The Fort Worth Press - A Kharkiv, la terrifiante routine des bombardements russes

USD -
AED 3.67299
AFN 71.988544
ALL 95.450021
AMD 398.831079
ANG 1.794237
AOA 914.501055
ARS 1040.233898
AUD 1.615887
AWG 1.8
AZN 1.678687
BAM 1.898817
BBD 2.010058
BDT 120.959991
BGN 1.899648
BHD 0.376928
BIF 2945.171234
BMD 1
BND 1.363656
BOB 6.879545
BRL 6.0569
BSD 0.995515
BTN 86.155474
BWP 14.012349
BYN 3.257995
BYR 19600
BZD 1.999767
CAD 1.435855
CDF 2835.000213
CHF 0.912397
CLF 0.03648
CLP 1006.594095
CNY 7.331702
CNH 7.347015
COP 4286.45
CRC 501.735395
CUC 1
CUP 26.5
CVE 107.052359
CZK 24.5465
DJF 177.278111
DKK 7.24628
DOP 60.901434
DZD 135.931976
EGP 50.451099
ERN 15
ETB 126.297707
EUR 0.97123
FJD 2.33055
FKP 0.823587
GBP 0.819555
GEL 2.839813
GGP 0.823587
GHS 14.849693
GIP 0.823587
GMD 71.496617
GNF 8655.999697
GTQ 7.678566
GYD 208.279531
HKD 7.78966
HNL 25.480071
HRK 7.379548
HTG 129.96835
HUF 400.129899
IDR 16296.7
ILS 3.630245
IMP 0.823587
INR 86.48645
IQD 1310
IRR 42087.499033
ISK 140.729576
JEP 0.823587
JMD 155.908837
JOD 0.709399
JPY 157.363978
KES 129.496542
KGS 87.449511
KHR 4041.000047
KMF 478.225002
KPW 900.000111
KRW 1460.524973
KWD 0.30855
KYD 0.829604
KZT 527.888079
LAK 21819.999948
LBP 89550.000403
LKR 293.237025
LRD 186.666278
LSL 18.939802
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.95498
MAD 10.067046
MDL 18.716323
MGA 4705.00021
MKD 59.740398
MMK 3247.960992
MNT 3398.000107
MOP 7.983612
MRU 39.919824
MUR 46.920101
MVR 15.404988
MWK 1736.000254
MXN 20.53635
MYR 4.503499
MZN 63.878687
NAD 18.940275
NGN 1554.289949
NIO 36.729777
NOK 11.38531
NPR 137.84714
NZD 1.785571
OMR 0.384989
PAB 0.995524
PEN 3.773502
PGK 3.961973
PHP 58.675501
PKR 278.649977
PLN 4.142755
PYG 7844.507874
QAR 3.64075
RON 4.831304
RSD 113.737678
RUB 101.998058
RWF 1386.38
SAR 3.753641
SBD 8.475185
SCR 15.027582
SDG 600.99993
SEK 11.18646
SGD 1.36739
SHP 0.823587
SLE 22.703022
SLL 20969.49992
SOS 571.477447
SRD 35.104989
STD 20697.981008
SVC 8.710595
SYP 13001.999985
SZL 18.939777
THB 34.740497
TJS 10.881351
TMT 3.5
TND 3.220268
TOP 2.3421
TRY 35.499815
TTD 6.759158
TWD 33.049498
TZS 2515.000093
UAH 42.080057
UGX 3679.575926
UYU 43.776274
UZS 12913.46686
VES 53.896925
VND 25386
VUV 118.722008
WST 2.800827
XAF 636.839091
XAG 0.033527
XAU 0.000373
XCD 2.70255
XDR 0.767364
XOF 638.501938
XPF 119.000187
YER 249.014985
ZAR 18.926615
ZMK 9001.180379
ZMW 27.601406
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.2700

    884.98

    -0.03%

  • BEL20

    1.6800

    4200.65

    +0.04%

  • PX1

    14.8200

    7423.67

    +0.2%

  • ISEQ

    82.8500

    9605.8

    +0.87%

  • OSEBX

    -1.6300

    1477.47

    -0.11%

  • PSI20

    46.2100

    6376.82

    +0.73%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    28.3600

    3250.63

    +0.88%

  • N150

    11.1000

    3277.18

    +0.34%

A Kharkiv, la terrifiante routine des bombardements russes
A Kharkiv, la terrifiante routine des bombardements russes / Photo: © AFP

A Kharkiv, la terrifiante routine des bombardements russes

"Fermez la fenêtre, la fumée rentre !", crie un policier. Viatcheslav vit avec sa mère au neuvième étage d'un immeuble de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, dans l'est du pays. L'appartement voisin est en feu, frappé par une roquette russe.

