The Fort Worth Press - Les sanctions contre la Russie, plus gênantes pour le voisin européen que pour les Etats-Unis

USD -
AED 3.672985
AFN 69.901592
ALL 94.336007
AMD 393.250352
ANG 1.79454
AOA 917.999753
ARS 1022.259777
AUD 1.596934
AWG 1.8
AZN 1.698605
BAM 1.874072
BBD 2.010521
BDT 118.990811
BGN 1.873502
BHD 0.37718
BIF 2943.915831
BMD 1
BND 1.352325
BOB 6.880923
BRL 6.078802
BSD 0.995774
BTN 84.654229
BWP 13.762804
BYN 3.258689
BYR 19600
BZD 2.00161
CAD 1.43625
CDF 2870.000111
CHF 0.893705
CLF 0.035848
CLP 989.149934
CNY 7.298701
CNH 7.30706
COP 4390
CRC 502.39074
CUC 1
CUP 26.5
CVE 105.658298
CZK 24.054599
DJF 177.317197
DKK 7.144799
DOP 60.635678
DZD 134.877055
EGP 50.910301
ERN 15
ETB 124.126733
EUR 0.95802
FJD 2.315402
FKP 0.791982
GBP 0.79535
GEL 2.80989
GGP 0.791982
GHS 14.637652
GIP 0.791982
GMD 72.000047
GNF 8602.830559
GTQ 7.672406
GYD 208.324949
HKD 7.770065
HNL 25.276684
HRK 7.172906
HTG 130.26897
HUF 396.659991
IDR 16184.4
ILS 3.640501
IMP 0.791982
INR 85.06795
IQD 1304.414484
IRR 42087.497632
ISK 139.010161
JEP 0.791982
JMD 155.795747
JOD 0.709096
JPY 156.603501
KES 129.000388
KGS 87.000051
KHR 4001.494811
KMF 466.124997
KPW 899.999441
KRW 1451.48497
KWD 0.30799
KYD 0.829812
KZT 522.944395
LAK 21794.540106
LBP 89168.367494
LKR 292.350591
LRD 180.728433
LSL 18.332231
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.892632
MAD 10.021656
MDL 18.341143
MGA 4698.115196
MKD 58.942719
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 7.97156
MRU 39.601
MUR 46.859851
MVR 15.400805
MWK 1726.205872
MXN 20.0746
MYR 4.491977
MZN 63.903729
NAD 18.332231
NGN 1546.450013
NIO 36.642041
NOK 11.314885
NPR 135.44715
NZD 1.767831
OMR 0.38501
PAB 0.995774
PEN 3.707899
PGK 4.037907
PHP 58.629008
PKR 277.163787
PLN 4.081092
PYG 7764.394745
QAR 3.629996
RON 4.765904
RSD 112.068288
RUB 102.899255
RWF 1388.066423
SAR 3.75635
SBD 8.383555
SCR 13.944953
SDG 601.500765
SEK 11.01661
SGD 1.35516
SHP 0.791982
SLE 22.813261
SLL 20969.503029
SOS 569.08232
SRD 35.130996
STD 20697.981008
SVC 8.713025
SYP 2512.530243
SZL 18.327728
THB 34.241963
TJS 10.893341
TMT 3.51
TND 3.172929
TOP 2.342096
TRY 35.202695
TTD 6.758272
TWD 32.68497
TZS 2414.999914
UAH 41.761098
UGX 3652.705513
UYU 44.413143
UZS 12838.129186
VES 51.475275
VND 25436
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 628.546104
XAG 0.033765
XAU 0.000381
XCD 2.70255
XDR 0.759575
XOF 628.546104
XPF 114.276406
YER 250.375018
ZAR 18.30089
ZMK 9001.185115
ZMW 27.557229
ZWL 321.999592
  • AEX

    -7.7900

    867.63

    -0.89%

  • BEL20

    -11.3800

    4202.8

    -0.27%

  • PX1

    -19.6400

    7255.19

    -0.27%

  • ISEQ

    -13.5600

    9671.89

    -0.14%

  • OSEBX

    7.5600

    1408.1

    +0.54%

  • PSI20

    14.4400

    6290.88

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    -4.8400

    3222.31

    -0.15%

Les sanctions contre la Russie, plus gênantes pour le voisin européen que pour les Etats-Unis
Les sanctions contre la Russie, plus gênantes pour le voisin européen que pour les Etats-Unis

Les sanctions contre la Russie, plus gênantes pour le voisin européen que pour les Etats-Unis

Il est toujours moins confortable d'avoir à punir son voisin qu'un adversaire à l'autre bout du monde, et à ce jeu, l'Europe a davantage à perdre que son allié américain contre la Russie dans le dossier ukrainien.

