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L'Assemblée générale de l'ONU débat mercredi d'une nouvelle résolution qui, si elle est adoptée par une majorité des Etats membres, va "exiger" de la Russie un arrêt "immédiat" de la guerre en Ukraine.
Le 2 mars, lors d'un vote qualifié d'"historique" par cette assemblée, 141 pays avaient approuvé une résolution qui "exige(ait) que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Cinq Etats, dont la Russie, avaient voté contre et 35 s'étaient abstenus.
Depuis mercredi matin, au siège de l'Organisation à New York, l'Ukraine présente lors d'une session spéciale d'urgence de l'Assemblée générale une résolution soutenue par 88 pays et qui avait été initialement préparée par la France et le Mexique pour être soumise au Conseil de sécurité.
Ce texte non contraignant, consulté par l'AFP, "exige une cessation immédiate des hostilités par la Fédération de Russie contre l'Ukraine, en particulier de toutes les attaques contre des civils et des objectifs civils".
La résolution "réitère l'appel du secrétaire général (de l'ONU Antonio Guterres) à ce que la Fédération de Russie arrête son offensive militaire, ainsi que son appel à la mise en place d'un cessez-le-feu et à la reprise du chemin du dialogue et des négociations".
Les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, ont souligné également que le texte "exigeait la fin de cette guerre".
La résolution "forme cet appel à la seule personne capable d'arrêter la violence. Et cette personne c'est Vladimir Poutine. En votant pour la résolution, vous votez pour la fin de la guerre" en Ukraine, a imploré la diplomate américaine.
Son homologue français Nicolas de Rivière a de son côté déclaré que "la France appel(ait) la Fédération de Russie à mettre un terme à l'agression de l'Ukraine, qui tue depuis un mois des civils, dont des enfants, du personnel médical et des journalistes".
"C'est un massacre et le pire est encore devant nous", a dénoncé le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, rappelant que la "priorité absolue, c'est une cessation immédiate des hostilités et le plein respect du droit international humanitaire".
Parallèlement à l'AG de l'ONU, la Russie doit soumettre mercredi au vote des 15 membres du Conseil de sécurité une résolution sur la "situation humanitaire en Ukraine". S'il n'y pas de veto d'un des cinq membres permanents du Conseil, cette résolution devra obtenir au moins neuf voix pour être adoptée. Ce qui semble totalement exclu, selon des diplomates.
G.George--TFWP