The Fort Worth Press - Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

USD -
AED 3.673042
AFN 70.376654
ALL 95.089437
AMD 398.95293
ANG 1.799312
AOA 912.000367
ARS 1032.503978
AUD 1.608493
AWG 1.8025
AZN 1.70397
BAM 1.896166
BBD 2.015803
BDT 121.295264
BGN 1.89953
BHD 0.376751
BIF 2952.736439
BMD 1
BND 1.367686
BOB 6.899026
BRL 6.182204
BSD 0.9984
BTN 85.668719
BWP 13.875612
BYN 3.267245
BYR 19600
BZD 2.005429
CAD 1.444565
CDF 2868.50392
CHF 0.908637
CLF 0.036635
CLP 1010.880396
CNY 7.320604
CNH 7.358215
COP 4368.025595
CRC 508.895245
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.902904
CZK 24.40704
DJF 177.778855
DKK 7.234904
DOP 60.982113
DZD 135.762276
EGP 50.747007
ERN 15
ETB 127.484318
EUR 0.969604
FJD 2.326204
FKP 0.791982
GBP 0.804959
GEL 2.81504
GGP 0.791982
GHS 14.676426
GIP 0.791982
GMD 72.503851
GNF 8630.568617
GTQ 7.702749
GYD 208.774056
HKD 7.776504
HNL 25.373019
HRK 7.172906
HTG 130.408648
HUF 403.240388
IDR 16200.4
ILS 3.64957
IMP 0.791982
INR 85.766504
IQD 1307.867565
IRR 42100.000352
ISK 139.780386
JEP 0.791982
JMD 155.451064
JOD 0.709404
JPY 157.20504
KES 129.04164
KGS 87.000351
KHR 4027.340152
KMF 466.125039
KPW 899.999441
KRW 1466.870383
KWD 0.308504
KYD 0.831936
KZT 523.951718
LAK 21781.957439
LBP 89405.98187
LKR 293.26676
LRD 184.197004
LSL 18.737021
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.906685
MAD 10.069805
MDL 18.584517
MGA 4726.356101
MKD 59.653885
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 7.999224
MRU 39.943768
MUR 47.550378
MVR 15.403739
MWK 1731.15517
MXN 20.631404
MYR 4.503732
MZN 63.903729
NAD 18.737021
NGN 1542.203725
NIO 36.734694
NOK 11.365104
NPR 137.070144
NZD 1.793079
OMR 0.38475
PAB 0.9984
PEN 3.747346
PGK 3.999224
PHP 58.207504
PKR 278.04101
PLN 4.14275
PYG 7815.211595
QAR 3.639537
RON 4.825038
RSD 113.459693
RUB 110.429105
RWF 1394.735566
SAR 3.755608
SBD 8.383555
SCR 14.162587
SDG 601.503676
SEK 11.11095
SGD 1.370371
SHP 0.791982
SLE 22.803667
SLL 20969.503029
SOS 570.556013
SRD 35.033504
STD 20697.981008
SVC 8.735276
SYP 2512.530243
SZL 18.731882
THB 34.521038
TJS 10.906976
TMT 3.51
TND 3.205487
TOP 2.342104
TRY 35.380204
TTD 6.77202
TWD 32.927304
TZS 2460.904552
UAH 42.073392
UGX 3668.621843
UYU 44.015706
UZS 12884.773862
VES 52.945684
VND 25425
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 635.956178
XAG 0.033751
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.765524
XOF 635.956178
XPF 115.623637
YER 250.375037
ZAR 18.71214
ZMK 9001.203587
ZMW 27.804547
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.4800

    884.59

    -0.28%

  • BEL20

    -30.4600

    4259.13

    -0.71%

  • PX1

    -111.6500

    7282.22

    -1.51%

  • ISEQ

    -79.9100

    9664.82

    -0.82%

  • OSEBX

    4.3700

    1462.48

    +0.3%

  • PSI20

    32.7000

    6444.69

    +0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    6.5100

    3105.99

    +0.21%

  • N150

    -21.4900

    3284.99

    -0.65%

Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine
Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

Grèce: l'irréductible capital sympathie pour Moscou, malgré la guerre en Ukraine

"Nous avons toujours été du bon côté de l'Histoire": quand le Premier ministre grec prend la parole lors d'un débat parlementaire sur la guerre en Ukraine, nul doute sur la position de son gouvernement.

Taille du texte:

"On est soit du côté de la paix et du droit international, soit contre", a exhorté Kyriakos Mitsotakis, annonçant un convoi d'aide humanitaire en Ukraine.

