The Fort Worth Press - Il y a 50 ans, le "Bloody Sunday" endeuille l'Irlande du Nord

USD -
AED 3.673014
AFN 67.750038
ALL 92.678275
AMD 386.478448
ANG 1.794078
AOA 910.981954
ARS 998.5146
AUD 1.537574
AWG 1.795
AZN 1.695715
BAM 1.846749
BBD 2.010009
BDT 118.955668
BGN 1.847026
BHD 0.376945
BIF 2939.832301
BMD 1
BND 1.338288
BOB 6.878806
BRL 5.744102
BSD 0.995467
BTN 84.001416
BWP 13.581168
BYN 3.25729
BYR 19600
BZD 2.00661
CAD 1.40165
CDF 2864.999818
CHF 0.88442
CLF 0.035293
CLP 973.820276
CNY 7.237397
CNH 7.233165
COP 4404
CRC 506.968575
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.116897
CZK 23.890283
DJF 177.27101
DKK 7.044885
DOP 59.978849
DZD 133.415168
EGP 49.455094
ERN 15
ETB 123.227168
EUR 0.94446
FJD 2.269198
FKP 0.789317
GBP 0.7895
GEL 2.735024
GGP 0.789317
GHS 15.877437
GIP 0.789317
GMD 70.999604
GNF 8578.523946
GTQ 7.690855
GYD 208.262122
HKD 7.784195
HNL 25.145415
HRK 7.133259
HTG 130.769376
HUF 383.935969
IDR 15838.5
ILS 3.737625
IMP 0.789317
INR 84.400301
IQD 1304.154863
IRR 42104.999777
ISK 136.469571
JEP 0.789317
JMD 157.992144
JOD 0.709103
JPY 154.762009
KES 129.159852
KGS 86.505228
KHR 4022.510953
KMF 466.574998
KPW 899.999621
KRW 1393.550142
KWD 0.30753
KYD 0.829525
KZT 496.69512
LAK 21869.806617
LBP 89143.941683
LKR 290.026817
LRD 182.672332
LSL 18.028498
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.862134
MAD 9.966857
MDL 18.08808
MGA 4653.270887
MKD 58.103961
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 7.982059
MRU 39.689719
MUR 46.494136
MVR 15.449684
MWK 1726.18598
MXN 20.28405
MYR 4.480497
MZN 63.894334
NAD 18.028498
NGN 1668.030296
NIO 36.636954
NOK 11.01589
NPR 134.39719
NZD 1.69886
OMR 0.38508
PAB 0.99542
PEN 3.783768
PGK 4.00457
PHP 58.680285
PKR 276.540263
PLN 4.073806
PYG 7759.206799
QAR 3.630423
RON 4.6991
RSD 110.477992
RUB 99.753807
RWF 1367.464874
SAR 3.754083
SBD 8.390419
SCR 13.558317
SDG 601.514208
SEK 10.93005
SGD 1.339445
SHP 0.789317
SLE 22.598241
SLL 20969.504736
SOS 568.911467
SRD 35.404999
STD 20697.981008
SVC 8.710719
SYP 2512.529858
SZL 18.021982
THB 34.570036
TJS 10.592162
TMT 3.51
TND 3.14631
TOP 2.342097
TRY 34.615945
TTD 6.758007
TWD 32.488
TZS 2647.964194
UAH 41.227244
UGX 3655.162646
UYU 42.689203
UZS 12754.485364
VES 45.730278
VND 25415
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 619.388314
XAG 0.032082
XAU 0.000383
XCD 2.70255
XDR 0.75729
XOF 619.411709
XPF 112.610358
YER 249.875032
ZAR 17.95086
ZMK 9001.200433
ZMW 27.451369
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.8500

    865.37

    +0.33%

  • BEL20

    -6.6600

    4153.5

    -0.16%

  • PX1

    8.7200

    7278.23

    +0.12%

  • ISEQ

    -3.8900

    9709.61

    -0.04%

  • OSEBX

    -3.1800

    1441.81

    -0.22%

  • PSI20

    -14.7800

    6413.45

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -18.4900

    2783.54

    -0.66%

  • N150

    -2.3200

    3310.83

    -0.07%

Il y a 50 ans, le "Bloody Sunday" endeuille l'Irlande du Nord
Il y a 50 ans, le "Bloody Sunday" endeuille l'Irlande du Nord

Il y a 50 ans, le "Bloody Sunday" endeuille l'Irlande du Nord

Dimanche 30 janvier 1972, Londonderry. Peu après 16H30, des parachutistes britanniques ouvrent le feu sur une manifestation pacifique de militants catholiques, faisant 13 morts. Le "Bloody Sunday" fait basculer l'Irlande du Nord dans la tragédie.

