The Fort Worth Press - "Ils nous ont volé": A Caracas, la colère contre la réélection de Maduro

USD -
AED 3.673042
AFN 67.876211
ALL 92.860855
AMD 395.275219
ANG 1.798819
AOA 913.000367
ARS 1007.604063
AUD 1.534213
AWG 1.8025
AZN 1.70397
BAM 1.848146
BBD 2.015308
BDT 119.272384
BGN 1.848146
BHD 0.376849
BIF 2948.830617
BMD 1
BND 1.337113
BOB 6.897236
BRL 5.97435
BSD 0.998157
BTN 84.42523
BWP 13.579967
BYN 3.26643
BYR 19600
BZD 2.011906
CAD 1.40155
CDF 2871.000362
CHF 0.880864
CLF 0.035305
CLP 974.183794
CNY 7.241704
CNH 7.24825
COP 4375.242145
CRC 507.25254
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.195606
CZK 23.882104
DJF 177.73683
DKK 7.050504
DOP 60.269313
DZD 133.313489
EGP 49.572407
ERN 15
ETB 126.152705
EUR 0.94525
FJD 2.26405
FKP 0.789317
GBP 0.785083
GEL 2.81504
GGP 0.789317
GHS 15.321521
GIP 0.789317
GMD 71.000355
GNF 8602.882117
GTQ 7.701394
GYD 208.825892
HKD 7.78155
HNL 25.253012
HRK 7.133259
HTG 130.829199
HUF 390.280388
IDR 15836
ILS 3.634904
IMP 0.789317
INR 84.564504
IQD 1307.536026
IRR 42087.503816
ISK 137.380386
JEP 0.789317
JMD 157.259627
JOD 0.709104
JPY 149.76504
KES 129.50626
KGS 86.803799
KHR 4022.678951
KMF 466.950384
KPW 899.999621
KRW 1395.515039
KWD 0.30742
KYD 0.831751
KZT 515.728798
LAK 21905.976849
LBP 89381.809591
LKR 290.101583
LRD 179.163714
LSL 18.000472
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.884479
MAD 9.985731
MDL 18.266005
MGA 4682.258446
MKD 58.143161
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.002362
MRU 39.814789
MUR 46.450378
MVR 15.460378
MWK 1730.781951
MXN 20.375504
MYR 4.445039
MZN 63.910377
NAD 18.000472
NGN 1683.950377
NIO 36.730451
NOK 11.045204
NPR 135.080558
NZD 1.714991
OMR 0.384871
PAB 0.998157
PEN 3.738436
PGK 4.026459
PHP 58.601504
PKR 277.527805
PLN 4.061692
PYG 7794.944484
QAR 3.638271
RON 4.704304
RSD 110.518309
RUB 106.462556
RWF 1376.328845
SAR 3.75696
SBD 8.376531
SCR 14.270372
SDG 601.503676
SEK 10.902504
SGD 1.339504
SHP 0.789317
SLE 22.750371
SLL 20969.504736
SOS 570.470116
SRD 35.40366
STD 20697.981008
SVC 8.733286
SYP 2512.529858
SZL 18.008977
THB 34.294038
TJS 10.879565
TMT 3.5
TND 3.138483
TOP 2.342104
TRY 34.658804
TTD 6.763052
TWD 32.454038
TZS 2635.010631
UAH 41.515521
UGX 3683.439641
UYU 42.759272
UZS 12827.781715
VES 47.548059
VND 25346.5
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 619.850697
XAG 0.032661
XAU 0.000377
XCD 2.70255
XDR 0.763525
XOF 619.850697
XPF 112.695488
YER 250.403591
ZAR 18.06054
ZMK 9001.203587
ZMW 26.874557
ZWL 321.999592
  • AEX

    5.1700

    881.73

    +0.59%

  • BEL20

    10.5400

    4227.31

    +0.25%

  • PX1

    56.0000

    7235.11

    +0.78%

  • ISEQ

    102.6700

    9608.75

    +1.08%

  • OSEBX

    -2.7700

    1454.21

    -0.19%

  • PSI20

    -12.8600

    6418.34

    -0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -16.6100

    3004.1

    -0.55%

  • N150

    6.5800

    3294.56

    +0.2%

"Ils nous ont volé": A Caracas, la colère contre la réélection de Maduro
"Ils nous ont volé": A Caracas, la colère contre la réélection de Maduro / Photo: © AFP

"Ils nous ont volé": A Caracas, la colère contre la réélection de Maduro

Manifestations spontanées dans les rues, bruits de casseroles depuis les immeubles... Des Vénézuéliens protestent contre la réélection du président Nicolas Maduro proclamée par le Conseil national électoral (CNE) alors que l'opposition crie à la fraude.

