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Le président élu des Etats-Unis Donald Trump s'est dit "vivement opposé" à l'emploi par l'Ukraine de missiles de longue portée américains en Russie, tout en promettant de ne pas abandonner Kiev, dans un article publié jeudi par le magazine Time.
"Je suis vivement opposé à l'envoi de missiles à des centaines de kilomètres à l'intérieur de la Russie. Pourquoi faisons-nous cela? (...) Nous ne faisons qu'intensifier cette guerre et l'aggraver", déclare Donald Trump, dans des propos tenus le 25 novembre, précise Time, avant sa rencontre avec les présidents français et ukrainien Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky à l'occasion de la réouverture de la cathédrale de Notre-Dame à Paris.
Les missiles ATACMS ont une portée maximale de 300 kilomètres.
Interrogé sur les déclarations de Donald Trump, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, un organe rattaché à la Maison Blanche, a déclaré jeudi ne pas vouloir "entrer dans un va-et-vient" avec le camp du président élu sur cette question.
"La politique du président Biden a été de faire tout ce que nous pouvons (...) pour que l'Ukraine puisse se défendre, de manière à ce que si et quand nous arrivons à des négociations, le président Zelensky se trouve dans les meilleures conditions possibles", a affirmé John Kirby lors d'un point presse.
Dans son interview à Time, Donald Trump déclare vouloir "parvenir à un accord" pour régler le conflit en Ukraine.
"Et la seule manière de parvenir à un accord c'est de ne pas abandonner", ajoute-t-il lorsqu'il est interrogé sur ses intentions d'abandonner ou non le soutien à Kiev.
Time a désigné jeudi Donald Trump personnalité de l'année 2024.
Après avoir obtenu en novembre le feu vert de Washington et de Londres pour tirer sur le territoire russe des missiles de longue portée américains ATACMS et britanniques Storm Shadow, Kiev a effectué des frappes en Russie à l'aide de ces armes précises, qui ont à chaque fois provoqué la colère de Moscou.
Le président Vladimir Poutine a menacé d'employer le missile hypersonique expérimental russe Orechnik, qui peut porter une charge nucléaire, pour bombarder des centres de décision à Kiev ainsi que les pays occidentaux qui aident l'Ukraine à procéder à des attaques sur le sol russe.
Le Kremlin a affirmé jeudi que l'armée russe répondrait "obligatoirement" à l'attaque ukrainienne de la veille, menée selon Moscou contre un aérodrome militaire russe avec des missiles américains ATACMS, une ligne rouge pour Vladimir Poutine.
G.Dominguez--TFWP