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Les démocrates s'apprêtent à couronner mardi Kamala Harris comme la candidate de leur parti lors d'une journée de fête à Chicago, avec Barack et Michelle Obama en invités de marque.
Le parti, réuni en convention après l'un des mois les plus mouvementés de l'histoire politique américaine, va officialiser l'entrée en lice de la vice-présidente dans la course à la Maison Blanche, face au républicain Donald Trump.
Un à un, les représentants de chaque Etat américain s'avanceront dans l'antre du légendaire club de basket-ball des Chicago Bulls, tapissé de bleu, afin de désigner Kamala Harris comme leur nouvelle candidate pour le scrutin présidentiel du 5 novembre.
Cette investiture avait déjà été formalisée lors d'un vote en ligne.
En soirée, les délégués assisteront aux discours de l'un des couples star de leur parti: les Obama.
"C'est super d'être de retour à Chicago!", a lancé le premier président noir des Etats-Unis, en référence à la ville où il a fait ses armes politiques.
- "Un des meilleurs orateurs" -
Il expliquera mardi soir "pourquoi Kamala Harris devrait être notre présidente", a-t-il écrit dans un message sur X.
Le 44e président des Etats-Unis (2009-2017) et son épouse Michelle sont encore très populaires chez les démocrates.
"C'est l'un des meilleurs orateurs de notre temps" et "il est très bon quand il s'agit de faire grimper le niveau d'énergie et mobiliser les bénévoles", explique à l'AFP Ted Hiserodt, 56 ans, délégué de l'Arizona.
Le mari de Kamala Harris, Doug Emhoff, dressera juste avant un portrait très personnel de la vice-présidente.
"Amérique, dans cette élection, tu dois décider à qui faire confiance pour l'avenir de tes familles. J'ai fait confiance à Kamala pour l'avenir de notre famille. C'est la meilleure décision que j'ai jamais prise", dira-t-il, selon un extrait de son discours distribué à l'avance.
Le souriant avocat, très impliqué dans la campagne, et la vice-présidente ont une famille recomposée, avec deux enfants qu'il a eus d'une précédente union.
- Transfuge -
Sont attendus aussi, plus tôt: le sénateur Bernie Sanders, qui représente l'aile gauche du parti, et une figure trumpiste: l'ancienne porte-parole de Donald Trump à la Maison Blanche, Stephanie Grisham, désormais très critique du candidat républicain.
"Je n'aurais jamais pensé m'exprimer devant une convention démocrate, mais après avoir vu de près qui (l'ancien président) est vraiment, et la menace qu'il représente pour le pays, je suis très décidée à en parler", a dit la républicaine à NBC News.
Le milliardaire de 78 ans, qui fait campagne dans plusieurs Etats clés cette semaine, a assuré à Howell, dans le Michigan, que "la criminalité était hors de contrôle aux Etats-Unis", rejetant la faute sur Kamala Harris.
Les crimes violents aux Etats-Unis reculent depuis 2020, année lors de laquelle ils avaient flambé sur fond de pandémie de Covid-19.
Sa rivale démocrate, qui a moins de trois mois pour convaincre les Américains, quittera brièvement Chicago mardi pour faire un crochet dans l'Etat voisin du Wisconsin, l'un des plus disputés de la présidentielle.
- Wisconsin -
Elle prononcera en milieu de soirée un discours à Milwaukee, là même où Donald Trump a été investi par les républicains un mois plus tôt.
Un pied de nez à l'ancien président, obligé de revoir sa stratégie électorale après le retrait choc de son meilleur ennemi Joe Biden, il y a un mois.
La vice-présidente américaine acceptera l'investiture de son parti devant les caméras du monde entier lors d'une grande soirée jeudi, ponctuée par le lâcher de milliers de ballons.
Lundi soir, un peu plus de 19 millions de personnes, selon la société Nielsen, ont assisté à une passation symbolique du flambeau entre Joe Biden et Kamala Harris, sous les vivats et dans les larmes.
"Amérique, pour toi j'ai tout donné. J'ai fait beaucoup d'erreurs dans ma carrière. Mais je t'ai tout donné", a lancé le président de 81 ans, qui a fait ses adieux politiques au pays.
T.M.Dan--TFWP