The Fort Worth Press - Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

USD -
AED 3.672998
AFN 67.732769
ALL 92.653778
AMD 386.383589
ANG 1.793612
AOA 912.498106
ARS 998.475976
AUD 1.535863
AWG 1.7975
AZN 1.699815
BAM 1.846296
BBD 2.009412
BDT 118.926471
BGN 1.845189
BHD 0.376945
BIF 2939.110734
BMD 1
BND 1.337959
BOB 6.877118
BRL 5.748008
BSD 0.995167
BTN 83.976834
BWP 13.577578
BYN 3.256459
BYR 19600
BZD 2.006013
CAD 1.401845
CDF 2869.999638
CHF 0.88325
CLF 0.035257
CLP 972.850087
CNY 7.237494
CNH 7.23394
COP 4397
CRC 506.839358
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.091342
CZK 23.861399
DJF 177.218297
DKK 7.04204
DOP 59.963561
DZD 133.515968
EGP 49.459499
ERN 15
ETB 123.19576
EUR 0.944007
FJD 2.26815
FKP 0.789317
GBP 0.78874
GEL 2.724988
GGP 0.789317
GHS 15.87354
GIP 0.789317
GMD 71.000247
GNF 8576.337427
GTQ 7.688967
GYD 208.211005
HKD 7.78185
HNL 25.139006
HRK 7.133259
HTG 130.736045
HUF 383.660395
IDR 15812
ILS 3.73932
IMP 0.789317
INR 84.39345
IQD 1303.760903
IRR 42092.501556
ISK 136.419721
JEP 0.789317
JMD 157.953365
JOD 0.709101
JPY 154.0585
KES 129.130049
KGS 86.49822
KHR 4021.485684
KMF 464.750222
KPW 899.999621
KRW 1391.605018
KWD 0.30746
KYD 0.829306
KZT 496.568521
LAK 21864.232378
LBP 89121.220417
LKR 289.952894
LRD 182.618875
LSL 18.023902
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.860688
MAD 9.964411
MDL 18.083469
MGA 4652.040932
MKD 58.094519
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 7.979723
MRU 39.679603
MUR 46.499812
MVR 15.459857
MWK 1725.746004
MXN 20.209846
MYR 4.468503
MZN 63.924979
NAD 18.023902
NGN 1667.789749
NIO 36.627616
NOK 11.004245
NPR 134.362934
NZD 1.69801
OMR 0.38502
PAB 0.995176
PEN 3.78284
PGK 4.003549
PHP 58.674498
PKR 276.467168
PLN 4.078371
PYG 7756.899506
QAR 3.629532
RON 4.698096
RSD 110.433999
RUB 99.751444
RWF 1367.129236
SAR 3.754025
SBD 8.36952
SCR 13.899446
SDG 601.500517
SEK 10.916085
SGD 1.338875
SHP 0.789317
SLE 22.649957
SLL 20969.504736
SOS 568.77183
SRD 35.404976
STD 20697.981008
SVC 8.708417
SYP 2512.529858
SZL 18.017219
THB 34.610037
TJS 10.589063
TMT 3.5
TND 3.145538
TOP 2.342098
TRY 34.599599
TTD 6.756285
TWD 32.4528
TZS 2653.981987
UAH 41.216346
UGX 3654.265512
UYU 42.678725
UZS 12750.752849
VES 45.732234
VND 25405
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 619.22752
XAG 0.031839
XAU 0.000381
XCD 2.70255
XDR 0.757089
XOF 619.224597
XPF 112.582719
YER 249.849982
ZAR 17.944496
ZMK 9001.19768
ZMW 27.443206
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.8500

    865.37

    +0.33%

  • BEL20

    -6.6600

    4153.5

    -0.16%

  • PX1

    8.7200

    7278.23

    +0.12%

  • ISEQ

    -3.8900

    9709.61

    -0.04%

  • OSEBX

    -3.1800

    1441.81

    -0.22%

  • PSI20

    -14.7800

    6413.45

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -18.4900

    2783.54

    -0.66%

  • N150

    -2.3200

    3310.83

    -0.07%

Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou
Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

Washington tente de justifier son alarmisme dans la crise avec Moscou

Les Etats-Unis multiplient les avertissements sur la possibilité d'une invasion imminente de l'Ukraine par la Russie mais, face à l'émergence de critiques sur leur crédibilité, ils tentent désormais de justifier cet alarmisme, sans pour autant rendre publiques les preuves susceptibles d'étayer leurs accusations.

