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L'incendie qui a ravagé 650 hectares depuis jeudi dans les Cévennes, dans le nord du Gard, est toujours sous haute surveillance samedi et 550 pompiers sont encore mobilisés, après avoir dû traiter "deux réveils de lisières" durant la nuit.
Parti du hameau de Bordezac jeudi vers 17h00, le sinistre, qui n'a fait aucune victime, est certes désormais sous contrôle. Mais les réveils de feu sont encore fréquents, "et cela montre que le maintien de moyens importants sur place est encore justifié", a expliqué à l'AFP samedi matin le lieutenant-colonel Eric Agrinier, chargé de communication des pompiers du Gard.
Jusqu'à 950 au plus fort du sinistre vendredi, les sapeurs-pompiers ne sont plus que 550 depuis vendredi soir, et les effectifs pourraient encore baisser dans la journée, en fonction de l'évolution du sinistre, qui n'est toujours pas maîtrisé.
L'allègement du dispositif est d'autant plus nécessaire que le département est toujours frappé quotidiennement par de nombreux départs de feu, "plus de 30 vendredi encore", a ainsi rappelé le colonel Agrinier.
Au-delà de l'incendie de Bordezac, un autre feu également déclenché jeudi a par exemple ravagé 230 hectares vers la commune de Générac, dans le sud du département. Cette même commune avait été touché par un grave incendie en août 2019, qui avait brûlé 800 hectares et provoqué la mort du pilote d'un avion bombardier d'eau dans un accident.
Désormais contenu, l'incendie des Cévennes est heureusement loin des quelque 5.000 hectares qui avaient été dévorés par le feu en 1985 à quelques kms de là, déjà dans le massif des Cévennes.
Cette année, les plus gros incendies en France ont touché le camp militaire de Canjuers (Var) fin juin, avec 1.800 hectares brûlés, et les Pyrénées Orientales, également fin juin, avec 1.250 hectares partis en fumée.
Globalement, la direction générale de la sécurité civile a recommandé une grande prudence jusqu'à dimanche sur toute "la zone méditerranéenne", "en raison d'un très fort danger d'incendies".
J.P.Estrada--TFWP