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L'opposition vénézuélienne, qui revendique la victoire à la présidentielle et crie à la fraude, a appelé samedi à une "énorme" manifestation le 1er décembre contre le président Nicolas Maduro, proclamé vainqueur du scrutin et qui doit prêter serment le 10 janvier.
"Une énorme protestation dans et hors du Venezuela. Nous devons agir maintenant. Ce 1er décembre sera une manifestation unique, sans précédent, avec nos mains (peintes) en rouge, avec courage (...) le monde entier va se concentrer sur la cause d'un pays qui a décidé d'aller jusqu'au bout", a déclaré la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado lors d'une réunion virtuelle avec des dirigeants et des militants de l'opposition.
Mme Machado, qui vit dans la clandestinité au Venezuela depuis le scrutin, a aussi promis des actions "plus fermes et plus décisives" d'ici le 10 janvier sans en préciser la nature.
M. Maduro a été proclamé vainqueur de la présidentielle de juillet par le Conseil national électoral --considéré aux ordres du pouvoir-- qui n'a toutefois pas publié le décompte exact des bureaux de vote, invoquant un piratage informatique, jugé peu crédible par de nombreux observateurs.
L'opposition a produit des procès-verbaux de plus de 80% des bureaux de vote et assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia l'a emporté avec plus de 67% des suffrages. Ces procès-verbaux ont été taxés de "faux" par le pouvoir.
Reconnu président-élu cette semaine par plusieurs pays dont les Etats-Unis, M. Gonzalez Urrutia, qui s'est réfugié en Espagne en septembre, a lui promis lors de la même réunion virtuelle de prêter serment en tant que président du Venezuela le 10 janvier. "N'en doutez pas", a-t-il lancé aux internautes.
"Nous nous battons, nous faisons entendre notre voix, la voix de tous les Vénézuéliens à l'étranger, nous sortons d'une tournée très réussie dans plusieurs capitales européennes, nous étions au Portugal, en Italie, à Bruxelles et nous avons trouvé dans toutes ces villes une grande réceptivité à nos propositions", a-t-il précisé.
Le bilan de la répression et des troubles post-électoraux s'établit à 28 morts, 200 blessés et 2.400 arrestations.
T.Mason--TFWP