Taille du texte:

La ville ne vit pas sous des bombardements massifs, mais elle est quotidiennement visée par des frappes ponctuelles, aléatoires, espacées, à toute heure du jour ou de la nuit, parfois meurtrières.

Et principalement dans les quartiers est et nord-est de la ville, où habitent Tamara Pavlovna, 86 ans, et son fils Viatcheslav: rue des Héros du travail.

Une vingtaine de barres d'immeubles de 11 étages longent la route, agrémentées de jardins arborés, avec des balançoires et toboggans pour enfants.

Trois roquettes sont tombées en l'espace de quelques secondes vendredi, peu après 16H00.

L'une a détruit un sex shop de l'autre côté de la rue, la deuxième a frappé l'immeuble, la dernière a fait un grand trou à côté du trottoir. Personne n'a été blessé.

- "La porte nous a sauvés" -

Invitée à quitter son appartement par les policiers, la vieille dame a tout juste le temps de prendre quelques affaires dans un petit sac à dos.

L'ascenseur est en panne. Mme Pavlovna descend les neuf étages à pied.

Foulard blanc sur la tête, elle attend, stressée, un peu perdue, sur un banc au pied de l'arrière de immeuble.

"Ca fait huit ans que mon fils s'occupe de moi. Lui ne veut pas partir et je ne peux pas décider seule", explique-t-elle.

"Depuis un mois et demi, les Russes bombardent ici, sans arrêt, dans ce quartier", ajoute-elle.

La frontière avec la Russie est à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau.

Au début de l'invasion de l'Ukraine, les Russes ont voulu prendre Kharkiv, en vain. Les forces ukrainiennes ont résisté et repoussé l'assaillant à quelques kilomètres de la ville, au prix d'âpres combats.

Depuis, les Ukrainiens ont repris quelques petites localités au sud-est. Mais Kharkiv reste à distance des tirs de l'artillerie russe.

Rue des Héros du travail, des pompiers ont monté des lances à eau jusqu'à l'appartement en feu touché par la roquette et d'où s'échappent de grosses volutes de fumée noire.

Dans l'appartement voisin, Viatcheslav Pavlov a fermé la fenêtre du balcon et fume une cigarette sur le palier.

"On se cache habituellement dans le couloir, entre les murs. Quand le deuxième coup a frappé l'appartement voisin, la porte nous a sauvés, ça a bloqué tous les éclats de verre. Le chat s'est caché", raconte-t-il.

- "Nuit effrayante" -

Selon lui, "presque tous les appartements de l'immeuble sont vides maintenant".

Dehors, le fracas de nouvelles frappes résonne dans le quartier. Les habitants sortis voir les dégâts du précédent bombardement courent s'abriter dans une cave.

Dans un autre quartier à l'est de Kharkiv, rue de la Paix, une roquette a touché la veille au soir un hôtel-restaurant. A 22H02, selon les caméras de vidéosurveillance d'une entreprise de transformation du cuir, installée juste en face.

Sur les images en noir et blanc, un brouillard blanc apparaît soudain, avec des morceaux de bois comme emportés par un ouragan. Les phares de deux voitures se mettent à clignoter.

Le restaurant a été en grande partie détruit.

Dans la boutique de cuir, Ivan est venu clouer des planches à la place des fenêtres qui ont volé en éclat.

"Chaque vitrine est détruite, tout est abîmé, la porte est arrachée, on va essayer de la souder aujourd'hui pour protéger la boutique. Les éclats d'obus ont déchiré le métal comme du papier, tout le plafond est tombé. C'est le +monde russe+", dit-il, sans vouloir donner son nom.

Sur le parking derrière le magasin, deux représentants d'une église protestante sont venus apporter des sacs de vivres à une famille avec un enfant de sept ans, à qui ils demandent de prier chaque jour.

"Mon enfant s'est couché à 20 heures. A 22 heures, tout a commencé, tout tremblait", dit la mère, Yelena. La famille habite dans un immeuble juste derrière l'hôtel restaurant.

"Il y a eu deux frappes, plus tard il y en a eu d'autres, nous ne pouvions plus dormir, nous avons passé toute la nuit dans un couloir", ajoute-elle.

"Cette nuit a été effrayante", lâche-t-elle, les yeux cernés et rougis de larmes.

J.P.Estrada--TFWP