The Fort Worth Press - CAN: un peu de rêve pour une équipe de foot de réfugiées nigérianes

USD -
AED 3.673014
AFN 67.750038
ALL 92.678275
AMD 386.478448
ANG 1.794078
AOA 910.981954
ARS 998.5146
AUD 1.537574
AWG 1.795
AZN 1.695715
BAM 1.846749
BBD 2.010009
BDT 118.955668
BGN 1.847026
BHD 0.376945
BIF 2939.832301
BMD 1
BND 1.338288
BOB 6.878806
BRL 5.744102
BSD 0.995467
BTN 84.001416
BWP 13.581168
BYN 3.25729
BYR 19600
BZD 2.00661
CAD 1.40165
CDF 2864.999818
CHF 0.88442
CLF 0.035293
CLP 973.820276
CNY 7.237397
CNH 7.233165
COP 4404
CRC 506.968575
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.116897
CZK 23.890283
DJF 177.27101
DKK 7.044885
DOP 59.978849
DZD 133.415168
EGP 49.455094
ERN 15
ETB 123.227168
EUR 0.94446
FJD 2.269198
FKP 0.789317
GBP 0.7895
GEL 2.735024
GGP 0.789317
GHS 15.877437
GIP 0.789317
GMD 70.999604
GNF 8578.523946
GTQ 7.690855
GYD 208.262122
HKD 7.784195
HNL 25.145415
HRK 7.133259
HTG 130.769376
HUF 383.935969
IDR 15838.5
ILS 3.737625
IMP 0.789317
INR 84.400301
IQD 1304.154863
IRR 42104.999777
ISK 136.469571
JEP 0.789317
JMD 157.992144
JOD 0.709103
JPY 154.762009
KES 129.159852
KGS 86.505228
KHR 4022.510953
KMF 466.574998
KPW 899.999621
KRW 1393.550142
KWD 0.30753
KYD 0.829525
KZT 496.69512
LAK 21869.806617
LBP 89143.941683
LKR 290.026817
LRD 182.672332
LSL 18.028498
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.862134
MAD 9.966857
MDL 18.08808
MGA 4653.270887
MKD 58.103961
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 7.982059
MRU 39.689719
MUR 46.494136
MVR 15.449684
MWK 1726.18598
MXN 20.28405
MYR 4.480497
MZN 63.894334
NAD 18.028498
NGN 1668.030296
NIO 36.636954
NOK 11.01589
NPR 134.39719
NZD 1.69886
OMR 0.38508
PAB 0.99542
PEN 3.783768
PGK 4.00457
PHP 58.680285
PKR 276.540263
PLN 4.073806
PYG 7759.206799
QAR 3.630423
RON 4.6991
RSD 110.477992
RUB 99.753807
RWF 1367.464874
SAR 3.754083
SBD 8.390419
SCR 13.558317
SDG 601.514208
SEK 10.93005
SGD 1.339445
SHP 0.789317
SLE 22.598241
SLL 20969.504736
SOS 568.911467
SRD 35.404999
STD 20697.981008
SVC 8.710719
SYP 2512.529858
SZL 18.021982
THB 34.570036
TJS 10.592162
TMT 3.51
TND 3.14631
TOP 2.342097
TRY 34.615945
TTD 6.758007
TWD 32.488
TZS 2647.964194
UAH 41.227244
UGX 3655.162646
UYU 42.689203
UZS 12754.485364
VES 45.730278
VND 25415
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 619.388314
XAG 0.032082
XAU 0.000383
XCD 2.70255
XDR 0.75729
XOF 619.411709
XPF 112.610358
YER 249.875032
ZAR 17.95086
ZMK 9001.200433
ZMW 27.451369
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.8500

    865.37

    +0.33%

  • BEL20

    -6.6600

    4153.5

    -0.16%

  • PX1

    8.7200

    7278.23

    +0.12%

  • ISEQ

    -3.8900

    9709.61

    -0.04%

  • OSEBX

    -3.1800

    1441.81

    -0.22%

  • PSI20

    -14.7800

    6413.45

    -0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -18.4900

    2783.54

    -0.66%

  • N150

    -2.3200

    3310.83

    -0.07%

CAN: un peu de rêve pour une équipe de foot de réfugiées nigérianes
CAN: un peu de rêve pour une équipe de foot de réfugiées nigérianes

CAN: un peu de rêve pour une équipe de foot de réfugiées nigérianes

Il est des regards que les mots peinent à décrire. A quoi pensent ces jeunes réfugiées nigérianes quand elles s'avancent vers le stade de Garoua, dans le nord du Cameroun, pour soutenir leur équipe nationale à la Coupe d'Afrique des nations?

