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Le budget de la Sécu pour 2025 ne comprendra pas 5 milliards d'économies sur la santé comme dans l'ancienne version, rejetée par le Parlement en décembre, mais plutôt des "centaines de millions", a estimé vendredi le ministre de la Santé, souhaitant préserver ce secteur.
Dans cette nouvelle mouture du budget de la Sécurité sociale, il n'y aura "pas cinq milliards d'économies, (...) parce que ce n'est pas sur un budget que vous résorbez les déficits de la Sécurité sociale. Et nous avons besoin de réformer notre système de santé", a déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder sur France info.
Il n'y aura "pas d'économies sur le dos de la santé des Français. (...) Ça ne veut pas dire qu'on ne va pas réformer le système", a insisté Yannick Neuder.
Mais "on ne peut pas dire pas d'économies du tout", a-t-il poursuivi, car le gouvernement travaille sur "des mesures d'efficience" pour améliorer l'efficacité du système de santé, pour éviter par exemple les examens redondants, "décomplexifier les parcours de soins" ou "trouver des solutions plus rapides" pour les patients qui attendent un rendez-vous.
Les économies se compteront-elles en milliards ou en centaines de millions ? "Je crois que c'est plutôt en centaines de millions. Il faut arrêter les fantasmes, parce que dans le budget de la Sécurité sociale, je rappelle qu'il y a cinq branches", dont "la branche retraite", "un poids certain" dans le budget, a-t-il répondu.
Le ministre a rappelé que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) était un "point de départ", qui pourra être modifié par les parlementaires.
L'examen du texte doit commencer à l'Assemblée nationale le 3 février.
François Bayrou avait déjà annoncé mardi l'abandon de mesures envisagées à l'automne: la baisse du taux de remboursement, par l'Assurance maladie, des médicaments et des consultations médicales, pour les transférer aux complémentaires santé. Matignon a aussi promis une hausse de 3,3% des dépenses de l'Assurance maladie, contre 2,6% inscrits dans le texte rejeté en décembre.
Interrogé sur le sort d'une autre mesure un temps envisagée, l'augmentation du nombre de jours de carence en cas d'arrêt maladie pour les fonctionnaires, Yannick Neuder n'a pas répondu. "C'est au ministre de la Fonction publique de mener ces discussions-là", mais le personnel soignant hospitalier, qui fait partie des fonctionnaires, est aujourd'hui "soumis à de fortes tensions", et ce n'est "pas forcément le meilleur moment pour envisager ces sujets-là", a-t-il jugé.
K.Ibarra--TFWP