The Fort Worth Press - Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

USD -
AED 3.672995
AFN 71.797341
ALL 91.957642
AMD 390.526243
ANG 1.790208
AOA 916.999813
ARS 1072.830202
AUD 1.584804
AWG 1.8025
AZN 1.699699
BAM 1.81101
BBD 2.019095
BDT 121.514885
BGN 1.81191
BHD 0.376953
BIF 2972.000611
BMD 1
BND 1.343156
BOB 6.909579
BRL 5.682304
BSD 0.999958
BTN 85.678698
BWP 13.72697
BYN 3.272567
BYR 19600
BZD 2.00864
CAD 1.43058
CDF 2873.000548
CHF 0.884404
CLF 0.024723
CLP 948.720118
CNY 7.270198
CNH 7.278805
COP 4165.15
CRC 500.171323
CUC 1
CUP 26.5
CVE 102.113768
CZK 23.084966
DJF 178.071853
DKK 6.906399
DOP 63.278479
DZD 133.811978
EGP 50.5684
ERN 15
ETB 132.379819
EUR 0.925715
FJD 2.33055
FKP 0.775725
GBP 0.773505
GEL 2.760035
GGP 0.775725
GHS 15.497313
GIP 0.775725
GMD 72.112423
GNF 8651.201575
GTQ 7.715295
GYD 209.93181
HKD 7.78162
HNL 25.569507
HRK 6.973402
HTG 130.591288
HUF 373.607464
IDR 16751.001807
ILS 3.69222
IMP 0.775725
INR 85.608047
IQD 1308.558754
IRR 42079.8813
ISK 133.216098
JEP 0.775725
JMD 156.513104
JOD 0.708984
JPY 149.663495
KES 129.236762
KGS 86.427171
KHR 3995.235708
KMF 456.310663
KPW 900.006188
KRW 1472.991174
KWD 0.308357
KYD 0.831733
KZT 503.413479
LAK 21641.647642
LBP 89391.961115
LKR 295.36236
LRD 199.961042
LSL 18.336921
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.817269
MAD 9.629593
MDL 17.977789
MGA 4676.349415
MKD 56.991569
MMK 2099.395551
MNT 3480.738027
MOP 8.01438
MRU 39.751348
MUR 45.621649
MVR 15.440427
MWK 1733.026395
MXN 20.342599
MYR 4.436995
MZN 63.887521
NAD 18.336921
NGN 1536.236486
NIO 36.771828
NOK 10.443615
NPR 137.037081
NZD 1.741447
OMR 0.384986
PAB 1
PEN 3.676831
PGK 4.099283
PHP 57.309526
PKR 280.117252
PLN 3.883945
PYG 7954.80536
QAR 3.640189
RON 4.61703
RSD 108.691583
RUB 84.860861
RWF 1420.997447
SAR 3.750396
SBD 8.499803
SCR 14.401161
SDG 600.522135
SEK 9.986815
SGD 1.343618
SHP 0.785843
SLE 22.774946
SLL 20969.501083
SOS 570.561188
SRD 37.105622
STD 20697.981008
SVC 8.749736
SYP 13001.855134
SZL 18.336921
THB 34.150381
TJS 10.884664
TMT 3.498055
TND 3.107318
TOP 2.408432
TRY 37.91217
TTD 6.781085
TWD 33.235841
TZS 2648.434027
UAH 41.298879
UGX 3654.436867
UYU 42.185586
UZS 12919.364397
VES 69.584375
VND 25645.816716
VUV 123.383223
WST 2.837441
XAF 608.414218
XAG 0.029401
XAU 0.000319
XCD 2.707341
XDR 0.752792
XOF 608.414218
XPF 110.682756
YER 246.013498
ZAR 18.57839
ZMK 9001.198196
ZMW 28.038532
ZWL 321.999592
  • AEX

    -4.1600

    901.11

    -0.46%

  • BEL20

    -54.1400

    4311.63

    -1.24%

  • PX1

    -44.1000

    7831.74

    -0.56%

  • ISEQ

    -24.8500

    10329.74

    -0.24%

  • OSEBX

    -10.0200

    1508.08

    -0.66%

  • PSI20

    -0.7000

    6950.07

    -0.01%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.4100

    2750.34

    +0.38%

  • N150

    -25.6700

    3397.53

    -0.75%

Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie
Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie / Photo: © AFP

Alternative au bois, une start-up tunisienne transforme les grignons d'olives en énergie

Au milieu des oliviers, dans l'atelier de l'ingénieur tunisien Yassine Khelifi, le moteur d'une machine vrombit pour transformer des grignons d'olives en briquettes de chauffage, alternative au bois et source énergétique vitale dans un pays fortement dépendant de ses importations de gaz et pétrole.