Taille du texte:

Cela fait des années qu'elles ont fui leur pays et les exactions des jihadistes de Boko Haram, des années qu'elles vivent dans un camp de réfugiés à Minawao, dans l'extrême-nord du Cameroun.

Là, elles jouent au football. Âgées de 15 à 20 ans, elles ont monté une équipe et s'entraînent quand elles le peuvent, avec les moyens du bord.

Mi-janvier, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, leur a fourni des billets pour le match Nigeria-Soudan. Elles ont parcouru en bus les 200 km qui séparent Minawao de Garoua, et ont dormi à l'hôtel. Pour elles, tout est nouveau.

Au moment de partir pour le stade, l'une d'elles réajuste le tee-shirt "Nigeria" qui retient ses cheveux. D'autres ont saupoudré leur visage de paillettes et souligné leurs yeux au crayon.

Le Nigeria l'emporte 3-1. A chaque but, elles crient de joie, dansent, agitent un petit drapeau. A la fin du match, elles descendent sur la pelouse, posent en photo avec les officiels de la Confédération africaine de football.

"C'est tellement incroyable. Je suis si heureuse", confie Salamata Timothy, 20 ans.

- Un camp de 70.000 réfugiés -

"Aller au stade est une expérience inoubliable pour ces filles. Elles prennent conscience qu'elles peuvent faire des rêves elles aussi. Pour la plupart, elles sont arrivées ici enfant et c'était la première fois qu'elles sortaient du camp", explique Luka Isaac, représentant des réfugiés à Minawao.

Le lendemain du match, les jeunes filles rentrent dans le vaste camp, baigné dans une brume de sable et de chaleur qui cache les montagnes à l'horizon. Elles reviennent en héroïnes et sont accueillies par des nuées d'enfants. Ils sont des centaines à les avoir vues sur la télévision du centre communautaire.

Ouvert en juillet 2013 au plus fort de la crise pour répondre à l'afflux massif des réfugiés nigérians au Cameroun, Minawao est le plus grand camp de la région. Avec ses 70.000 réfugiés, il ressemble à une petite ville, à une trentaine de kilomètres de la frontière.

Le terrain de foot occupe une partie d'une vaste étendue de terre battue cabossée, délimité sur sa longueur par deux cages bleues.

"Je suis arrivé en 2013. Au début, nous avions des maillots, des chaussures, mais nous n'avons plus de matériel. C'est devenu quasi impossible de jouer alors que c'est si important pour nous, pour notre santé et notre bien-être", assure Saratu Yakubu, 19 ans.

Récemment, un don de la coopération allemande a permis aux garçons d'obtenir quelques maillots et ballons, mais rien pour l'équipe féminine.

"On a dépassé la période d’urgence et les fonds s’amenuisent car les situations comme celle des Nigérians commencent à se faire oublier des grands bailleurs. Les besoins changent. Il faut maintenant créer les conditions du développement", plaide Xavier Bourgois, porte-parole du HCR au Cameroun.

"Si aucun camp n'a vocation à durer", rappelle-t-il à l'AFP, "un rapatriement doit être volontaire, se faire dans la dignité et dans la sécurité". "Or, les conditions sécuritaires ne sont pas suffisantes", tranche-t-il.

- Manque de ballons... et de livres -

Aux confins de quatre pays --Cameroun, Tchad, Niger et Nigeria--, les jihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du Groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) lancent toujours des attaques meurtrières. Depuis le début de cette rébellion islamiste en 2009 dans le nord-est du Nigeria, le conflit a fait, dans ce seul pays, près de 36.000 morts et deux millions de déplacés.

"Je rêve de rentrer au Nigeria et de devenir docteur", confie pourtant Lucy Bitrus, 18 ans, de l'équipe féminine de Minawao. Sa mère vend des gâteaux au marché, son père est surveillant à l'école. Elle dort sous une paillote, sur un matelas à même le sol en terre battue.

Pour aider sa famille, elle coud des chéchias, des couvre-chefs portés par les hommes de sa région, qu'elle revend au marché pour 10.000 Francs CFA (15 euros).

Sur son temps libre, elle étudie à la lumière d'une petite lampe solaire. La seule affiche dans sa chambre est le tableau périodique des éléments de Mendeleïev.

Lucy, qui rêve d'entrer à l'université, sort son livre de biologie, son "objet préféré": "Il ne manque pas que des ballons ici, on veut aussi des livres".

M.T.Smith--TFWP