The Fort Worth Press - La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

USD -
AED 3.67295
AFN 69.901592
ALL 94.336007
AMD 393.250352
ANG 1.79454
AOA 918.000323
ARS 1022.26969
AUD 1.602898
AWG 1.8
AZN 1.69884
BAM 1.874072
BBD 2.010521
BDT 118.990811
BGN 1.880205
BHD 0.377128
BIF 2943.915831
BMD 1
BND 1.352325
BOB 6.880923
BRL 6.117303
BSD 0.995774
BTN 84.654229
BWP 13.762804
BYN 3.258689
BYR 19600
BZD 2.00161
CAD 1.440589
CDF 2870.000285
CHF 0.896802
CLF 0.035945
CLP 991.819883
CNY 7.299198
CNH 7.30906
COP 4390
CRC 502.39074
CUC 1
CUP 26.5
CVE 105.658298
CZK 24.191968
DJF 177.317197
DKK 7.174255
DOP 60.635678
DZD 134.820214
EGP 51.097102
ERN 15
ETB 124.126733
EUR 0.962031
FJD 2.31865
FKP 0.791982
GBP 0.79805
GEL 2.809853
GGP 0.791982
GHS 14.637652
GIP 0.791982
GMD 71.999842
GNF 8602.830559
GTQ 7.672406
GYD 208.324949
HKD 7.76969
HNL 25.276684
HRK 7.172906
HTG 130.26897
HUF 399.050338
IDR 16179.65
ILS 3.64765
IMP 0.791982
INR 85.12765
IQD 1304.414484
IRR 42087.502849
ISK 139.590185
JEP 0.791982
JMD 155.795747
JOD 0.709097
JPY 156.9345
KES 129.250157
KGS 87.000275
KHR 4001.494811
KMF 466.124988
KPW 899.999441
KRW 1453.329981
KWD 0.30816
KYD 0.829812
KZT 522.944395
LAK 21794.540106
LBP 89168.367494
LKR 292.350591
LRD 180.728433
LSL 18.332231
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.892632
MAD 10.021656
MDL 18.341143
MGA 4698.115196
MKD 59.212964
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 7.97156
MRU 39.601
MUR 46.849672
MVR 15.368539
MWK 1726.205872
MXN 20.140145
MYR 4.490183
MZN 63.903729
NAD 18.332231
NGN 1546.449867
NIO 36.642041
NOK 11.34665
NPR 135.44715
NZD 1.772091
OMR 0.384998
PAB 0.995774
PEN 3.707899
PGK 4.037907
PHP 58.597502
PKR 277.163787
PLN 4.109788
PYG 7764.394745
QAR 3.629996
RON 4.786798
RSD 112.556962
RUB 100.225033
RWF 1388.066423
SAR 3.75665
SBD 8.383555
SCR 13.944298
SDG 601.501973
SEK 11.0485
SGD 1.357215
SHP 0.791982
SLE 22.802932
SLL 20969.503029
SOS 569.08232
SRD 35.130964
STD 20697.981008
SVC 8.713025
SYP 2512.530243
SZL 18.327728
THB 34.268009
TJS 10.893341
TMT 3.51
TND 3.172929
TOP 2.342098
TRY 35.218085
TTD 6.758272
TWD 32.711038
TZS 2407.501015
UAH 41.761098
UGX 3652.705513
UYU 44.413143
UZS 12838.129186
VES 51.479441
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 628.546104
XAG 0.033734
XAU 0.000382
XCD 2.70255
XDR 0.759575
XOF 628.546104
XPF 114.276406
YER 250.375014
ZAR 18.437355
ZMK 9001.198491
ZMW 27.557229
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.6300

    872.77

    -0.3%

  • BEL20

    7.5900

    4221.96

    +0.18%

  • PX1

    6.5500

    7281.3

    +0.09%

  • ISEQ

    54.2300

    9738.85

    +0.56%

  • OSEBX

    6.5800

    1407.15

    +0.47%

  • PSI20

    43.9400

    6320.86

    +0.7%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    4.8400

    3232.04

    +0.15%

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat
La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

Les rues des grandes villes de Birmanie sont restées vides mardi et des habitants, retranchés dans leur domicile, ont applaudi en défi à la junte pour marquer le premier anniversaire du coup d’État qui a plongé le pays dans la violence.

