The Fort Worth Press - La Russie pilonne les villes ukrainiennes, Kiev réclame des couloirs humanitaires

USD -
AED 3.67297
AFN 68.018868
ALL 92.613644
AMD 387.449175
ANG 1.795763
AOA 913.499594
ARS 1001.722599
AUD 1.535532
AWG 1.794475
AZN 1.70866
BAM 1.845077
BBD 2.011887
BDT 119.074348
BGN 1.847728
BHD 0.37686
BIF 2942.924528
BMD 1
BND 1.334811
BOB 6.910312
BRL 5.782301
BSD 0.99642
BTN 84.146376
BWP 13.556668
BYN 3.260849
BYR 19600
BZD 2.008491
CAD 1.39742
CDF 2870.000037
CHF 0.884965
CLF 0.035201
CLP 971.290106
CNY 7.245402
CNH 7.24819
COP 4392.39
CRC 506.509434
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.022604
CZK 23.949503
DJF 177.433962
DKK 7.06495
DOP 60.009434
DZD 133.362679
EGP 49.654095
ERN 15
ETB 122.638421
EUR 0.947075
FJD 2.269201
FKP 0.789317
GBP 0.78897
GEL 2.745002
GGP 0.789317
GHS 15.872492
GIP 0.789317
GMD 70.496871
GNF 8587.735849
GTQ 7.69238
GYD 208.365959
HKD 7.782405
HNL 25.176653
HRK 7.133259
HTG 130.896226
HUF 387.579934
IDR 15919.1
ILS 3.743365
IMP 0.789317
INR 84.388698
IQD 1305.270705
IRR 42105.000179
ISK 137.74967
JEP 0.789317
JMD 158.039227
JOD 0.709299
JPY 155.70603
KES 129.472936
KGS 86.503955
KHR 4047.169811
KMF 464.775009
KPW 899.999621
KRW 1396.159986
KWD 0.30748
KYD 0.83037
KZT 494.438732
LAK 21847.169811
LBP 89228.962264
LKR 289.90566
LRD 181.349912
LSL 18.013017
LTL 2.952739
LVL 0.60489
LYD 4.860377
MAD 9.955472
MDL 18.109434
MGA 4657.569139
MKD 58.254128
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 7.988227
MRU 39.656604
MUR 46.297091
MVR 15.450106
MWK 1727.838339
MXN 20.181498
MYR 4.4675
MZN 63.960197
NAD 18.015396
NGN 1674.809792
NIO 36.669811
NOK 11.025702
NPR 134.635849
NZD 1.698932
OMR 0.385001
PAB 0.996406
PEN 3.781379
PGK 4.009434
PHP 58.993499
PKR 276.90508
PLN 4.107457
PYG 7760.377358
QAR 3.633928
RON 4.711502
RSD 110.74938
RUB 100.146648
RWF 1370.578968
SAR 3.754153
SBD 8.36952
SCR 13.372588
SDG 601.501922
SEK 10.97004
SGD 1.34182
SHP 0.789317
SLE 22.601269
SLL 20969.504736
SOS 569.439334
SRD 35.538499
STD 20697.981008
SVC 8.718786
SYP 2512.529858
SZL 18.010462
THB 34.699227
TJS 10.591787
TMT 3.51
TND 3.139593
TOP 2.342095
TRY 34.501715
TTD 6.765974
TWD 32.540992
TZS 2653.98198
UAH 41.137364
UGX 3668.833313
UYU 42.773181
UZS 12779.124725
VES 45.825652
VND 25412.5
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 618.830278
XAG 0.0323
XAU 0.000381
XCD 2.70255
XDR 0.757928
XOF 618.830278
XPF 112.508373
YER 249.900479
ZAR 18.14552
ZMK 9001.204533
ZMW 27.526415
ZWL 321.999592
  • AEX