Mais pour de nombreux Grecs, après des siècles de liens étroits religieux, culturels et même existentiels avec la Russie, le choix n'est pas aussi évident.

"L'opinion publique grecque a une dimension russophile, nourrie de sentiments amicaux liés à l'histoire, à une culture commune basée sur l'orthodoxie et pour certains, à une méfiance vis-à-vis de l'Occident", note Nikos Marantzidis, professeur d'études slaves, orientales et des Balkans, à l'Université de Macédoine.

Selon un sondage du centre de recherche Kappa, 20% des Grecs interrogés après l'invasion russe de l'Ukraine se disent "plus proches" de Moscou et 45% soutiennent Kiev.

A peine 8% promettent de boycotter les produits russes, 2% d'éviter tout contact avec les Russes. Et si 75% condamnent la position du président Vladimir Poutine, plus de 60% restent critiques vis-à-vis de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

- Poutine, "un grand dirigeant" -

"Une minorité, pas insignifiante du tout, considère toujours Poutine positivement", observe M. Marantzidis.

Quelle que soit l'issue du conflit, "un noyau dur" de 10 à 15% de l'électorat "continuera de le voir comme un grand dirigeant", estime l'expert.

Les Grecs ont combattu au côté de la Russie depuis le 18e siècle, l'Etat-ami orthodoxe étant considéré historiquement comme le contre-poids protecteur et puissant contre le rival turc voisin.

En 1827, la Russie rejoint l'Angleterre et la France dans la bataille de Navarin, décisive pour l'indépendance grecque de l'empire ottoman.

Les souvenirs des bombardements de l'Otan sur le pays ami et voisin serbe en 1999 pendant la guerre du Kosovo restent vivaces, note M. Marantzidis.

De même que l'animosité résiduelle contre l'Occident née des cures d'austérité imposées par l'Allemagne et ses alliés européens pendant la crise de la dette grecque.

Les Russes sont aussi d'excellents clients de l'industrie du tourisme, avec des centaines de milliers de visiteurs chaque année en Grèce.

Il y a un an, le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine était invité d'honneur aux célébrations du bicentenaire de la révolution grecque de 1821.

Mais douze mois plus tard, les relations bilatérales sont gelées et des milliers de Grecs manifestent contre la guerre aux côtés des Ukrainiens vivant en Grèce.

- "Menaces et insultes" -

L'ambassade russe à Athènes a fustigé cette semaine les "menaces et insultes" à l'encontre de ses ressortissants en Grèce, appelant la police à enquêter.

Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias figure parmi les derniers chefs de la diplomatie à rencontrer son homologue russe Sergei Lavrov juste avant l'invasion du 24 février.

Mais la mort d'une dizaine de Grecs d'Ukraine, issus d'une diaspora de 100.000 âmes vivant dans la région de Marioupol, a porté un coup aux relations gréco-russes.

Pour Athènes, ces pertes humaines sont le fait de frappes aériennes russes, ce que dément Moscou, qui accuse Kiev.

Le 27 février, l'ambassade russe d'Athènes a appelé les hommes politiques et les médias grecs à "être raisonnables" et à cesser de disséminer "une propagande antirusse".

"Les Grecs ne sont pas historiquement naïfs et étourdis au point d'être impressionnés par des voix extérieures", a riposté le porte-parole du gouvernement Yiannis Economou, estimant que "personne ne peut semer la discorde parmi nous".

Sur la page Facebook de l'ambassade russe, des Grecs pro-russes et pro-ukrainiens échangent tous les jours des insultes.

La plupart sont choqués par les attaques russes contre des civils, alors que plus de 7.000 Ukrainiens ont trouvé refuge en Grèce.

"Votre peuple a résisté et combattu les nazis et maintenant vous marchez sur leurs pas", fustige Leila Rosaki.

Mais beaucoup restent ouvertement pro-Poutine.

"On se souviendra de Poutine dans l'Histoire comme d'un grand et valeureux dirigeant", écrit ainsi Stelios Markou.

"Bravo, poursuis-les tous jusqu'en Allemagne, comme par le passé", applaudit Ilias Karavitis.

"Zelensky supplie l'Europe et l'Otan de s'impliquer, il essaie de commencer la troisième guerre mondiale. Prions pour qu'il se taise", acquiesce Nelli Ign.

"Que Dieu protège le président Poutine et tous les Russes qui se battent pour la liberté", implore aussi Thiresia Sakel.

J.P.Cortez--TFWP