The Fort Worth Press - Les Ehpad à bout de souffle à l'aube de 2025

USD -
AED 3.67302
AFN 71.102008
ALL 95.349554
AMD 399.728208
ANG 1.802095
AOA 914.500794
ARS 1036.755103
AUD 1.616893
AWG 1.8025
AZN 1.69797
BAM 1.898485
BBD 2.018948
BDT 121.987206
BGN 1.898706
BHD 0.376868
BIF 2957.631643
BMD 1
BND 1.368834
BOB 6.909338
BRL 6.0412
BSD 1.00001
BTN 85.827024
BWP 14.01489
BYN 3.272309
BYR 19600
BZD 2.008562
CAD 1.44162
CDF 2869.999795
CHF 0.912715
CLF 0.036479
CLP 1006.56972
CNY 7.332798
CNH 7.35096
COP 4332.14
CRC 505.722134
CUC 1
CUP 26.5
CVE 107.032615
CZK 24.362796
DJF 178.064241
DKK 7.24279
DOP 61.327302
DZD 135.760087
EGP 50.554802
ERN 15
ETB 126.349847
EUR 0.97078
FJD 2.332202
FKP 0.791982
GBP 0.813835
GEL 2.825001
GGP 0.791982
GHS 14.748593
GIP 0.791982
GMD 71.500277
GNF 8644.923316
GTQ 7.716948
GYD 209.202097
HKD 7.785196
HNL 25.47971
HRK 7.172906
HTG 130.544932
HUF 401.274996
IDR 16201.45
ILS 3.666485
IMP 0.791982
INR 85.93215
IQD 1310
IRR 42087.499459
ISK 140.860562
JEP 0.791982
JMD 156.796319
JOD 0.709302
JPY 157.795991
KES 129.250567
KGS 86.999934
KHR 4038.943138
KMF 478.049924
KPW 899.999441
KRW 1466.629845
KWD 0.30835
KYD 0.833244
KZT 525.728264
LAK 21812.49884
LBP 89550.000243
LKR 294.625263
LRD 186.98311
LSL 18.930146
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.944945
MAD 10.066201
MDL 18.628602
MGA 4699.999972
MKD 59.72953
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 8.014153
MRU 39.737716
MUR 46.829775
MVR 15.401015
MWK 1735.000231
MXN 20.559301
MYR 4.497502
MZN 63.897857
NAD 18.929781
NGN 1547.489894
NIO 36.730211
NOK 11.44338
NPR 137.321517
NZD 1.792005
OMR 0.384968
PAB 0.999913
PEN 3.774741
PGK 4.008891
PHP 58.431023
PKR 278.829051
PLN 4.14111
PYG 7887.865345
QAR 3.641031
RON 4.826897
RSD 113.666062
RUB 101.399519
RWF 1387
SAR 3.753888
SBD 8.43942
SCR 14.273926
SDG 601.000164
SEK 11.149755
SGD 1.368575
SHP 0.791982
SLE 22.750267
SLL 20969.503029
SOS 571.447985
SRD 35.060503
STD 20697.981008
SVC 8.748872
SYP 2512.530243
SZL 18.929825
THB 34.602023
TJS 10.929043
TMT 3.5
TND 3.207727
TOP 2.342097
TRY 35.440497
TTD 6.788068
TWD 32.982499
TZS 2494.964013
UAH 42.39451
UGX 3698.311008
UYU 43.651718
UZS 12960.000156
VES 53.7848
VND 25372.5
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 636.72782
XAG 0.033022
XAU 0.000373
XCD 2.70255
XDR 0.770052
XOF 635.497218
XPF 116.290866
YER 249.249764
ZAR 18.98275
ZMK 9001.19956
ZMW 27.772547
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.8100

    896.64

    +0.09%

  • BEL20

    -20.6500

    4281.01

    -0.48%

  • PX1

    27.7100

    7518.22

    +0.37%

  • ISEQ

    -49.5000

    9656.46

    -0.51%

  • OSEBX

    9.4300

    1482.2

    +0.64%

  • PSI20

    -32.6300

    6365.01

    -0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -1.6100

    3225.02

    -0.05%

  • N150

    -1.3200

    3308.57

    -0.04%

Les Ehpad à bout de souffle à l'aube de 2025
Les Ehpad à bout de souffle à l'aube de 2025 / Photo: © AFP/Archives

Les Ehpad à bout de souffle à l'aube de 2025

Fragilisés par l'inflation, les maisons de retraite médicalisées (Ehpad) espèrent un geste du gouvernement dans le prochain budget, mais en attendant, un nouveau décret facilite les hausses de tarifs pour certains résidents, une bouffée d'oxygène pour leurs finances.