    0.0000

    861.99

    0%

  • BEL20

    27.1700

    4143.62

    +0.66%

  • PX1

    13.0100

    7242.49

    +0.18%

  • ISEQ

    60.5800

    9675.89

    +0.63%

  • OSEBX

    10.9700

    1453.98

    +0.76%

  • PSI20

    15.9000

    6375.29

    +0.25%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    7.5500

    3290.76

    +0.23%

La Russie pilonne les villes ukrainiennes, Kiev réclame des couloirs humanitaires

La Russie pilonne les villes ukrainiennes, Kiev réclame des couloirs humanitaires

Les forces russes qui ont pris leur première grande ville ukrainienne resserrent jeudi leur étau sur le port stratégique de Marioupol et d'autres cités, compliquant l'évacuation des civils avant de nouveaux pourparlers russo-ukrainiens.

Taille du texte:

"Nous allons reconstruire chaque immeuble, chaque rue, chaque ville", a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, une semaine exactement après le début de l'invasion russe. "Vous allez nous rembourser pleinement tout ce que vous avez fait contre notre Etat", a-t-il ajouté à l'adresse de Moscou.

Côté russe, le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov a brandi à nouveau la menace d'un conflit nucléaire, en imputant la responsabilité aux Occidentaux.

"Tout le monde sait qu'une troisième guerre mondiale ne peut être que nucléaire, mais j'attire votre attention sur le fait que c'est dans l'esprit des politiques occidentaux, pas dans celui des Russes", a-t-il déclaré lors d'un point presse en ligne.

 

Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que "les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux".

Plus à l'est, à Marioupol, le maire a accusé la Russie de vouloir assiéger la ville.

"Ils ont détruit les ponts, détruit les trains pour nous empêcher de sortir nos femmes, enfants et vieillards (...) Ils cherchent à imposer un blocus, comme à Léningrad", la ville soviétique redevenue aujourd'hui Saint-Péterbourg, assiégée par les nazis, a déclaré Vadym Boïtchenko sur Telegram.

Ce grand port ukrainien de la mer d'Azov, site clé pour permettre aux forces russes arrivant du Donbass, au nord-est, et de Crimée, au sud-ouest, de se rejoindre, "résiste" pour l'instant, selon l'armée ukrainienne.

Plus au nord, Kharkiv, deuxième ville du pays proche de la frontière russe, déjà frappée par des bombardements meurtriers mardi et mercredi, a été pilonnée toute la nuit, selon les autorités régionales.

Et à 200 km de là, le centre industriel de Dnipro, fort d'un million d'habitants et épargné pour l'instant, se préparait à un assaut russe. L'AFP a vu des habitants entasser des sacs de sable et préparer des cocktails Molotov.

A Kiev, où de fortes explosions ont été entendues dans la nuit de mercredi à jeudi, les habitants qui n'ont pas fui se préparent depuis des jours à un assaut. Des milliers de femmes et enfants dorment depuis plusieurs nuits dans le métro, transformé en abri antiaérien.

- "Enfer" -

A 150 km à l'ouest de la capitale, à Jytomyr, Oleg Roubak vouait le président russe Vladimir Poutine à l'"enfer pour l'éternité", après une frappe mardi soir qui a tué sa femme et détruit sa maison.

"Je veux que le monde entier écoute mon histoire", a-t-il dit à l'AFP. Une histoire faite d'un bonheur simple jusqu'à ce que l'invasion russe la fasse voler en éclats.

L'Agence internationale de l'énergie atomique, gendarme onusien du nucléaire, a adopté une résolution appelant Moscou à "cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens".

Des troupes russes se trouvent notamment près de la centrale de Zaporojie, première centrale du pays, à 200 km au sud de Dnipro.

- Couloirs humanitaires -

L'avancée militaire russe intervient alors que des négociations russo-ukrainiennes devaient se tenir jeudi après-midi à la frontière bélarusso-polonaise.

Selon le négociateur russe Vladimir Medinski, elles devaient démarrer vers 15h00 locales (12h00 GMT). Mais le chef de la délégation ukrainienne, David Arakhamia, a indiqué qu'elles ne commenceraient qu'environ deux heures plus tard.

