The Fort Worth Press - A La Teste-de-Buch, le mano à mano des pompiers avec les fumées va durer "des semaines"

USD -
AED 3.67295
AFN 70.133383
ALL 94.842026
AMD 395.57998
ANG 1.804346
AOA 911.999564
ARS 1025.625798
AUD 1.610374
AWG 1.8
AZN 1.694982
BAM 1.882867
BBD 2.021574
BDT 119.644379
BGN 1.87865
BHD 0.377168
BIF 2960.110518
BMD 1
BND 1.358742
BOB 6.933
BRL 6.188903
BSD 1.001184
BTN 85.269243
BWP 13.847976
BYN 3.2761
BYR 19600
BZD 2.013584
CAD 1.437125
CDF 2870.000303
CHF 0.89848
CLF 0.035897
CLP 990.49568
CNY 7.298697
CNH 7.310139
COP 4414
CRC 508.40686
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.152136
CZK 24.176697
DJF 177.720146
DKK 7.168203
DOP 60.744919
DZD 134.73051
EGP 51.084073
ERN 15
ETB 127.445129
EUR 0.960949
FJD 2.3181
FKP 0.791982
GBP 0.79778
GEL 2.80991
GGP 0.791982
GHS 14.716981
GIP 0.791982
GMD 71.999922
GNF 8649.86113
GTQ 7.714117
GYD 209.453215
HKD 7.76919
HNL 25.431896
HRK 7.172906
HTG 130.918858
HUF 396.303026
IDR 16219.55
ILS 3.66918
IMP 0.791982
INR 85.117198
IQD 1311.582727
IRR 42087.505018
ISK 139.45005
JEP 0.791982
JMD 156.294374
JOD 0.709098
JPY 157.142497
KES 129.409954
KGS 87.000191
KHR 4015.287164
KMF 466.12499
KPW 899.999441
KRW 1451.665016
KWD 0.30819
KYD 0.834344
KZT 522.298758
LAK 21907.970735
LBP 89653.446284
LKR 296.456748
LRD 182.216382
LSL 18.450808
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.916557
MAD 10.07331
MDL 18.431237
MGA 4720.07355
MKD 59.131312
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 8.012226
MRU 39.868303
MUR 46.85021
MVR 15.398647
MWK 1736.116794
MXN 20.20929
MYR 4.490535
MZN 63.903729
NAD 18.450808
NGN 1549.009534
NIO 36.842891
NOK 11.357102
NPR 136.426385
NZD 1.769927
OMR 0.385
PAB 1.001155
PEN 3.734542
PGK 4.061671
PHP 58.518013
PKR 278.964317
PLN 4.100693
PYG 7816.23802
QAR 3.650078
RON 4.78195
RSD 112.437012
RUB 101.225457
RWF 1386.599923
SAR 3.756508
SBD 8.383555
SCR 14.123865
SDG 601.4894
SEK 11.050305
SGD 1.357095
SHP 0.791982
SLE 22.801647
SLL 20969.503029
SOS 572.228988
SRD 35.122992
STD 20697.981008
SVC 8.760656
SYP 2512.530243
SZL 18.445513
THB 34.340039
TJS 10.93762
TMT 3.51
TND 3.188686
TOP 2.342103
TRY 35.20168
TTD 6.80058
TWD 32.688014
TZS 2407.489682
UAH 42.08155
UGX 3679.440094
UYU 44.794871
UZS 12917.511035
VES 51.471878
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 631.468646
XAG 0.033725
XAU 0.000383
XCD 2.70255
XDR 0.767561
XOF 631.489923
XPF 114.811624
YER 250.375002
ZAR 18.544985
ZMK 9001.195865
ZMW 27.70697
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.2400

    872.22

    -0.37%

  • BEL20

    8.8500

    4223.1

    +0.21%

  • PX1

    -2.1800

    7272.32

    -0.03%

  • ISEQ

    -17.4300

    9668.38

    -0.18%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    28.8700

    6305.83

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    4.8400

    3232.13

    +0.15%

A La Teste-de-Buch, le mano à mano des pompiers avec les fumées va durer "des semaines"

A La Teste-de-Buch, le mano à mano des pompiers avec les fumées va durer "des semaines"

"C'est un travail de fourmi": casque sur la tête et traces de suie sur les joues, Kelly Sylvestre et ses collègues pompiers de Dordogne sautent de "fumerons" en "points chauds" dans la forêt de La Teste-de-Buch. Un mano à mano avec les braises qui va durer "des semaines".

