The Fort Worth Press - Elisabeth Borne fait son entrée à Matignon

USD -
AED 3.673042
AFN 70.332147
ALL 89.81928
AMD 387.759701
ANG 1.804317
AOA 921.503981
ARS 954.867547
AUD 1.499475
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.762855
BBD 2.021452
BDT 119.635856
BGN 1.762855
BHD 0.376583
BIF 2891.883366
BMD 1
BND 1.300284
BOB 6.917842
BRL 5.598104
BSD 1.001127
BTN 84.110145
BWP 13.295777
BYN 3.276398
BYR 19600
BZD 2.018027
CAD 1.35785
CDF 2843.000362
CHF 0.842935
CLF 0.034191
CLP 943.422417
CNY 7.088904
CNH 7.09455
COP 4167.650638
CRC 525.84614
CUC 1
CUP 26.5
CVE 99.387084
CZK 22.585604
DJF 178.286538
DKK 6.731704
DOP 59.903556
DZD 132.412457
EGP 48.40146
ERN 15
ETB 114.912254
EUR 0.901504
FJD 2.218804
FKP 0.778521
GBP 0.761528
GEL 2.690391
GGP 0.778521
GHS 15.687953
GIP 0.778521
GMD 70.000355
GNF 8652.034792
GTQ 7.745279
GYD 209.464149
HKD 7.795865
HNL 24.808689
HRK 6.868089
HTG 132.182613
HUF 355.270388
IDR 15458.45
ILS 3.735145
IMP 0.778521
INR 83.98785
IQD 1311.550768
IRR 42105.000352
ISK 137.570386
JEP 0.778521
JMD 157.195007
JOD 0.708704
JPY 142.29104
KES 128.901708
KGS 84.203799
KHR 4078.597503
KMF 444.503794
KPW 899.99992
KRW 1338.770383
KWD 0.30541
KYD 0.834287
KZT 480.084727
LAK 22116.363964
LBP 89654.964171
LKR 299.103159
LRD 195.231872
LSL 17.756185
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.766326
MAD 9.719951
MDL 17.420343
MGA 4548.199558
MKD 55.464419
MMK 3247.960992
MNT 3397.999407
MOP 8.036234
MRU 39.485331
MUR 45.960378
MVR 15.350378
MWK 1736.085448
MXN 19.979835
MYR 4.330504
MZN 63.875039
NAD 17.756185
NGN 1605.160377
NIO 36.8561
NOK 10.723039
NPR 134.576592
NZD 1.619695
OMR 0.38465
PAB 1.001127
PEN 3.797467
PGK 3.963225
PHP 55.740375
PKR 278.87638
PLN 3.86375
PYG 7733.561675
QAR 3.649286
RON 4.484804
RSD 105.482897
RUB 89.999549
RWF 1345.171031
SAR 3.754164
SBD 8.347827
SCR 13.735545
SDG 601.503676
SEK 10.30257
SGD 1.303704
SHP 0.778521
SLE 22.847303
SLL 20969.4682
SOS 572.175402
SRD 28.986504
STD 20697.981008
SVC 8.760196
SYP 2512.530194
SZL 17.751138
THB 33.744038
TJS 10.66249
TMT 3.51
TND 3.039073
TOP 2.343704
TRY 33.989425
TTD 6.785344
TWD 32.040804
TZS 2723.151111
UAH 41.033034
UGX 3718.959845
UYU 40.43445
UZS 12722.520168
VEF 3622552.534434
VES 36.648889
VND 24615
VUV 118.721978
WST 2.800923
XAF 591.245212
XAG 0.035808
XAU 0.0004
XCD 2.70255
XDR 0.743522
XOF 591.245212
XPF 107.494705
YER 250.350363
ZAR 17.85385
ZMK 9001.203587
ZMW 26.305827
ZWL 321.999592
  • AEX

    -12.5800

    879.29

    -1.41%

  • BEL20

    -10.8700

    4170.84

    -0.26%

  • PX1

    -79.5200

    7352.3

    -1.07%

  • ISEQ

    -102.5500

    9571.96

    -1.06%

  • OSEBX

    -7.8000

    1385.94

    -0.56%

  • PSI20

    -22.2500

    6719.18

    -0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    0.0000

    2603.42

    0%

  • N150

    -40.2800

    3261.7

    -1.22%

Elisabeth Borne fait son entrée à Matignon

Elisabeth Borne fait son entrée à Matignon

C'est le premier acte fort du second quinquennat: Elisabeth Borne a été nommée lundi Première ministre par Emmanuel Macron, deux heures après la démission de Jean Castex. L'ancien et la nouvelle cheffe du gouvernement doivent procéder à une passation de pouvoir en début de soirée à Matignon.

Taille du texte:

Celle qui était jusqu'alors ministre du Travail, après avoir occupé les portefeuilles des Transports et de la Transition écologique depuis 2017, est la première femme nommée à Matignon depuis la démission d'Edith Cresson en 1992, la deuxième de la Vè République.

