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La vaccination des élèves de 5ème contre le papillomavirus (HPV), qui avait connu un début poussif l'an dernier, sera reconduite pour la nouvelle année scolaire, ont indiqué mercredi à l'AFP les ministères de la Santé et de l'Education.
L'an dernier, lors de la première édition de cette campagne de vaccin contre les papillomavirus à l'origine de nombreux cancers (col de l'utérus, vulve, vagin, ORL, anus...), le ministère de la Santé s'était fixé l'objectif de vacciner au moins 30% des élèves de 5ème au collège.
Des chiffres officiels provisoires, début février, montraient que seuls 10% des collégiens de 5ème avaient reçu une première dose.
Mais en tenant compte des vaccinations en cabinet libéral, la couverture vaccinale a progressé de 17 points chez les filles et de 15 points chez les garçons de 12 ans, entre le début et la fin de la première phase ciblant les élèves de 5ème, selon Santé publique France.
Près de 420.000 adolescents de 12 ans (48%) ont ainsi reçu une première dose de vaccin.
"Compte tenu de ces premiers résultats encourageants, la campagne de vaccination sera reconduite cette année", a indiqué le ministère de la Santé et de la Prévention.
La vaccination sera de nouveau proposée gratuitement à tous les élèves entrant en classe de 5ème à la rentrée.
Les Autorités régionales de santé (ARS) et rectorats seront chargés d'organiser la campagne, précise le ministère.
Le schéma vaccinal se compose de deux doses espacées de minimum cinq mois. La vaccination complète à deux doses pourra être réalisée soit sur une seule année scolaire soit sur deux années scolaires, en fonction de l'organisation choisie dans la région.
La vaccination sera réalisée par des professionnels de santé sous organisation des ARS (et non par des personnels de santé de l'Education nationale).
Elle nécessite impérativement l’accord écrit des deux titulaires de l'autorité parentale, indique encore le ministère. Pour sensibiliser les parents, des messages leur ont été adressés à la fin de l'année scolaire écoulée. "Un second courrier leur sera diffusé d’ici quelques jours afin de réitérer le message d'information", précise le ministère.
L'an dernier, les collèges privés avaient été peu nombreux à proposer cette vaccination.
La campagne a pu être affectée par le décès d'un collégien près de Nantes, victime d'une chute après un malaise post-vaccinal.
Interrogée mardi sur le sujet, la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale Nicole Belloubet a assuré que les collèges privés "se sont engagés à reprendre cette campagne si la responsabilité complète de l'organisation vient des équipes de l’ARS".
L'objectif du gouvernement est toujours d'atteindre 80% d'enfants vaccinés à l'horizon 2030.
D.Ford--TFWP