Taille du texte:

Rangoun, la capitale économique, était déserte et de nombreux magasins ont gardé porte close. L'appel à la grève silencieuse, lancé par les opposants au régime, a été très suivi à travers toute la Birmanie, de l'État Shan (Est) à l'État Kachin (Nord) en passant par Mandalay (centre).

"Le silence est le cri le plus fort que nous pouvons lancer contre les soldats et leur sanglante répression", a écrit une opposante sur Twitter. Les photos de Birmans restés chez eux et saluant à trois doigts en signe de résistance ont afflué sur les réseaux sociaux.

En fin d'après-midi, des applaudissements soutenus ont retenti dans plusieurs quartiers de Rangoun et de Mandalay pour marquer la fin de la grève silencieuse, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les autorités ont averti que de telles actions pourraient être qualifiées de haute trahison, un crime passible de longues années de détention.

Des vidéos non datées fournies mardi par les autorités ont montré des manifestations pro-militaires dans des régions non spécifiées du pays. Des partisans du régime ont brandi le drapeau national et dénoncé les "Forces de défense du peuple", ces milices citoyennes qui mènent régulièrement des opérations de guérilla contre les forces de sécurité.

De son côté, le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis d'organiser des élections "libres et équitables (...) dès que la situation serait pacifiée et stabilisée".

Depuis son coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, plus de 1.500 civils ont été tués et près de 9.000 sont détenus dans les geôles du régime, d'après un observatoire local qui dénonce des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Face à cette spirale de violence, la communauté internationale a accru lundi la pression sur les généraux.

L'ONU a fait savoir qu'elle enquête sur des crimes contre l'humanité.

"La justice internationale a la mémoire très longue", a averti Nicholas Koumjian, à la tête du Mécanisme onusien d'enquête indépendant pour la Birmanie. Créé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en septembre 2018, ce groupe monte des dossiers en vue de procédures pénales.

Les Etats-Unis ont de leur côté imposé, en coordination avec le Royaume-Uni et le Canada, de nouvelles sanctions financières.

Sont notamment ciblées les plus hauts responsables judiciaires, le procureur général Thida Oo, le président de la Cour suprême Tun Tun Oo et le chef de la commission anti-corruption Tin Oo.

- "Pas oublié" -

"Tant que le régime privera le peuple de Birmanie de sa voix démocratique, nous le ferons payer aux militaires et à leurs partisans", a mis en garde le président américain Joe Biden. "Je dis au peuple birman: nous n'avons pas oublié votre combat".

Londres "défendra toujours le droit à la liberté (...) Nous ferons rendre des comptes à ce régime brutal et oppressif", a promis de son côté la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.

Depuis le putsch qui a mis fin à une décennie de transition démocratique, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est assignée à résidence dans un endroit tenu secret.

La prix Nobel de la paix est visée par une multitude de chefs d'accusation (violation d'une loi sur les secrets d’État datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, incitation aux troubles publics, corruption...).

Lundi, elle a été de nouveau inculpée, accusée cette fois d'avoir fait pression sur la commission électorale lors des législatives de 2020 remportées massivement par son parti.

Déjà condamnée à six ans de prison, elle risque des décennies de prison au terme de son procès.

Le pays a plongé dans le chaos ces douze derniers mois. La rébellion, menée par des milices citoyennes et des factions ethniques, s'intensifie, poussant la junte à encore durcir sa répression. Ces violences ont déjà fait plusieurs centaines de milliers de déplacés.

L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, a plaidé pour la tenue prochaine d'une "réunion humanitaire" avec "la plupart des parties prenantes" au conflit.

Dans une déclaration commune, les ministres des affaires étrangères d'Australie, des États-Unis, ou encore de l'Union européenne ont exhorté la communauté internationale à mettre un terme "au flux d'armes" vers la Birmanie.

Des déclarations jugées trop timides pour de nombreux experts qui exhortent le Conseil de sécurité de l'ONU à décréter un embargo mondial sur la vente d'armes en Birmanie.

"L'heure n'est pas à la rhétorique, mais à une action significative", a déclaré Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Birmanie.

burs-aue-sde/lch

M.T.Smith--TFWP