Taille du texte:

Voici, à partir de dépêches de l'AFP de l'époque, le récit de ce "Dimanche sanglant", moment-clé des trois décennies de "Troubles" ayant opposé républicains, surtout catholiques, partisans d'une réunification avec l'Irlande, et unionistes protestants, défenseurs de l'appartenance de l'Ulster à la Couronne britannique.

- Manifestation pacifique -

Ce dimanche-là, la manifestation à l'appel d'associations pour la défense des droits civiques des catholiques a été interdite par le gouvernement de la province britannique. Laquelle est dominée politiquement, économiquement et socialement par les protestants depuis la partition de l'île en 1921.

Ils sont pourtant plusieurs milliers à défiler dans les rues du Bogside, le ghetto nationaliste de Londonderry (Derry pour les républicains) où, plus de deux ans auparavant, a commencé une révolte contre la discrimination pratiquée par le "gouvernement d'apartheid" protestant.

Après des émeutes intercommunautaires et le début des "Troubles" dans la province, l'armée britannique y a été déployée à l'été 1969.

Avec à leur tête Bernadette Devlin, jeune députée catholique au Parlement de Westminster, les manifestants du jour brandissent des pancartes réclamant la fin de l'internement sans procès de militants de la communauté catholique.

Ce régime, imposé en août 1971 par Londres en Irlande du Nord, symbolise alors pour le mouvement républicain, l'arbitraire britannique et la "résistance nationale".

- "Stop, stop, go home" -

Le désastre se joue peu après 16H30. Des parachutistes britanniques du premier bataillon amenés en renfort de Belfast sont postés au croisement de Bishop Street et de Rossville Street, à la lisière du Bogside.

Alors que se termine la manifestation - la plus grande jamais organisée à Londonderry -, des jeunes quittent le flot du cortège pour se diriger vers le poste avancé des soldats. La situation dégénère.

D'une voix stridente, Bernadette Devlin donne l'ordre de dispersion, raconte le journaliste de l'AFP. "Elle est montée sur une chaise, elle est toute petite, échevelée, la bouche démesurément ouverte pour crier: +stop, stop, go home+".

Mais les paras sont sortis de derrière leurs barricades. Ordre leur a été donné d'investir le Bogside.

- "Atmosphère d'apocalypse" -

Une fois dans cette forteresse du catholicisme en Ulster, poursuit l'agence, manifestants et militaires disparaissent dans un dédale de petites rues misérables, mal éclairées et où depuis des années nul policier, nul soldat n'a osé pénétrer.

Alors, soudain éclate le drame. On tire, on hurle, on fuit. Dans la nuit, le froid, le brouillard des gaz lacrymogènes et une atmosphère d'apocalypse.

Le bilan de la fusillade est de 13 civils tués, dont six âgés de 17 ans. Tous abattus par balles, la plupart dans le dos. Un autre blessé est mort quelques mois plus tard d'une tumeur. On relève également seize blessés, plusieurs gravement atteints.

Le silence s'est abattu sur Londonderry. La seconde ville d'Ulster s'est refermée sur elle-même. "Derrière les façades décrépites des maisons du Bogside, battues par le vent, les gens se sont cloitrés dans la peur et la haine", écrit l'AFP au lendemain de la tuerie.

- "Massacre collectif"-

Pour les habitants, il ne fait aucun doute que les parachutistes ont "perdu la tête" et tiré sans discrimination sur tout ce qui bougeait.

Bernadette Devlin affirme, elle, que "ce fut un massacre collectif commis par l'armée britannique". Denis Bradley, un prêtre catholique témoin de la tragédie accuse les parachutistes d'avoir tiré "aveuglément" et "presque avec plaisir" sur la foule.

Un député au Parlement de l'Irlande du Nord Ivan Cooper, déclare que les soldats ont tiré sur lui alors qu'agitant un mouchoir blanc, il tentait de porter secours à un blessé.

Un porte-parole de l'armée assure de son côté que les soldats ont répondu à des tirs de manifestants armés, désignant les "terroristes" de l'IRA. L'organisation clandestine - qui verra les adhésions affluer -, se défend d'avoir provoqué le "massacre" et annonce des représailles.

- Acte "injustifiable" -

La version de l'armée, largement reprise dans les conclusions très contestées d'une enquête menée à la hâte en 1972, a finalement été contredite dans un rapport d'enquête publié en 2010.

Le rapport établit, après douze ans d'investigations, que les parachutistes britanniques ont tiré les premiers. Les victimes quant à elles n'étaient pas armées et n'étaient pas des poseurs de bombes de l'IRA.

Lors d'excuses solennelles aux familles, le Premier ministre David Cameron a qualifié l'action de l'armée comme "injustifiable".

C.Dean--TFWP