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Kamala Harris a durci le ton mercredi, dénonçant la menace que représente son rival républicain Donald Trump, qu'elle accuse d'être de "plus en plus déséquilibré" et de rechercher le "pouvoir absolu".
A moins de deux semaines d'une élection scrutée par le monde entier et dont l'issue reste très incertaine, la candidate démocrate n'a pas mâché ses mots contre l'ancien président avant de prendre la route pour la Pennsylvanie.
Sur un ton très dramatique et lors d'une courte allocution, Kamala Harris a rebondi sur les propos de l'ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche.
Selon ce dernier, John Kelly, qui a estimé que Donald Trump répondait à la définition d'un fasciste, l'ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait "fait de bonnes choses".
"Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler", a déclaré la vice-présidente.
Selon elle, "tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain sur qui est vraiment Donald Trump".
L'équipe de campagne du républicain a démenti auprès de la presse les propos prêtés à l'ancien président par John Kelly.
Maintenant "nous savons ce que veut Donald Trump: il veut un pouvoir sans contrôle. La question dans 13 jours sera de savoir ce que veut le peuple américain", a conclu Kamala Harris.
- Au pas de course -
Ces derniers jours, les deux candidats se sont démultiplié: leurs agendas de campagne de plus en plus chargés soulignent leur volonté de tenter de toucher tous les électeurs, toutes les communautés, avant le 5 novembre.
La candidate démocrate répondra dans la soirée de mercredi aux questions d'électeurs de Pennsylvanie, lors d'une réunion publique sur la chaîne CNN, un format qu'elle a peu privilégié depuis son entrée en campagne il y a trois mois.
Cet Etat, remporté par Joe Biden en 2020, est probablement le plus convoité de l'élection pour laquelle plus de 240 millions d'Américains sont appelés aux urnes.
Kamala Harris, qui est devenue en 2021 la première vice-présidente de l'histoire des Etats-Unis, a estimé mardi que le pays était prêt à élire cette fois-ci sa première présidente.
Même si elle a tout de suite minimisé la portée historique que pourrait représenter son élection. "Ce qui intéresse la plupart des gens, c'est de savoir si vous pouvez faire le travail et si vous avez un plan pour eux", a-t-elle expliqué.
Son arrivée dans la campagne a bousculé le pays, qui s'attendait à vivre la revanche de 2020 entre le président Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump. Tout a soudain basculé avec le retrait du démocrate au cœur de l'été.
Depuis, la course entre Donald Trump et Kamala Harris, deux candidats que tout oppose, est décrite comme l'une des plus serrées de l'histoire américaine dans un pays particulièrement polarisé.
Dans ce contexte, les deux candidats arpentent les Etats clés. Dans cet immense pays très divisé, ces "swing states" sont en effet cruciaux pour remporter la victoire.
- "Sauver l'Amérique" -
Donald Trump est mercredi en Géorgie (sud-est), où le vote anticipé a commencé très fort. Il tiendra deux événements de campagne: une réunion publique sur le thème de la foi dans une chapelle à Zebulon, puis un meeting à Duluth.
Le candidat de 78 ans a promis mardi en cas de victoire de "sauver l'Amérique" et de mettre rapidement un terme à toutes les guerres -- au Proche-Orient et en Ukraine -- sans jamais préciser son plan.
Tenant des propos de plus en plus outranciers, il a également multiplié les attaques personnelles contre son adversaire qu'il décrit comme "une personne stupide" qui "ne mérite pas de pouvoir se présenter". "Si elle devient présidente, ce pays est fini."
S'il l'emporte en novembre, le candidat républicain sera le plus vieux président de l'histoire américaine à prêter serment.
Les deux camps multiplient les appels pour pousser les électeurs à se rendre le plus tôt possible aux urnes. Mercredi, ils étaient près de 23 millions d'électeurs à avoir déjà fait leur choix, selon l'organisation indépendante Elections Project.
"Les gens ont des opinions différentes sur le vote anticipé. L'essentiel est de sortir, de voter. Et moi, je voterai de façon anticipée", a déclaré Donald Trump à Fox News.
Mercredi, c'est le colistier démocrate de Kamala Harris, Tim Walz, qui a voté dans le Minnesota, accompagné de sa femme Gwen Walz et de son fils.
Samedi, pour l'ouverture du vote anticipé dans le Michigan, autre Etat clé dans le nord, la candidate démocrate sera en meeting à Kalamazoo avec Michelle Obama. L'ex-Première dame effectue cette semaine ses deux premiers événements de campagne depuis la convention en août.
T.Harrison--TFWP