Taille du texte:

Dans ce massif de résineux plantés sur des dunes, sauvagement agressé par le feu qui a en dévoré 7.000 hectares, soit l'équivalent de 10.000 terrains de football, l'incendie est officiellement "fixé". Mais sur le terrain, le travail éreintant des pompiers continue.

Le relief est accidenté, dunaire, il faut grimper pour atteindre le fumeron, ce feu qui couve sous une souche et émet une petite fumée. Pour ça, "il faut tirer de la lance", souligne Kelly Sylvestre, femme sapeur-pompier volontaire de 30 ans.

"Ce n'est plus l'urgence des grandes flammes. On fait un travail de fond, de fourmi, pour éviter toute reprise, surtout qu'il fait encore chaud, et rassurer les gens", dit-elle.

Les pompiers traitent les "lisières", en noyant de "mouillant" des zones non brûlées autour de zones brûlées, étouffent des "fumerons", ces points incandescents qui peuvent raviver le feu, et tronçonnent des arbres couchés.

Ils éteignent aussi des flammes en cas de reprises ponctuelles. "Il y en a encore beaucoup partout", assurent-ils.

Quand les moyens terrestres ne suffisent pas, l'ordre de s'écarter crépite à la radio et un hélicoptère vient larguer de l'eau en quelques minutes, après un bon coup d'avertisseur sonore.

"Il va se passer un sacré bout de temps avant que ce feu cesse, ce sera un travail de plusieurs semaines", prévient la capitaine Pauline Aso, cheffe du secteur où évoluent les pompiers de Dordogne et leur CCF (camion-citerne feux de forêt) de 6.000 litres, près de Cazaux.

Pour le sous-préfet d'Arcachon Ronan Léaustic, "il faut marteler que le feu n'est pas éteint, il peut reprendre. Aller dans la forêt reste très dangereux et c'est interdit. Des arbres calcinés peuvent tomber à tout moment".

- "Mal au coeur" -

Cela n'empêche pas les pompiers de Dordogne de croiser ce jour-là des gens en voiture sur la route forestière, et même un homme en VTT électrique. Souvent, ces locaux leur signalent quelques points incandescents ou des fumées.

"C'est un peu normal, ils ont tellement peur que ça reparte", remarque, indulgent, le capitaine Patrice Bitard, pompier volontaire en Dordogne depuis 42 ans.

"Il y a un traumatisme chez les habitants", confie l'adjudant-chef Benoît Gibaud, qui loue leur "soutien logistique". On les approche parfois avec "le coffre plein" d'eau ou de nourriture.

A chaque rencontre, il y a presque toujours un mot gentil glissé aux pompiers.

Claude et Brigitte Macouillard, habitants de La Teste, ralentissent au niveau des soldats du feu du Périgord et baissent leur vitre.

"Comme l'a dit le président (de la République), vous êtes des héros, tout le monde vous remercie pour votre courage", leur glisse Claude, ému aux larmes. Il sait qu'à 70 ans, il ne reverra plus jamais la forêt dans laquelle il chassait.

"On a un fils pompier, il était là le 14 juillet et nous a envoyé un message: +C'est l'apocalypse+", raconte-t-il, et soupire: "Elle est foutue cette forêt, ça fait mal au coeur."

Dans la forêt de résineux, dense et difficile d'accès, le spectacle est inouï: des troncs explosés, des arbres couchés, des poteaux électriques à terre, de petites fumées blanchâtres, des pins roussis, du sable noirci par les cendres. Une palette de couleurs dont le vert est absent.

Pauline Aso, la cheffe de secteur, habituellement cheffe de centre à Lacanau, en Médoc, l'avoue: "Pour un pompier de Gironde comme moi, humainement, c'est difficile de voir ça. C'est notre forêt qui brûle."

"J'ai été saisonnière ici, c'est tout ce secteur qu'on aime qui est parti en fumée", dit-elle avant de repartir gérer un énième point chaud.

J.P.Cortez--TFWP