The Fort Worth Press - Guyane: l'érosion accélérée d'une plage menace une commune amérindienne

USD -
AED 3.673042
AFN 70.376654
ALL 95.089437
AMD 398.95293
ANG 1.799312
AOA 912.000367
ARS 1032.503978
AUD 1.608493
AWG 1.8025
AZN 1.70397
BAM 1.896166
BBD 2.015803
BDT 121.295264
BGN 1.89953
BHD 0.376751
BIF 2952.736439
BMD 1
BND 1.367686
BOB 6.899026
BRL 6.182204
BSD 0.9984
BTN 85.668719
BWP 13.875612
BYN 3.267245
BYR 19600
BZD 2.005429
CAD 1.444565
CDF 2868.50392
CHF 0.908637
CLF 0.036635
CLP 1010.880396
CNY 7.320604
CNH 7.358215
COP 4368.025595
CRC 508.895245
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.902904
CZK 24.40704
DJF 177.778855
DKK 7.234904
DOP 60.982113
DZD 135.762276
EGP 50.747007
ERN 15
ETB 127.484318
EUR 0.969604
FJD 2.326204
FKP 0.791982
GBP 0.804959
GEL 2.81504
GGP 0.791982
GHS 14.676426
GIP 0.791982
GMD 72.503851
GNF 8630.568617
GTQ 7.702749
GYD 208.774056
HKD 7.776504
HNL 25.373019
HRK 7.172906
HTG 130.408648
HUF 403.240388
IDR 16200.4
ILS 3.64957
IMP 0.791982
INR 85.766504
IQD 1307.867565
IRR 42100.000352
ISK 139.780386
JEP 0.791982
JMD 155.451064
JOD 0.709404
JPY 157.20504
KES 129.04164
KGS 87.000351
KHR 4027.340152
KMF 466.125039
KPW 899.999441
KRW 1466.870383
KWD 0.308504
KYD 0.831936
KZT 523.951718
LAK 21781.957439
LBP 89405.98187
LKR 293.26676
LRD 184.197004
LSL 18.737021
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.906685
MAD 10.069805
MDL 18.584517
MGA 4726.356101
MKD 59.653885
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 7.999224
MRU 39.943768
MUR 47.550378
MVR 15.403739
MWK 1731.15517
MXN 20.631404
MYR 4.503732
MZN 63.903729
NAD 18.737021
NGN 1542.203725
NIO 36.734694
NOK 11.365104
NPR 137.070144
NZD 1.793079
OMR 0.38475
PAB 0.9984
PEN 3.747346
PGK 3.999224
PHP 58.207504
PKR 278.04101
PLN 4.14275
PYG 7815.211595
QAR 3.639537
RON 4.825038
RSD 113.459693
RUB 110.429105
RWF 1394.735566
SAR 3.755608
SBD 8.383555
SCR 14.162587
SDG 601.503676
SEK 11.11095
SGD 1.370371
SHP 0.791982
SLE 22.803667
SLL 20969.503029
SOS 570.556013
SRD 35.033504
STD 20697.981008
SVC 8.735276
SYP 2512.530243
SZL 18.731882
THB 34.521038
TJS 10.906976
TMT 3.51
TND 3.205487
TOP 2.342104
TRY 35.380204
TTD 6.77202
TWD 32.927304
TZS 2460.904552
UAH 42.073392
UGX 3668.621843
UYU 44.015706
UZS 12884.773862
VES 52.945684
VND 25425
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 635.956178
XAG 0.033751
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.765524
XOF 635.956178
XPF 115.623637
YER 250.375037
ZAR 18.71214
ZMK 9001.203587
ZMW 27.804547
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.4800

    884.59

    -0.28%

  • BEL20

    -30.4600

    4259.13

    -0.71%

  • PX1

    -111.6500

    7282.22

    -1.51%

  • ISEQ

    -79.9100

    9664.82

    -0.82%

  • OSEBX

    4.3700

    1462.48

    +0.3%

  • PSI20

    32.7000

    6444.69

    +0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    6.5100

    3105.99

    +0.21%

  • N150

    -21.4900

    3284.99

    -0.65%

Guyane: l'érosion accélérée d'une plage menace une commune amérindienne
Guyane: l'érosion accélérée d'une plage menace une commune amérindienne

Guyane: l'érosion accélérée d'une plage menace une commune amérindienne

En se garant sur le parking au bout de la commune d’Awala Yalimapo, inutile d’aller bien loin pour voir l’océan. L’eau n’est qu’à une dizaine de mètres et cette proximité des vagues inquiète le village amérindien tout proche.

