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La "très grande majorité" des terrains de sport en plein air parisiens et de banlieue "dépassent les recommandations" de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pollution de l'air, a alerté l'association Respire mardi, à dix jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.
"95% des terrains sont exposés" à des niveaux de pollution en dioxyde d'azote dépassant les recommandations de l'OMS, pointe l'association de lutte contre la pollution atmosphérique dans un rapport, se basant sur une carte répertoriant 112 établissements sportifs franciliens, réalisée à partir de données de l'organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France Airparif.
La "totalité des terrains" sont exposés à des niveaux critiques de particules fines et les recommandations de l'OMS quant aux particules inférieures à 10µm (PM10) sont dépassées sur "90% des terrains", ajoute-t-elle.
Si l'association Respire souligne "une amélioration continue" des taux de polluants aériens dans la capitale depuis 2012, elle appelle néanmoins à la vigilance, dans un "contexte de vagues de chaleur" souvent à l'origine de "pics de pollution à l'ozone".
"Dans le top 10 des sites les plus pollués", qui ont concentré des taux de dioxyde d'azote "3 à 4 fois supérieurs à la recommandation de l’OMS" en 2023, "on constate que ce ne sont quasiment exclusivement que des infrastructures à proximité du périphérique", détaille le rapport.
Une situation inquiétante selon l'association, qui rappelle qu'au cours des JO, du 26 juillet au 11 août, "les athlètes seront accueillis au sein du village olympique de Saint-Denis, situé à proximité immédiate du périphérique et de l’échangeur Pleyel entre l’A86 et l'A1".
"Les pics de pollution peuvent empêcher les sportifs d’atteindre des performances de haut niveau en suscitant des crises d’asthme voire des malaises", avertit-elle.
Spécialement édifié pour desservir le village olympique "dans une ville considérée comme l'une des plus polluées d'Île-de-France en 2023", l'échangeur Pleyel conduit "10.000 à 30.000 véhicules par jour" à circuler à proximité d'établissements scolaires, dénonce l'étude.
Au-delà des sportifs, "700 enfants" subissent ainsi une qualité de l'air "particulièrement dégradée dans leurs cours d'écoles", souligne l'association, qui rappelle que "l'exposition chronique à la pollution de l'air est la 3e cause de mortalité en France".
Le rapport, qui met en avant la responsabilité des "politiques publiques quant à la qualité de l'air dans la capitale", appelle les collectivités à "cesser la construction d'équipements sportifs à proximité d'axes routiers majeurs".
B.Martinez--TFWP