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Causé par un parasite transmis par les moustiques, le paludisme reste un redoutable fléau, particulièrement pour les enfants africains, malgré l'arrivée récente d'un vaccin.
La malaria (autre nom du paludisme), dont c'est la journée mondiale le lundi 25 avril, a causé en 2020 le décès de 627.000 personnes dans le monde, selon une estimation de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12 mois en raison surtout de "perturbations" dans l'accès au soin, liées à la pandémie de Covid-19.
- 50% de la population mondiale concernée -
La moitié de la population mondiale est exposée au risque de contracter le paludisme. En 2020, 241 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde, selon l'OMS.
La Méditerranée orientale, la zone Pacifique, les Amériques et l'Asie du Sud-Est sont des zones à risque.
- Surtout en Afrique -
L'immense majorité des cas (95%) et des décès (96%) surviennent en Afrique: cette région "supporte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme", déplore l'OMS.
Un peu plus de la moitié des cas enregistrés dans le monde se produisent dans quatre pays africains: Nigeria (31,9% des cas en 2020), République démocratique du Congo (13,2%), Tanzanie (4,1%) et Mozambique (3,8%).
- Enfants de moins de 5 ans -
Parallèlement "les enfants âgés de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme", souligne l'Organisation.
En 2020, les moins de cinq ans ont représenté 80% des décès imputables au paludisme sur le continent africain.
- Cinq espèces de parasites -
Maladie très ancienne, signalée dès l'Antiquité, le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et douleurs musculaires puis par des cycles de frissons, fièvre et sueurs.
Au total, cinq espèces de parasites du genre Plasmodium, tous transmis par les piqûres de moustiques, sont responsables de cette maladie.
Le Plasmodium falciparum est l’espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Il est présent dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie.
- Des traitements préventifs et curatifs -
Plusieurs types de traitements préventifs et curatifs existent.
Les diagnostics et les traitements précoces réduisent l’intensité de la maladie, permettent d’éviter les décès et de limiter les transmissions.
Selon l'OMS, "le meilleur traitement disponible, en particulier pour le paludisme à Plasmodium falciparum, est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine".
Il existe aussi des traitements préventifs fortement conseillés pour les femmes enceintes et pour les nourrissons vivant dans les zones à risque ainsi que pour les voyageurs qui se rendent dans ces régions.
La "lutte vectorielle" contre le moustique transmetteur, est également une réponse importante contre la maladie, avec l'usage recommandé par l'OMS de moustiquaires imprégnées d’insecticides.
- Un vaccin recommandé par l'OMS-
Un vaccin, mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK, le "RTS,S" cible la plus menaçante des espèces de Plasmodium, le P. falciparum.
Après des essais favorables menés au Malawi, Ghana et Kenya, l'OMS a recommandé en octobre 2021 la "large utilisation" de ce vaccin chez les enfants vivant dans des zones à risque, en premier lieu en Afrique.
Il est "démontré que le vaccin réduit considérablement la mortalité par paludisme chez les jeunes enfants", selon l'Organisation.
D'autres vaccins pourraient voir le jour dans les années à venir, notamment l'un développé par l'université d'Oxford, Matrix-M, qui dans des essais a montré une efficacité très élevée.
C.Dean--TFWP