Taille du texte:

"Ce n'est pas de l'alarmisme, ce sont simplement les faits", s'est défendu lundi lors d'une conférence de presse le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Washington a commencé dès l'automne à tirer la sonnette d'alarme sur un déploiement militaire russe hors norme à la frontière ukrainienne, accusant le président Vladimir Poutine d'envisager une attaque d'envergure.

Ces derniers jours, le gouvernement de Joe Biden a laissé filtrer ce que le renseignement américain considère être l'état actuel de la menace: d'après ses constatations, la Russie dispose déjà de 110.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, soit près de 70% des 150.000 militaires nécessaires pour une invasion à grande échelle, qui pourraient être déployés d'ici mi-février.

Les principaux intéressés par cette menace l'ont pourtant sèchement relativisée. "Ne faites pas confiance à des prévisions apocalyptiques", a réagi dimanche le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

Petite concession? La Maison Blanche a fait savoir la semaine dernière qu'elle ne qualifierait plus une potentielle invasion d'"imminente".

D'autant que les Européens avaient aussi manifesté leur agacement fin janvier.

"Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de nouveau qui puisse augmenter le sentiment de peur d'une attaque immédiate", avait expliqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel, appelant à "éviter" les "réactions alarmistes".

Lundi, au côté d'Antony Blinken à Washington, il a toutefois semblé plus en phase avec les Américains.

"140.000 militaires massés à la frontière, ils ne sont pas là pour prendre le thé!", s'est exclamé Josep Borrell, affirmant que l'Europe traversait son "moment le plus dangereux" depuis la fin de la Guerre froide.

"Le problème au sujet de la crédibilité américaine en ce moment, c'est qu'ils parlent depuis trois mois d'une invasion imminente", dit à l'AFP Nina Khrushcheva, professeure de relations internationales à l'université new-yorkaise New School.

Pour elle, "le renseignement américain non seulement n'est pas toujours parfait, mais il est aussi souvent taillé sur mesure pour un dessein politique".

Elle en veut pour exemple les supposées armes de destruction massive de Saddam Hussein, invoquées comme raison pour attaquer l'Irak et renverser son dirigeant en 2003 sans jamais être trouvées, mais aussi, plus récemment, l'incapacité de la CIA à prédire la chute rapide du gouvernement afghan à la faveur du retrait américain.

- Embarras -

Un échange, lors de la conférence quotidienne du département d'Etat, a illustré jeudi un certain embarras du gouvernement américain.

Washington venait d'affirmer avoir des preuves que Moscou envisage de filmer une fausse attaque ukrainienne contre la Russie afin de l'utiliser comme prétexte pour envahir l'Ukraine.

Longuement pressé de questions sur ces preuves, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a botté en touche à chaque fois, se bornant à expliquer que ces informations émanaient du renseignement américain et que la simple décision de les "déclassifier" devait être considérée comme un gage de "confiance".

"Si vous doutez de la crédibilité du gouvernement américain, du gouvernement britannique ou d'autres gouvernements, et préférez croire les informations des Russes...", a-t-il fini par s'emporter, dans un échange tendu qui a suscité de nombreuses réactions.

Pour Nina Khrushcheva, "bien entendu, rien de ce qui émane du renseignement ne peut être partagé": "Il est tout à fait possible que les Russes préparent une opération sous fausse bannière ou une campagne de propagande, de désinformation."

"A force de crier au loup trop souvent", prévient-elle toutefois, "cela ne veut pas dire que le loup ne vient pas, mais il faut faire attention" à ne pas rendre le plaidoyer américain "moins crédible".

Face à ce début de polémique, le gouvernement américain s'emploie à s'expliquer -- sans pour autant fournir plus d'éléments.

"Le meilleur antidote à la désinformation" des Russes, "c'est l'information, et c'est ce que nous nous sommes efforcés de fournir", a déclaré lundi Antony Blinken.

Son porte-parole a aussi tenté d'arrondir les angles.

"Je ne serai certainement jamais en mesure de vous donner la preuve que vous réclamez", a reconnu Ned Price. "Nous tentons de trouver un équilibre complexe" entre en dire trop ou pas assez, a-t-il résumé, expliquant que tout en "dévoilant les efforts de Moscou", Washington ne veut pas "mettre en péril" ses "sources" et ses "méthodes", et donc sa "capacité à continuer à recueillir ce genre de renseignements".

L.Davila--TFWP