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L'orque en difficulté dans la Seine entre Rouen et Le Havre va être euthanasiée a indiqué dimanche la préfecture de Seine-Maritime qui annonce que les opérations pour la guider vers la mer à l'aide de stimuli sonores ont échoué.
"Le groupe de travail des experts a conclu, de manière unanime, que la seule solution envisageable consiste à euthanasier l’animal", indique la préfecture qui indique que les services de l'Etat "préparent les modalités de cette intervention".
Dans un communiqué, la préfecture a annoncé l'échec des opérations lancées samedi pour aider l'orque a retrouver son chemin vers la mer - son milieu naturel.
Celles-ci mobilisaient depuis plusieurs jours de nombreux experts et vétérinaires spécialistes de la faune sauvage ainsi un drone piloté par les pompier du Sdis (service départemental d'incendie et de secours).
L'orque a été aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie. L'animal était arrivé probablement "déjà affaibli" vers l'estuaire de la Seine, avait indiqué à l'AFP Gérard Mauger, vice-président du GECC.
Les opérations autour de l'animal dans la Seine ont "mis en évidence une absence de vivacité, des réactions incohérentes aux stimuli sonores et un comportement erratique et désorienté de l’orque", indique la préfecture.
Des enregistrements sonores ont également révélé "des vocalisations assimilables à des cris de détresse", souligne la préfecture.
"Les tentatives de ramener l’orque vers la mer ayant échoué, et afin de ne pas aggraver encore son niveau de stress la décision a été prise d’interrompre l’intervention en début de soirée", ajoute la préfecture.
D'après Charlotte Curé, porte-parole du GECC, une association basée à Cherbourg missionnée par l'Office français de la biodiversité (OFB) pour l'étude et la préservation des mammifères marins en Manche, "l’état de santé de l’animal diagnostiqué par le vétérinaire est alarmant".
Il s'agirait d'une "mycose généralisée de type Mucormycose", une maladie émergente observée sur des mammifères marins en différents points du globe notamment en Amérique du Nord.
Selon Charlotte Curé, les photos ont notamment révélé "des ulcérations profondes, une dermatite profonde avec lésions nécrotiques".
"Il s’agit d’une affection (...) susceptible de toucher des animaux immunodéprimés" et les experts ont confirmé que la maladie a atteint "un stade très avancé, au point qu’elle causerait d’importantes souffrances à l’animal", souligne la préfecture.
Dimanche, les mesures de suivi s'étaient poursuivies avec le concours de la brigade fluviale, des pompiers et des équipes du GECC.
L'opération avait reçu l’appui de l’ONG Sea Sheperd, dont "trois embarcations" étaient arrivées en Seine-Maritime samedi soir.
Après analyse, des images collectées samedi ont "amené à constater "l'état de santé critique de l’animal".
"Après avoir obtenu le diagnostic du vétérinaire (mort certaine)", il a été décidé de mettre fin à l’opération, souligne Charlotte Curée précisant que "la mise en place d’une nouvelle opération envisageant un barrage via une ligne de bateaux a été écartée et les réflexions ont convergé unanimement vers la seule solution envisageable consistant à euthanasier l’animal", explique Charlotte Curé.
Si "le risque de transmission de l’animal à l’homme est très limité", la préfecture rappelle que "la zone dans laquelle se trouve l’orque est interdite à la baignade, à la pêche et que les zones de captage d’eau ne sont pas alimentées ni impactées par la Seine".
A.Williams--TFWP