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Le Premier ministre François Bayrou arrivera tôt lundi matin à Mayotte pour une visite tournée vers des "solutions concrètes" pour les habitants de l'île dévastée par le cyclone Chido, a-t-on appris samedi auprès de Matignon.
Il sera accompagné des ministres d'État Élisabeth Borne (Éducation) et Manuel Valls (Outremer) et des ministres Valérie Létard (Logement), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).
La journée débutera à 07H15 locales (05H15 heure de Paris) par la visite de l'usine de dessalement de Petite Terre, suivie de celle du collège de Kaweni 2 à Mamoudzou et de l'hôpital de campagne installé après le cyclone. Plusieurs rencontres sont prévues avec les acteurs économiques, les forces de sécurité et les élus locaux, ainsi qu'une cérémonie d'hommage au capitaine de gendarmerie Florian Monnier décédé en intervention après le passage du cyclone.
A l'issue de cette journée, François Bayrou s'exprimera au conseil départemental avant de se rendre en soirée sur l'île de La Réunion, importante base logistique pour l'aide à Mayotte, située à 1.435 kilomètres, où il poursuivra sa visite mardi matin avant de regagner la métropole.
M. Bayrou se rend à Mayotte "avec la volonté d'apporter des solutions concrètes aux populations sur place sur les questions d'éducation, de santé, d'habitat". Et "avec son expérience d'élu local, qui sait apporter des réponses concrètes, et rapides surtout, pour répondre aux besoins et des Mahoraises et les Mahorais", explique son entourage.
Le déplacement, initialement programmé dimanche et lundi, a été décalé de 24 heures.
Vendredi, dans une lettre ouverte, le patron du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé "des actes" pour Mayotte au Premier ministre, à qui il reproche également de ne pas s'être rendu "immédiatement" sur place, d'avoir annoncé la composition de son gouvernement le jour du deuil national lundi dernier et d'avoir "semblé chercher à relativiser l'importance de la catastrophe".
Nommé Premier ministre le 13 décembre, veille du passage du cyclone, M. Bayrou avait suscité une vive polémique en se rendant le 16 décembre au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, après avoir participé en visio-conférence à une réunion de crise sur Mayotte.
"Les débris continuent de s'entasser faisant craindre des risques sanitaires, l'eau et la nourriture demeurent rationnés, l'électricité est coupée pour la moitié de la population et dans le nord-ouest de l'île et dans les bidonvilles rasés, les habitants se sentent abandonnés et attendent des aides", a écrit le premier secrétaire du PS, qui interroge également le chef du gouvernement sur "le travail de recensement des personnes décédées".
Le bilan humain reste toujours très incertain, avec 39 morts officiellement dénombrés et plus de 4.000 blessés.
P.Grant--TFWP