Taille du texte:

"Qu'il rende le pouvoir maintenant!" ou "Liberté! Liberté !", crient des manifestants à Petaré, quartier populaire de l'est de Caracas, jadis considéré comme le plus grand bidonville d'Amérique latine.

Plusieurs milliers de personnes marchent sous la pluie hurlant leur mécontentement et brulant des effigies de Nicolas Maduro.

Selon le CNE, M. Maduro, l'héritier de l'ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a été réélu pour un troisième mandat consécutif avec 51,2% des voix, contre 44,2% pour le candidat de l'opposition, Edmundo Gonzalez Urrutia. Mais l'opposition rejette ces résultats, assurant avoir obtenu 70% des voix.

"On est déçus, cela ne reflète pas la réalité, on a voté contre Nicolas", dit Carolina Rojas, 21 ans, dans le cortège à Petaré.

"On est dehors parce qu'il y a eu des fraudes", ajoute David, 40 ans, qui n'a pas voulu donner son nom de famille. "Ils appellent l'armée (pour réprimer) mais on doit protester".

"Je ne veux pas de primes, je ne veux pas de Claps, je veux que Maduro s'en aille", chantent les manifestants, faisant allusion aux bas salaires et aux aides alimentaires (Clap) distribués par le gouvernement.

Le salaire minimum est de 4 dollars mensuels mais le gouvernement a instauré des primes obligatoires d'environ 130 dollars.

En centre-ville, dans la matinée, les gens hésitaient à sortir mais manifestaient leur colère depuis les fenêtres en tapant sur des casseroles.

Quelques-uns sont néanmoins descendus dans la rue comme cette femme qui raconte, les yeux pleins de larmes et sous couvert de l'anonymat, sa réaction à l'annonce du CNE. "J'ai ressenti beaucoup d'impuissance, je suis sortie pour crier. Ils ont attendu jusqu'à une heure du matin pour donner de faux résultats", peste-t-elle.

"Maintenant, nous sommes en train de réfléchir: +Vais-je partir (émigrer), vais-je rester, le dernier qui reste éteint la lumière?+", ironise-t-elle.

"Ma famille est restée pour pleurer à la maison", confie le propriétaire d'un fast-food dont le portail de sécurité est entrouvert.

Depuis son appartement, un jeune homme interroge: "Où sont les 5 millions (nombre de votes en faveur de Maduro donné par le CNE) de personnes qui fêtent Maduro?".

- Peur des "colectivos" -

Beaucoup préfèrent protester depuis leur fenêtres ou balcons par peur des +colectivos+, surnom donné aux groupes de militants pro-pouvoir. Organisés en bandes et craints pour leur violence, ils sont accusés de réprimer les manifestations antigouvernementales.

Jenny Gil, 56 ans, a osé descendre et tape sur une casserole sur une avenue de La Candelaria, au cœur de Caracas.

"Nous sommes déçus par Maduro, Edmundo a gagné. J'étais présente lors du vote à l'école Andrés Eloy et nous avons compté vote par vote, et il a gagné, j'ai les preuves qu'il a gagné", assure-t-elle.

Janeth Carabaño, 49 ans, est revenue d'Équateur il y a deux mois dans l'espoir d'un changement de gouvernement. "J'ai quitté le pays pendant cinq ans et je suis venue voter. Il est inadmissible qu'ils me volent mon vote de manière aussi flagrante, c'est une injustice !", s'insurge-t-elle.

Un groupe de jeunes gens escalade un poteau d'éclairage public pour retirer l'une des centaines d'affiches à l'effigie de Maduro qui jalonnent les rues de Caracas.

"Quand j'ai entendu les résultats, j'ai commencé à pleurer, j'étais indignée, et j'ai dit que je sortirai demain (aujourd'hui), parce que ça ne peut pas continuer comme ça, ça suffit", ajoute Mme Carabaño, qui dit vouloir un avenir meilleur pour ses deux enfants et son petit-enfant.

"Ils nous ont volés", crie un automobiliste en passant, tandis que d'autres klaxonnent pour soutenir le petit groupe réuni sur le trottoir.

Maria, une retraitée de 78 ans, dit se sentir "abandonnée": "Ils nous ont fait souffrir de la faim".

Mais la manifestation tourne court. "Un homme est passé et a fait un signe (passant son doigt) sur son cou pour nous dire que nous allions mourir", assure Jenny Gil.

B.Martinez--TFWP