de son mandat, Galthié devrait s'appuyer, pour l'essentiel, sur les vainqueurs des matches de l'automne, avec une ambition claire: remporter la compétition afin de conforter solidement une ossature d'équipe, dans la perspective de la Coupe du monde à domicile.
Une conception que partage Pierre Berbizier, pour qui il faut désormais "se concentrer sur les acquis et les renforcer" au lieu de faire appel à de nouvelles têtes: "on a fait le tour du propriétaire, il faut arrêter à présent", estime l'ancien sélectionneur des Bleus dans un entretien accordé à l'AFP.
Car, après les succès honorifiques, face à la Nouvelle-Zélande (40-25) de novembre ou en Australie (28-26) en juillet, le XV de France doit désormais garnir l'armoire à trophées.
- Grand Chelem dans le viseur -
Une victoire dans le Tournoi, une première depuis 2010, permettrait d'envoyer un signe fort. Pour Berbizier, ce Tournoi "est capital, il faut que la France le gagne, il existe une attente forte".
"Le calendrier nous est favorable puisque nous recevons trois fois", c'est idéal pour "crédibiliser un groupe dans la perspective du Mondial qui arrive bientôt", affirme-t-il.
Le 4 janvier, lors de sa rentrée à Tournon-sur-Rhône (Ardèche), Galthié avait d'ailleurs été très clair: "nous sommes ambitieux pour le Tournoi. Nous voulons et nous souhaitons gagner (...) Nous allons nous (en) donner les moyens."
Mardi donc, le staff des Bleus dévoilera ses moyens. Avec des petits nouveaux? Le sélectionneur du XV de France avait avoué garder un œil sur une dizaine de joueurs, dont le troisième ligne du Racing 92 Yoan Tanga, l'ouvreur de Lyon Léo Berdeu ou bien le polyvalent trois-quarts Jules Favre (La Rochelle)...
Mais il s'agit surtout de joueurs qui viendraient humer l'air et l'atmosphère de Marcoussis, histoire de s'imprégner des exigences du XV de France, même si la polyvalence de Favre pourrait lui offrir une chance.
Car les cadres sont connus: les Toulousains Julien Marchand (26 ans, 16 sélections), Romain Ntamack (22 ans, 21 sélections) et Cyril Baille (28 ans, 29 sélections), le Rochelais Grégory Alldritt (24 ans, 24 sélections), le Racingman Gaël Fickou (27 ans, 64 sélections), le Bordelais Mathieu Jalibert (23 ans, 13 sélections) - si sa douleur à une cuisse n'est pas grave - et son partenaire Cameron Woki (23 ans, 9 sélections), le Clermontois Damian Penaud (25 ans, 26 sélections), le Toulonnais Gabin Villière (26 ans, 7 sélections) ou le Perpignanais Melvyn Jaminet (22 ans, 4 sélections)... devraient en être.
- Le brassard à Dupont -
Charles Ollivon toujours blessé, le capitanat restera l'apanage du demi de mêlée Antoine Dupont, dont l'état de santé suscite pourtant des interrogations depuis plusieurs semaines.
Absent des terrains depuis le 11 décembre, discret sur ses réseaux sociaux, annoncé "fatigué" le 1er janvier, le meilleur joueur du monde 2021 est "blessé", a fini par lâcher jeudi son entraîneur à Toulouse Ugo Mola.
Sa doublure, en revanche, est quasiment connue: cette fonction ne peut échapper à Maxime Lucu, étincelant avec Bordeaux-Bègles.
Probants, voire plus, à l'automne, le talonneur de Toulouse Peato Mauvaka, le centre de La Rochelle Jonathan Danty ou le deuxième ligne de Toulouse Thibaud Flament peuvent aussi préparer leurs bagages pour l'Essonne.
Les Bleus sélectionnés seront ensuite convoqués pour se rendre à Carpiagne (Bouches-du-Rhône), où ils seront logés par la Légion étrangère pendant dix jours, avec des entraînements prévus à Aubagne.
Avant un retour à Marcoussis pour y préparer le premier rendez-vous du Tournoi, contre l'Italie, le 6 février au Stade de France.
M.T.Smith--TFWP