The Fort Worth Press - Turquie : le maire d'Istanbul incarcéré, contestation dans les rues et dans les urnes

USD -
AED 3.673039
AFN 70.790967
ALL 91.533605
AMD 392.167762
ANG 1.806323
AOA 914.499549
ARS 1070.595193
AUD 1.583285
AWG 1.8025
AZN 1.701624
BAM 1.811958
BBD 2.023652
BDT 121.782311
BGN 1.811934
BHD 0.376956
BIF 2970.700637
BMD 1
BND 1.339386
BOB 6.92524
BRL 5.708697
BSD 1.002237
BTN 85.909106
BWP 13.664389
BYN 3.279893
BYR 19600
BZD 2.013165
CAD 1.426125
CDF 2870.000283
CHF 0.884035
CLF 0.023927
CLP 918.140195
CNY 7.257403
CNH 7.27792
COP 4107.5
CRC 499.733642
CUC 1
CUP 26.5
CVE 102.155394
CZK 23.121702
DJF 178.472
DKK 6.91588
DOP 63.305153
DZD 133.829804
EGP 50.559197
ERN 15
ETB 131.52176
EUR 0.926975
FJD 2.29315
FKP 0.772391
GBP 0.77581
GEL 2.770088
GGP 0.772391
GHS 15.534772
GIP 0.772391
GMD 71.354978
GNF 8667.052693
GTQ 7.723843
GYD 210.295678
HKD 7.775897
HNL 25.637985
HRK 6.980403
HTG 131.343311
HUF 371.3755
IDR 16612.7
ILS 3.672085
IMP 0.772391
INR 85.676299
IQD 1312.969886
IRR 42112.503019
ISK 132.850142
JEP 0.772391
JMD 157.266937
JOD 0.708995
JPY 150.278502
KES 129.350421
KGS 86.456597
KHR 4013.322154
KMF 455.649689
KPW 900.000357
KRW 1465.380287
KWD 0.30828
KYD 0.835198
KZT 504.213047
LAK 21710.309942
LBP 89555.004749
LKR 297.157204
LRD 200.449334
LSL 18.19964
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.845352
MAD 9.596761
MDL 18.110145
MGA 4676.780544
MKD 56.996355
MMK 2099.672696
MNT 3483.014385
MOP 8.026886
MRU 39.899016
MUR 45.810125
MVR 15.402528
MWK 1737.857556
MXN 20.099804
MYR 4.429499
MZN 63.900812
NAD 18.199808
NGN 1536.17024
NIO 36.882455
NOK 10.518505
NPR 137.455472
NZD 1.739775
OMR 0.384981
PAB 1.002237
PEN 3.656527
PGK 4.128315
PHP 57.712014
PKR 281.00233
PLN 3.871397
PYG 8005.484605
QAR 3.653377
RON 4.613104
RSD 108.530264
RUB 84.017613
RWF 1442.594094
SAR 3.751407
SBD 8.421986
SCR 14.35345
SDG 600.504962
SEK 10.061125
SGD 1.33842
SHP 0.785843
SLE 22.800738
SLL 20969.501083
SOS 572.738854
SRD 36.350021
STD 20697.981008
SVC 8.769809
SYP 13001.918649
SZL 18.204811
THB 33.971504
TJS 10.934375
TMT 3.5
TND 3.108066
TOP 2.342103
TRY 38.009196
TTD 6.816782
TWD 33.098956
TZS 2660.000478
UAH 41.777881
UGX 3675.240994
UYU 42.338924
UZS 12958.304961
VES 68.30814
VND 25570
VUV 123.068264
WST 2.826478
XAF 607.719282
XAG 0.029668
XAU 0.00033
XCD 2.70255
XDR 0.755808
XOF 607.713652
XPF 110.488843
YER 246.049887
ZAR 18.270599
ZMK 9001.202517
ZMW 29.014402
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3200

    917.7

    -0.36%

  • BEL20

    -56.9200

    4425.15

    -1.27%

  • PX1

    -72.9700

    8035.34

    -0.9%

  • ISEQ

    -125.5800

    10607.83

    -1.17%

  • OSEBX

    7.8300

    1542.58

    +0.51%

  • PSI20

    48.5100

    6880.85

    +0.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -26.8600

    2830.61

    -0.94%

  • N150

    -14.1400

    3520.19

    -0.4%

Turquie : le maire d'Istanbul incarcéré, contestation dans les rues et dans les urnes
Turquie : le maire d'Istanbul incarcéré, contestation dans les rues et dans les urnes / Photo: © AFP

Turquie : le maire d'Istanbul incarcéré, contestation dans les rues et dans les urnes

Le maire d'opposition d'Istanbul Ekrem Imamoglu, qui devait être investi comme candidat à la présidentielle de 2028, a été suspendu de ses fonctions et incarcéré dimanche pour "corruption", après son arrestation qui a déclenché une vague de contestation inédite à travers la Turquie depuis douze ans.

