The Fort Worth Press - D'Odessa à Athènes, l'amère odyssée d'un couple franco-ukrainien

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D'Odessa à Athènes, l'amère odyssée d'un couple franco-ukrainien
D'Odessa à Athènes, l'amère odyssée d'un couple franco-ukrainien

D'Odessa à Athènes, l'amère odyssée d'un couple franco-ukrainien

Ils ont "tout laissé là-bas" à Odessa, dans le Sud de l'Ukraine. Fuyant le rouleau compresseur russe, un couple franco-ukrainien a saisi une valise déjà prête dans le couloir, attrapé le chat et claqué la porte, sans savoir "ce que sera le futur".

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"Fini, je n'ai plus rien maintenant, plus de maison, plus d'affaires, plus de travail, plus d'argent. Peut-être que les gens pensent çà au moment de mourir", soupire Iryna Rybalchenko, les yeux gonflés de larmes.

Dans la banlieue d'Athènes, où ils ont abouti il y a une semaine, l'Ukrainienne et son compagnon français Jean-François Taquet sont encore "sous le choc" de l'exode.

Plus de 300 km de route à bord d'un taxi, les nombreux checkpoints, les pompes à essence vides, les voitures bondées, les bouchons, l'errance, les hésitations.

Ils avaient prévu la Moldavie. Finalement, ce sera la Roumanie. Car "il y avait 17 à 20 heures d'attente à la frontière moldave", explique le vétérinaire âgé de 58 ans.

En direction de la Roumanie, ils attendront "quatre heures" pour prendre le bac et traverser le fleuve Dniestr, où d'autres ont patienté deux jours, raconte-t-il à l'AFP. Il aura fallu une trentaine d'heures pour rejoindre la ville roumaine de Galati, où ils ont passé leur première nuit d'exil.

- "Un camp retranché" -

"On n'a pas pu lire tous ces livres qu'on avait achetés ensemble il y a deux mois", se lamente Iryna, 50 ans, l'esprit encore dans leur appartement du centre historique d'Odessa.

Mais "on ne pouvait plus rester", admet son conjoint, "on n'était plus en sécurité".

Il y avait des tirs de roquettes dans l'agglomération et même s'il est toujours épargné, le centre-ville a été transformé en "camp retranché de l'armée", "on vivait dans un champ de bataille".

"Difficile" cependant "de prévoir le moment" de tout quitter, de laisser au pays le fils de 20 ans d'Iryna, forcé de rester comme tous les hommes, la clinique vétérinaire que Jean-François possède depuis douze ans, les proches et les amis qui ne sont pas encore partis, et la vieille voisine qui arrosera les plantes.

- "Le visage de Poutine" -

Deux jours avant leur départ, Iryna a souffert de "fortes attaques de panique": "je voyais le visage de Poutine à côté de moi, mon corps tremblait, transpirait, je ne pouvais pas l'arrêter", raconte la créatrice de bijoux.

"Si j'avais été seul, je ne serais pas parti", estime le vétérinaire, originaire de Valenciennes, dans le Nord de la France.

Mais pour la sécurité de sa compagne, pour sa fille étudiante et ses proches qui le suppliaient de les rejoindre en Grèce ou en France, le quinquagénaire a fini par s'emparer le 4 mars de la valise contenant "les papiers importants". "Au moment de partir, on n'a plus besoin de rien".

L'ambassade de France les avait prévenus d'une "probable attaque russe" imminente sur Odessa.

Or aucun des deux partenaires n'y croit. "Odessa est un symbole pour la Russie, je pense que Poutine veut la récupérer intacte", explique Jean-François.

- "Ca ressemble à un génocide" -

Objectif stratégique et symbolique pour les Russes, Odessa, principal port ukrainien sur la mer Noire, a été fondé par l'impératrice russe Catherine II.

"Personne ne parle ukrainien" à Odessa, "on parle russe dans la vie de tous les jours", souligne le vétérinaire qui avait beaucoup de clients russes dans sa clinique.

Beaucoup de Russes y avaient "acheté des appartements" pour leurs vacances d'été, "la communication était bonne", renchérit Iryna. "Il y a tant de Russes dans notre société, on ne pouvait pas imaginer que l'armée pourrait venir et tuer notre peuple" mais aussi "les Russes sur notre territoire".

Avec l'invasion du 24 février, "la vie s'est arrêtée", souligne l'Ukrainienne, qui se dit si "fatiguée". "C'est un grand choc pour tous: du jour au lendemain, notre futur est fini".

"Rien ne justifie" cette violence "sans nom", fustige son compagnon, évoquant le "blocus" de Marioupol aujourd'hui, comme celui de Grozny hier, où "les Russes bombardent à longueur de journée". "Plus çà va, plus les Russes vont exterminer les gens comme ça".

Il ne décolère pas: "c'est aberrant que les Européens regardent ça et n'interviennent pas militairement". "Ca ressemble au génocide du peuple et de la culture ukrainienne".

L.Holland--TFWP