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Le ministre de l'Economie, Antoine Armand, a annoncé lundi le lancement d'une revue des dépenses publiques qui doit permettre de réduire celles-ci d'"au moins 5 milliards d'euros" d'ici 2027, en présentant le plan budgétaire à moyen terme du gouvernement devant l'Assemblée nationale.
"Nous lancerons une revue complète des dépenses pour supprimer, entre 2025 et 2027, au moins 5 milliards d'euros de dépenses qui n'ont pas de caractère prioritaire", a déclaré Antoine Armand en présentant ce "plan budgétaire et structurel à moyen terme" portant sur la période 2025-2029.
"Cette revue portera aussi sur les niches fiscales et sociales. Nous savons que certaines d'entre elles sont soit injustifiées, soit incompatibles avec nos objectifs de soutien à l'emploi ou à la décarbonation", a-t-il poursuivi.
"Pour ce faire, l'ensemble des administrations publiques seront mobilisées et chaque année elles devront présenter un rapport qui détaillera à la fois les résultats et l'impact budgétaire de leurs actions", a-t-il développé.
Le gouvernement s'était au préalable fait tancer par la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pour avoir transmis avec retard aux députés, dimanche à la veille du débat, ce document encore provisoire, qui devra être envoyé dans sa version définitive à la Commission européenne d'ici au 31 octobre.
Cette trajectoire pluriannuelle est présentée en accompagnement du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, dont l'examen de la partie "recettes" doit débuter lundi soir dans l'hémicycle.
Selon Antoine Armand, outre 60 milliards d'économies prévues dans le projet de budget pour 2025 afin de ramener à 5% le déficit public galopant de la France, la stratégie pluriannuelle du gouvernement s'appuie sur des réformes structurelles, un verdissement de l'économie, une réindustrialisation du pays et une simplification de la vie des entreprises.
"Adopter une trajectoire pluriannuelle nous permet justement de lisser l'effort sur plusieurs exercices plutôt que d'avoir à procéder en une fois un ajustement trop brutal", a déclaré devant les députés le ministre chargé du Budget, Laurent Saint-Martin.
"Le chemin du redressement est étroit, mais il y a bien un chemin, pourvu que nous nous y engagions collectivement", a-t-il ajouté.
Le président de la commission des Finances de l'Assemblée, Eric Coquerel, a pour sa part déploré que "les informations transmises soient insuffisantes" pour permettre à l'Assemblée d'"apprécier le réalisme" de la trajectoire budgétaire pluriannuelle du gouvernement.
M.Delgado--TFWP