Taille du texte:

Auparavant "l'eau était beaucoup plus loin", se souvient Delano Mariwagoe, quadragénaire rencontré près de la plage des Hattes, étroite bande de sable à l'embouchure du fleuve Maroni, la seule de l'ouest guyanais.

"Maintenant, elle arrive sur le parking lors des grandes marées", poursuit-il en montrant du doigt cette eau particulièrement trouble.

L'érosion du littoral guyanais connaît une forte accélération dans ce secteur. Antoine Gardel, chercheur au CNRS, spécialiste des questions de géomorphologie littorale, étudie le phénomène. "On a des taux de recul importants, c’est assez exceptionnel", analyse-t-il.

En cause : un banc de vase, arrivé par l’est. De l’autre côté, l’embouchure du Maroni produit un effet de chasse et bloque ce banc. "Il ne peut pas continuer sa migration et protéger la plage", explique Antoine Gardel. La houle vient donc frapper directement la plage et grignoter le sable.

Impossible pour ce chercheur de quantifier la part du changement climatique dans cette érosion rapide, mais il estime que le changement d’intensité de la houle dans l"Atlantique tropical n’y est pas étranger.

- Un risque pour plusieurs familles -

Les élus d’Awala Yalimapo sont préoccupés par ces vagues qui se rapprochent des habitations. Des dizaines de familles sont installées aux abords de la plage. Le maire, Jean-Paul Fereira, pense qu’à "moyen, long terme, il faudra déplacer une partie de la population et réviser le Schéma d’Aménagement Régional".

Des bancs, des carbets (huttes sans murs servant d'abri, NDLR), un plateau sportif installés en bord de plage ont déjà été démontés pour empêcher qu’ils soient emportés. Un poste EDF subira le même sort.

Le problème revêt aussi une dimension historique. Les Amérindiens Kali’na qui habitent la commune font partie d’une population autrefois nomade qui s’installait dans les estuaires. L’ouverture d'écoles, de dispensaires, mais aussi la départementalisation en 1946, ont mis fin au nomadisme. "La sédentarisation n’est pas compatible avec ces aléas", souligne Jean-Paul Fereira, qui se souvient que "dans les années 1980, une école construite près de la plage contre l’avis de la population a dû être abandonnée car sujette à l’érosion".

Toutefois, la lenteur du phénomène actuel ne menace pas la vie des habitants, rassure Antoine Gardel. En revanche, il est impossible de dire combien de temps il durera. Pour retrouver un équilibre, il faut attendre que le banc de vase parte, mais celui-ci, de taille moyenne, contient environ 2,5 milliards de mètres cube de vase, selon les calculs du chercheur.

- "Tortues luths "

La faune aussi est gênée par cette érosion. La plage des Hattes est prisée par les tortues luths qui viennent y pondre de février à août. Pour ces reptiles, déjà menacés par la pollution en mer, le braconnage, la prédation des nids…, cette érosion accélérée constitue un obstacle de plus. "C’est une menace qu’on observe souvent, explique Naomi Soudry, chargée de communication du Réseau Tortues Marines, car le littoral guyanais est très dynamique", mais l’importance du retrait de plage à Awala Yalimapo l’inquiète beaucoup.

L’érosion a parfois d’étranges conséquences : elle a mis au jour les restes d’un sémaphore dont personne ne se souvenait. Resté au bord de la plage, Delano Mariwagoe, lui, déplore la chute d’un cocotier, récemment déraciné par l’assaut des vagues. Un arbre symbolique qui servait à l’épreuve du grimpé de cocotier, lors des jeux kali’na, une manifestation sportive qui attire chaque année plusieurs milliers de personnes dans la commune.

N.Patterson--TFWP