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Joe Biden rencontre plusieurs dirigeants européens vendredi à Berlin, où il effectue sa dernière visite en tant que président américain, pour notamment pousser en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza après la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar.
Durant ce déplacement éclair d'une journée chez l'un des principaux partenaires des Etats-Unis, l'aide à Ukraine sera l'autre gros dossier au menu, au lendemain de la présentation par Volodymyr Zelensky de son "plan de victoire" devant l'Union européenne et l'Otan.
L'annonce par Israël, jeudi soir, de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, tué lors d'une opération militaire dans la bande de Gaza, marque un tournant dans la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.
Joe Biden a indiqué à son arrivée dans la capitale allemande avoir appelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour le "féliciter".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se rendra prochainement en Israël, a-t-il annoncé, ajoutant qu'il "espérait" parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.
"Il est temps que cette guerre prenne fin" et que les otages du Hamas à Gaza "soient ramenés chez eux", a-t-il dit.
La mort de Yahya Sinouar représente "une opportunité que nous devons saisir ensemble pour apporter un jour meilleur à la population de Gaza, d'Israël et de toute la région", a commenté le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan.
Européens et Américains s'inquiètent aussi de l'escalade au Liban entre Israël et la milice pro-iranienne Hezbollah.
Le démocrate de 81 ans, qui s'est retiré de la course à la présidentielle, avait repoussé il y a une semaine son déplacement en Allemagne en raison de l'ouragan Milton.
- Réunion à quatre -
Vendredi, Joe Biden sera d'abord accueilli à 08H00 GMT avec les honneurs militaires par son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.
Un tête-à-tête est prévu à la mi-journée avec le chancelier Olaf Scholz, suivi d'une réunion à quatre avec le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer consacrée au Proche-Orient et à l'Ukraine.
Ce voyage offre aussi à Joe Biden une ultime chance de rassurer ses alliés, inquiets d'une possible victoire du républicain Donald Trump après la présidentielle du 5 novembre, notamment sur le dossier ukrainien.
Deux ans et demi après le début de l'invasion russe, l'Ukraine est en grande difficulté sur le front oriental et subit les bombardements meurtriers et incessants, ciblant en particulier ses infrastructures critiques.
En outre, un affaiblissement de la mobilisation occidentale se profile sur fond de lassitude des opinions publiques.
L'Allemagne, deuxième fournisseur d'armes à Kiev après les Etats-Unis, a déjà divisé par deux à 4 milliards d'euros son enveloppe budgétaire consacrée à l'Ukraine pour 2025.
- "Engagement durable" -
Aucune des demandes formulées par Volodymyr Zelensky dans son "plan de victoire" n'a pour le moment rencontré un soutien unanime du côté des Alliés.
Mais ce que Joe Biden "essaye de faire, c'est de rendre notre engagement envers l'Ukraine durable", a assuré son conseiller Jake Sullivan.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a souligné jeudi soir à Bruxelles que "la question des garanties de sécurité" pour l'Ukraine serait évoquée lors de la rencontre des dirigeants occidentaux à Berlin.
Il a ajouté soutenir une demande de Kiev d'inviter l'Ukraine à participer aux sommets de l'Otan.
"Il est important que nous évaluions toutes les possibilités d'une paix juste et durable pour l'Ukraine", a dit pour sa part Olaf Scholz, également à Bruxelles.
Après la présidence tumultueuse de Donald Trump (2017-2021), le mandat de Joe Biden a marqué un net réchauffement entre Washington et Berlin, notamment sur le dossier ukrainien où les deux pays ont régulièrement aligné leurs décisions.
Joe Biden "ne voulait pas achever son mandat sans se rendre dans la capitale d'un de nos alliés les plus importants", a dit son conseiller à la sécurité Jack Sullivan.
Les Allemands "ont joué un rôle central dans la réponse des Alliés face à l'invasion brutale de l'Ukraine par la Russie" et maintenant il s'agit "de voir dans quelle direction l'on va désormais avec l'Ukraine", a-t-il ajouté.
H.M.Hernandez--TFWP