Taille du texte:

"Il est évident que l'Europe s'expose beaucoup plus que les États-Unis, car la proximité géographique va de pair avec des liens économiques et sécuritaires étroits", commente auprès de l'AFP Guntram Wolff, le directeur de l'institut bruxellois Bruegel.

Malgré l'imposition de sanctions européennes après l'annexion de la Crimée en 2014, Moscou demeure le cinquième marché d'exportations pour l'Union européenne, avec 81,5 milliards d'euros de janvier à novembre 2021.

C'est aussi le troisième plus gros fournisseur du continent derrière la Chine et les Etats-Unis, selon Eurostat, avec 142 milliards d'euros de marchandises sur les 11 premiers mois de l'an dernier.

"Cette relation commerciale compte pour nous", a reconnu la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au cours du Forum économique mondial de Davos le 20 janvier, dans un contexte d'escalade des tensions entre l'Occident et la Russie et au moment où Moscou a lancé des manoeuvres militaires aux portes de l'Ukraine.

La dirigeante a toutefois ajouté que cette relation "compte encore plus pour la Russie", précisant que l'UE est le premier partenaire et premier investisseur du pays.

- "Se sanctionner soi-même" -

"La marge de manoeuvre n'est pas du tout la même pour l'Europe" par rapport aux Etats-Unis, observe l'avocat spécialisé dans les sanctions économiques Olivier Dorgans, notant le risque de "se sanctionner soi-même" en sanctionnant l'autre dans ce type de conflit.

L'illustration la plus parlante est celle des hydrocarbures, potentielle cible parmi l'arsenal de sanctions contre Moscou dans un contexte d'envolée des prix sur le Vieux continent et en pleine saison hivernale, si d'aventure le président Vladimir Poutine envahissait l'Ukraine.

Moscou est à l'origine de plus de 40% des importations européennes de gaz, et un tarissement du robinet russe, du fait des sanctions occidentales ou du fait de mesures de rétorsions russes, risquerait d'alourdir un peu plus la facture d'énergie de millions de ménages.

"Il existe des réserves mais on parle là de quelques semaines de consommation", analyse Guntram Wolff. "Les réserves parviendraient à zéro et il serait alors très compliqué de compenser à 100% les importations de gaz russe avec du gaz du Qatar ou d'autres producteurs", estime-t-il, alertant sur des risques de pénuries.

Sur ce dossier très épineux, un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé mardi que les Occidentaux avaient pris des mesures pour protéger les approvisionnements en gaz naturel de l'Europe.

- Swift -

L'autre gros dossier est celui du secteur financier russe.

Les Etats-Unis pourraient interdire les transactions en dollars, devise reine des échanges internationaux, ou exclure Moscou de l'organisation Swift, un système essentiel d'échanges bancaires internationaux fondé en 1973 et au sein duquel se trouvent 300 banques et institution russes.

Selon les différents cas de figure, les entreprises faisant affaire avec la Russie s'en verraient fortement affectées. L'Allemagne, qui partage des liens économiques puissants avec la Russie, a montré son hostilité face à l'idée de sanctions portant sur Swift, selon une source diplomatique européenne.

Une approche plus fine pourrait être choisie au fil des négociations entre Occidentaux, estime l'avocat Olivier Dorgans, pour ne pas faire subir aux entreprises européennes des soubresauts économiques trop importants.

"Au lieu de sanctionner toutes les banques russes, on commencera peut-être par les plus proches des cercles liés à Vladimir Poutine, on ne touchera peut-être pas au secteur gazier, trop important pour l'Europe mais d'abord au secteur pétrolier", imagine-t-il, évoquant toutefois la nécessité de sanctions plus dures qu'en 2014.

En tout état de cause, selon l'avocat, "si les Etats-Unis décidaient de faire cavalier seul, l'incidence des sanctions économiques américaines en dehors de leurs frontières est tellement forte que les acteurs majeurs de l'UE, bancaires ou énergétiques, se trouveraient obligés de se mettre en conformité".

Pas de quoi risquer de déstabiliser l'économie européenne cependant, pense l'économiste en chef pour l'Europe de la société d'analyse Capital Economics Andrew Kenningham, qualifiant de "relativement faible et court" l'effet des sanctions sur l'économie de la zone euro en comparaison avec les risques liés à la pandémie.

S.Jordan--TFWP