M. Arakhamia a précisé vouloir, a minima, négocier des "couloirs humanitaires". M. Medinski avait indiqué mercredi que les discussions porteraient sur un cessez-le-feu.

De premiers pourparlers lundi n'avaient donné aucun résultat tangible. Kiev réclamait l'arrêt immédiat de l'invasion, tandis que Moscou semblait attendre une reddition.

Les Etats-Unis "soutiendront les efforts diplomatiques" pour obtenir un cessez-le-feu avec Moscou, même si "c'est beaucoup plus difficile d'y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le secrétaire d'Etat, qui entamait jeudi une tournée incluant Pologne, pays baltes et Moldavie pour réaffirmer le soutien de Washington face à Moscou, a alerté sur un "coût humain" d'ores et déjà "ahurissant".

"Des centaines sinon des milliers de civils ont été tués et blessés", a-t-il déploré.

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a redouté lui aussi que "le pire soit devant nous", avec des villes ukrainiennes assiégées, comme les Russes l'ont fait en Syrie et en Tchétchénie.

Après d'autres pays européens, la France a appelé ses ressortissants dont la présence n'est pas "essentielle" à quitter la Russie.

Le président français Emmanuel Macron, président en exercice de l'Union européenne, a eu jeudi un nouvel échange de 90 minutes avec le président russe, qui lui a dit qu'il pourrait accroître ses exigences vis-à-vis de Kiev.

- Un million de réfugiés -

Le pilonnage meurtrier des villes ukrainiennes suscite une vive émotion dans le monde. Manifestations anti-guerre et élans de solidarité avec les Ukrainiens se sont multipliés, au vu des bombardements et de l'exode hors d'Ukraine de plus d'un million de personnes, selon les derniers chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.

Elles fuient surtout vers la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie, mais des réfugiés commencent aussi à arriver à Berlin depuis Varsovie, en train. La maire de la capitale allemande, Franziska Giffey, s'attend à prendre en charge jusqu'à 20.000 réfugiés.

Le chef humanitaire de l'ONU, Martin Griffiths, a indiqué à l'AFP avoir récolté 1,5 milliard de dollars d'aide d'urgence pour l'Ukraine.

L'isolement de la Russie est apparu clairement mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies: les 193 pays membres ont voté à une écrasante majorité une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Cinq pays s'y sont opposés, 35 s'abstenant, dont la Chine.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir l'"ouverture immédiate" d'une enquête pour crimes de guerre contre la Russie.

- Effondrement du rouble -

Les sanctions économiques infligées à Moscou par le camp occidental sont de plus en plus dures.

L'UE a confirmé que sept banques russes seraient, à compter du 12 mars, exclues du système de messagerie Swift, un rouage-clé de la finance internationale, tandis que la Banque mondiale a coupé tous ses programmes d'aide en Russie et au Bélarus.

Les agences de notation financière Fitch et Moody's ont rétrogradé la Russie dans la catégorie des pays risquant de ne pas pouvoir rembourser leur dette.

Après avoir perdu plus du tiers de sa valeur en devises étrangères, le rouble plongeait à nouveau de plus de 11% jeudi matin.

Moscou multiplie les mesures pour défendre son économie, mais aussi pour étouffer toute voix opposée à la guerre: la radio indépendante Ekho Moskvy s'est sabordée jeudi après avoir été interdite d'antenne, même si ses équipes espèrent continuer à exister sur des plateformes étrangères comme YouTube.

Conséquence de l'isolement économique de la Russie, les prix des hydrocarbures et de l'aluminium, dont Moscou est un gros exportateur, poursuivaient leur envolée. Le baril de pétrole WTI dépassait les 115 dollars, un record depuis 2008.

La Russie est aussi désormais quasi-bannie du monde sportif et culturel. Dernière mesure d'exclusion en date: le promoteur du championnat du monde de F1 a annoncé l'annulation des Grand Prix en Russie.

burs-cat/ahe/at

C.Rojas--TFWP