Taille du texte:

"Nous extrayons de l'énergie et gagnons de l'argent à partir de déchets organiques mis au rebut", explique à l'AFP Yassine Khelifi, 36 ans, fondateur de la start-up Bioheat, créée en 2022 dans le village de Sanhaja, près de Manouba (nord-ouest).

Montrant des restes de "fitoura", une pâte compressée de grignons d'olives (peaux, résidus de pulpe, fragments de noyaux), il est fier de "transformer une chose sans valeur en une source de richesse".

Ce matin-là, des ouvriers apportent les grignons par camions, ils sont insérés dans un moule qui fabrique des briquettes cylindriques, mises à sécher pendant 30 jours, au soleil et dans des serres, avant leur emballage pour livraison aux clients.

La "fitoura" est utilisée depuis la nuit des temps en Tunisie pour allumer des feux (hammams et boulangeries), dans la cuisine (comme complément alimentaire) ou nourrir les animaux. Mais ces déchets du pressage des olives finissent en majorité dans la nature, polluant les sols.

La Tunisie, qui figure parmi les cinq premiers producteurs mondiaux d'huile d'olive avec 340.000 tonnes pour la saison 2024/2025 en cours, génère près du double de déchets "fitoura" (600.000 tonnes cette année).

Dans sa campagne natale, Yassine Khelifi a toujours vu les ouvriers du pressoir voisin utiliser la "fitoura": "je me demandais comment ce matériau pouvait brûler si longtemps sans s'éteindre".

Cela lui donnera l'idée, des années plus tard, de "le transformer en énergie" afin de "réduire l'utilisation de bois de chauffage dans un pays victime de la déforestation et du changement climatique".

Cet ingénieur, analyste d'images satellitaires, s'est mis à son compte en 2015 pour vendre des poêles mais a constaté une pénurie de bois. Dès 2018, il a cherché en Tunisie et en Europe une machine capable de transformer les grignons en briquettes. En vain.

Il a décidé de la construire lui-même, testant pendant quatre ans "tous types de moteurs et de pièces détachées".

Jusqu'à l'élaboration d'une briquette avec un taux d'humidité résiduel de 8%, soit environ la moitié de celui du bois de chauffage et "produisant des émissions de CO2 bien inférieures".

Bioheat, qui emploie aujourd'hui une dizaine de salariés, a trouvé des débouchés en Tunisie: des restaurateurs, des hôteliers et certaines écoles mal chauffées des régions déshéritées du nord-ouest, aux températures rigoureuses l'hiver.

- "A encourager" -

Mais la majorité (60%) de sa production (600 tonnes cette année) est désormais exporté vers la France et le Canada.

Selim Sahli, 40 ans, propriétaire d'une maison d'hôtes près de Nabeul (est), est ravi d'avoir basculé du bois aux briquettes cet hiver: "c'est une énergie propre et facile à utiliser et d'un point de vue financier, j'ai réduit mes coûts de chauffage d'un tiers".

Ahmed Harrar, propriétaire d'une pizzeria en banlieue de Tunis, vante d'autres avantages: les briquettes peu humides produisent moins de fumée que le bois, au grand soulagement de ses voisins, et "la +fitoura+ donne à la pizza une saveur particulière".

Selon Noureddine Nasr, ancien expert de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en développement agricole et rural, une meilleure valorisation des grignons "aide à sauvegarder l'environnement, créer de l'emploi et de la richesse".

Ce type de projets sont "à encourager", dit-il, car cette invention "contribue à réduire les achats énergétiques d'un pays fortement déficitaire".

La Tunisie dépend pour plus de 60% de ses besoins des importations de carburant et de gaz, selon des statistiques officielles. Et les approvisionnements en énergie pèsent sur le budget du pays, endetté à environ 80% de son PIB.

Dans la création de sa start-up, Yassine Khelifi a dû affronter "un parcours semé d'embuches": il a notamment rencontré des difficultés à réunir des fonds, à cause "des taux bancaires élevés", préférant solliciter son entourage.

Mais ses ambitions restent intactes. Il rêve de "devenir un acteur clé de la transition vers les énergies propres en Tunisie et pourquoi pas, à l'échelle mondiale".

H.Carroll--TFWP