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Un troisième policier catalan a été arrêté après la fuite du dirigeant indépendantiste Carles Puigdemont, qui a fait jeudi une apparition éclair à Barcelone après sept ans d'exil malgré le mandat d'arrêt le visant toujours, a annoncé vendredi soir à l'AFP la police catalane, los Mossos d'Esquadra.
Il s'agit du troisième Mosso interpellé pour son rôle présumé dans l'évasion de l'homme fort de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, qui n'était pas reparu en Espagne depuis.
Deux autres agents avaient été arrêtés puis relâchés, tout en restant accusés d'avoir participé ou aidé au départ de Carles Puigdemont après son bref discours sur un podium installé en plein cœur de Barcelone, près du Parlement.
Il s'était ensuite éclipsé et ne s'était pas présenté au parlement pour participer au vote d'investiture du nouveau président catalan, comme il l'avait pourtant promis.
Les forces de l'ordre ont expliqué avoir perdu sa trace après son apparition sur scène, lorsqu'il a, selon eux, "pris la fuite, profitant du nombre de personnes qui l'entouraient, à bord d'un véhicule que la police a tenté d'arrêter, en vain".
Ils avaient alors mis en place un dispositif policier pour le retrouver avec de nombreux contrôles de voitures sur les routes de Catalogne.
Déjà mise en cause pour son rôle dans la tentative de sécession de 2017, les Mossos d'Esquadra ont longuement expliqué vendredi matin lors d'une conférence de presse qu'ils avaient bien l'intention d'arrêter le chef indépendantiste, mais à proximité du Parlement, pas au sortir de la scène.
Certaines voix critiques ont évoqué un "pacte" passé entre la police catalane et le dirigeant en fuite.
"A aucun moment (...) nous n'avons négocié ou convenu quoi que ce soit avec Carles Puigdemont ou avec son entourage", s'est défendu Eduard Sallent, le commissaire en chef des Mossos, indiquant avoir "élaboré un dispositif dans lequel M. Puigdemont voulait vraiment participer à la session d'investiture".
A.Nunez--TFWP