Taille du texte:

Dimanche, comme tous les soirs depuis mercredi, des dizaines de milliers de manifestants ont envahi la place de la mairie d'Istanbul sous une forêt de drapeaux. Mais les visages sont apparus graves.

"Vous serez vaincus!" a lancé à la tribune l'épouse du maire, Dilek Imamoglu, en direction des autorités. "Ce que vous avez fait à Ekrem a touché un point sensible qui nous rappelle à tous vos injustices".

L'édile, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été conduit à la prison de Silivri, à l'ouest d'Istanbul, a indiqué son parti, ainsi que plusieurs coaccusés.

Suspendu de ses fonctions, il a dénoncé "une exécution sans procès", dans un message transmis par ses avocats, appelant "la nation à lutter".

L'incarcération du maire d'Istanbul et de nombreuses autres personnalités "constituent des atteintes graves à la démocratie", a déploré dimanche soir la diplomatie française, rappelant que la Turquie est membre du Conseil de l'Europe et Etat candidat à l'adhésion à l'Union européenne.

La primaire symbolique que le parti du maire d'Istanbul, le CHP, a maintenu dimanche a viré au plébiscite avec quinze millions de votants en sa faveur dont 13,2 millions de personnes extérieures au CHP, selon le premier décompte communiqué par la municipalité.

Ekrem Imamoglu, seul candidat en lice, devait être initialement investi dimanche comme candidat à la prochaine élection présidentielle en 2028.

Un juge a ordonné dimanche matin son incarcération, qualifiée de "coup d'Etat politique" par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), la première force d'opposition à laquelle appartient M. Imamoglu. Ses avocats ont annoncé qu'ils feraient appel de cette décision.

- prison et présidence -

Le juge qui a ordonné le placement en détention du maire pour "corruption", a en revanche rejeté un ordre de détention pour "terrorisme".

"Ekrem Imamoglu est en route vers la prison mais il est aussi en route vers la présidence", a lancé Özgür Özel, le chef du CHP.

Le parti de Mustafa Kemal, le père de la République turque, avait à dessein maintenu la primaire en signe de solidarité avec le maire. Face à l'ampleur de la mobilisation, les opérations ont dû être prolongées de plus de trois heures et des bulletins réimprimés, a-t-il annoncé.

"Nous sommes venus soutenir notre maire. Nous sommes toujours derrière lui", a déclaré à l'AFP Kadriye Sevim, une participante à Istanbul. Mais la même ferveur s'est propagée d'est en ouest, de Diyabakir à Edirne.

Saluant le résultat de la consultation, M. Imamoglu a promis que le temps des "urnes viendra: la nation donnera à ce gouvernement une gifle inoubliable", dans une déclaration transmise par la municipalité.

Chaque soir depuis mercredi, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent à Istanbul à l'appel du CHP. De nouveaux incidents ont éclaté dimanche soir entre manifestants et policiers, avec usage de gaz lacrymogène.

Le gouvernorat d'Istanbul a prolongé une interdiction de rassemblements jusqu'à mercredi soir et tenté de restreindre les accès à la métropole des personnes soupçonnées de vouloir les rejoindre.

Mais la vague de protestation déclenchée par l'arrestation de M. Imamoglu s'est répandue à travers la Turquie, atteignant une ampleur inédite depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, en 2013, parti de la place Taksim d'Istanbul.

- "maraudeurs de Gezi" -

De nombreux jeunes gens, trop jeunes lors de ces manifestations, y font référence avec leur pancartes, se présentant comme les enfants des "maraudeurs", un terme désuet utilisé à l'époque par M. Erdogan.

Au moins 55 des 81 provinces turques ont été gagnées par le mouvement, soit plus des deux tiers du pays, selon un décompte effectué samedi par l'AFP.

Outre des centaines d'arrestations dans neuf villes, le réseau social X a annoncé dimanche soir qu'Ankara avait aussi demandé la fermeture de plus de 700 comptes jugés hostiles, "organismes de presse, journalistes, personnalités politiques, étudiants et autres..." selon l'équipe de communication du réseau.

"Les manifestations vont se poursuivre (...). La nation est debout et ne pliera pas", a prédit à l'AFP Ayten Oktay, une pharmacienne de 63 ans interrogée à Istanbul, où deux maires d'arrondissement ont été arrêtés en même temps que M. Imamoglu.

Le conseil municipal d'Istanbul élira un maire adjoint mercredi, a annoncé le gouvernorat.

"Nous continuerons à lutter", a assuré à Ankara Ercan Basal, un psychologue de 53 ans, exhortant le gouvernement à "revenir sur cette erreur".

En réponse à la contestation, le président Erdogan, qui a lui-même été maire d'Istanbul dans les années 90, a juré de ne pas céder à la "terreur de la rue", tandis que Paris et Berlin ainsi que les maires de plusieurs grandes autres villes européennes ont condamné cette semaine l'arrestation de M. Imamoglu.

Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire de M. Erdogan en ravissant en 2019 Istanbul au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du chef de l'Etat, qui gardait la main sur cette métropole avec son camp depuis vingt-cinq ans.

S.Weaver--TFWP