AEX
13.6800
Les Français de moins de 24 ans auront bientôt droit à un bilan gratuit annuel chez le dentiste, a annoncé jeudi l'Assurance maladie, qui concentre ainsi ses mesures de prévention dentaire sur les plus jeunes.
"Si on arrive à faire ça tous les ans jusqu'à 24 ans, on aura réussi un virage: c'est toute une génération dont le capital dentaire sera préservé", a assuré à l'AFP Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l'Assurance maladie. "La promotion de la santé dentaire dès le plus jeune âge, ça change la donne."
À l'heure actuelle, les 3-24 ans peuvent déjà disposer d'un bilan annuel gratuit tous les trois ans, une mesure qui bénéficie à environ deux millions de patients par an selon l'Assurance maladie.
Cette consultation prévoit un examen bucco-dentaire, un entretien de sensibilisation avec le dentiste. Le remboursement inclut également d'éventuels soins qui s'avéreraient nécessaires.
Dans les années qui ont suivi la mise en place de ces consultations gratuites, instaurées en 2006, le taux de jeunes atteints de caries a décliné, une tendance que les autorités sanitaires veulent encore accentuer pour atteindre une "génération sans carie".
C'est dans ce but qu'elles comptent accélérer la fréquence de ces bilans gratuits, qui seront proposés chaque année aux 3-24 ans à partir de 2025.
L'Assurance maladie prévoit par ailleurs de mener plus d'actions de sensibilisation dans les écoles et de chercher à mieux communiquer auprès des publics "les plus éloignés des soins dentaires", par exemple dans les établissements d'éducation prioritaires afin de toucher les plus modestes.
Ces mesures sont annoncées alors même que l'Assurance maladie a abaissé l'an dernier le taux de remboursements des soins dentaires, en renvoyant une plus large part aux mutuelles qui ont menacé d'une hausse de leurs tarifs.
Mme Cazeneuve a toutefois minimisé l'idée que l'Assurance maladie mettrait à profit les économies réalisées sur ce plan pour financer les actions de prévention dentaire auprès des plus jeunes.
"Ce sont deux sujets très différents, même si on peut expliquer que l'objectif c'est d'investir directement dans la prévention", a-t-elle expliqué.
L.Holland--TFWP