Taille du texte:

"La situation budgétaire des établissements est catastrophique", estime auprès de l'AFP Annabelle Vêques, directrice de la Fédération des directeurs d'établissements pour personnes âgées (Fnadepa). "Malgré l'instabilité politique et le déficit public", il est nécessaire d'investir dans le secteur du grand âge pour que les structures puissent continuer à "payer les salaires" et pour "éviter tout risque de faillite".

Une enquête réalisée en septembre auprès de 1.600 adhérents de cette fédération a montré que 71 % s'attendaient à clôturer l'année 2024 dans le rouge, une hausse de six points par rapport à l'année précédente. La perte moyenne est estimée à 156.600 euros. Or, la moitié des établissements n'ont plus de réserves de trésorerie suffisantes pour compenser.

"Nous n'avons pas de marge de manœuvre", assure également auprès de l'AFP Pierre Roux, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).

Réduire le nombre de soignants, baisser le chauffage ou espacer le nettoyage des locaux: économiser sur les dépenses reviendrait à "diminuer la qualité de vie et de soins des résidents", une option inenvisageable pour lui.

- Revalorisation -

Ces postes de dépenses ont nettement augmenté ces deux dernières années, principalement en raison de l'inflation. Mais les recettes des quelques 7.000 Ehpad français publics, associatifs et privés commerciaux n'ont pas progressé au même rythme.

Les Ehpad bénéficient de trois sources de financement: une dotation de l’État pour ce qui relève des soins, un financement du département pour prendre en charge les problématiques liées à la dépendance et un paiement du résident pour régler les frais liés l'hébergement (repas, entretien des locaux, etc.).

Les pouvoirs publics ont augmenté leurs financements de façon trop limitée ces dernières années, estiment les établissements.

"Les dotations liées au soin et à la dépendance n'ont sans doute pas été revalorisées à des niveaux suffisants", reconnaît auprès de l'AFP Olivier Richefou, vice-président de l'association Départements de France (DF).

"Il faut que les établissements retrouvent du souffle et puissent investir pour se moderniser, tout le monde doit participer [à l'effort], y compris les résidents, sans mettre en difficultés les plus modestes", estime-t-il.

Pour retrouver un peu d'air, le secteur espère surtout bénéficier d'une "revalorisation conséquente" du montant accordé par l’État pour les soins. Il sera déterminé lors des prochaines discussions parlementaires sur le budget de la Sécurité sociale (PLFSS 2025).

"On attend un signal fort du gouvernement", confirme Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, principal syndicat des Ehpad privés. Lui espère "au moins 5-6%" de hausse.

- Tarifs différenciés -

Les Ehpad ne pouvaient pas accroître librement leurs tarifs d'hébergement jusqu'à présent, les hausses étant encadrées par différentes règles.

En attendant les discussions sur le budget, le gouvernement a publié le 1er janvier un décret — en application de la loi sur le "bien-vieillir" adoptée en 2024 — qui facilite les hausses des tarifs d'hébergement pour les résidents les plus aisés, ceux qui ne touchent pas l'aide sociale à l'hébergement (ASH).

Cette mesure concerne principalement les établissements publics et associatifs, qui accueillent environ 20% de résidents modestes, mais avaient pour habitude jusqu'à présent de facturer le même prix à tous. Le décret précise que les plus aisés pourront payer jusqu'à 35% plus cher pour une prestation identique.

Pour Marc Bourquin, conseiller stratégie à la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les Ehpad publics, il s'agit d'une mesure bienvenue: "ce n'est pas une solution miracle, mais cela devrait aider les établissements à sortir la tête de l'eau".

Du côté des familles de résidents, en revanche, c'est la douche froide: "énormément de résidents ont déjà des difficultés pour payer leur place et cela risque de devenir une barrière à l'entrée", a réagit auprès de l'AFP Françoise Gobled, présidente de la Fédération des amis de personnes âgées (Fnapaef), qui s'est dit "choquée" par cette mesure.

Ses effets se ressentiront dans les comptes des Ehpad de façon progressive car elle ne s'appliquera qu'aux nouveaux arrivants.

A.Williams--TFWP