Jean Castex avait présenté lundi vers 16H00 sa démission à Emmanuel Macron, qui l'avait acceptée dans la foulée. Les deux hommes ont échangé pendant environ une heure avant un tweet du chef de l'Etat le remerciant pour avoir "agi avec passion et engagement au service de la France", en appelant à être "fier du travail accompli et des résultats obtenus ensemble".

Dimanche, M. Castex avait expliqué que "c'est une nouvelle ère qui s'ouvre" pour lui, "sans remords, ni regrets", après près de deux ans à être "Premier ministre de l'intendance".

Grande favorite depuis la mi-journée pour lui succéder, la ministre du Travail Elisabeth Borne a été reçue à l'Elysée en fin d'après-midi.

Emmanuel Macron avait assuré il y a une semaine à Berlin qu'il savait déjà le nom de son prochain Premier ministre, doté selon lui d'un profil "social", "écologique" et "productif".

Depuis, les rumeurs allaient bon train. Seule certitude, croyait savoir son entourage: ce sera une femme. D'autant que 74% des Français sont pour, selon un sondage Ifop publié dans le JDD.

Pour le chef du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, il faut une personne, homme ou femme, qui ait "du leadership, de l'expérience". Et il faut une empathie assez grande avec le chef de l'Etat car, "quand le président de la République déteste le Premier ministre, les choses ne peuvent que tourner mal", a-t-il souligné dimanche au Grand Jury, citant le cas de François Mitterrand et de son Premier ministre Michel Rocard (1988-1991).

- Classe politique "machiste" -

Après un week-end dominé par les noms des anciennes ministre Catherine Vautrin (ex-LR), Valérie Létard (centriste) ou Marisol Touraine (ex-PS), l'hypothèse Elisabeth Borne s'est finalement imposée.

Cette technicienne tenace, jugée loyale, est perçue par la macronie comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le dernier quinquennat, des Transports au Travail en passant par l'Ecologie.

Cette ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal a également le mérite d'appartenir à l'aile gauche de la macronie, un atout à l'heure où s'annoncent de nouvelles réformes sociales, à commencer par "la mère des batailles" sur les retraites.

Plaçant "la justice sociale et l'égalité des chances" au coeur de ses combats, l'hypothèse de sa nomination était toutefois vue avec circonspection par certains lieutenants d'Emmanuel Macron, jugeant le profil de cette ingénieure devenue préfète "pas assez politique", alors qu'elle doit affronter pour la première fois le suffrage universel lors des législatives de juin dans le Calvados.

Une femme à Matignon? Edith Cresson, la seule à avoir occupé le poste (1991-1992), a souhaité dans le JDD "beaucoup de courage" avec une classe politique "machiste".

Ce choix est d'autant plus stratégique qu'il vient confirmer l'orientation qu'entend se donner le chef de l'Etat, qui a promis de tenir compte de la colère exprimée par de nombreux Français pendant la crise des "gilets jaunes" et lors de l'élection présidentielle, et de changer de méthode.

"La composition du nouveau gouvernement, l'identité des grands ministres, l'identité du ou de la Première ministre peut avoir une importance très forte sur les élections législatives", avait ainsi souligné dimanche soir sur LCI le sondeur Frédéric Dabi, de l'Ifop, en rappelant que "la nomination d'Edouard Philippe en 2017 avait permis à la majorité présidentielle de casser la droite en plusieurs morceaux".

Mais, relève-t-il, "l'impatience des Français" se focalise surtout "sur des questions d'inflation, de pouvoir d'achat, d'environnement et de sécurité" auxquelles il va falloir répondre dans un contexte anxiogène de crise du Covid et de guerre en Ukraine qui favorisent l'envolée des prix de l'énergie et de l'alimentation.

La nouvelle équipe gouvernementale, promise resserrée, est désormais attendue dans les prochains jours et devra mener la bataille pour les élections législatives, prévues les 12 et 19 juin.

Pour l'heure, le bloc présidentiel est crédité de quelque 26% d'intentions de vote et conserverait une majorité à l'Assemblée nationale, défié toutefois par la Nouvelle union populaire écologique et sociale entre LFI, EELV, PS et PCF (Nupes), qui obtiendrait 28% et le Rassemblement national (24%) de Marine Le Pen.

Ces oppositions accusent M. Macron de "casse sociale", fustigeant notamment la réforme de la retraite à 64-65 ans annoncée.

Le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon, qui a recueilli 22% des voix au premier tour de la présidentielle, a lui annoncé dimanche vouloir porter le Smic à 1.500 euros net en cas de succès de Nupes aux législatives. Lui-même candidat au poste de Premier ministre en cas de victoire de sa coalition aux législatives, il a qualifié lundi Mme Borne de "figure parmi les plus dures de la maltraitance sociale".

Marine Le Pen a pour sa part considéré qu'en nommant Mme Borne à Matignon, Emmanuel Macron "poursuit sa politique de saccage social".

X.Silva--TFWP