The Fort Worth Press - Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil

USD -
AED 3.67295
AFN 69.901592
ALL 94.336007
AMD 393.250352
ANG 1.79454
AOA 918.000323
ARS 1022.26969
AUD 1.602898
AWG 1.8
AZN 1.69884
BAM 1.874072
BBD 2.010521
BDT 118.990811
BGN 1.880205
BHD 0.377128
BIF 2943.915831
BMD 1
BND 1.352325
BOB 6.880923
BRL 6.117303
BSD 0.995774
BTN 84.654229
BWP 13.762804
BYN 3.258689
BYR 19600
BZD 2.00161
CAD 1.440589
CDF 2870.000285
CHF 0.896802
CLF 0.035945
CLP 991.819883
CNY 7.299198
CNH 7.30906
COP 4390
CRC 502.39074
CUC 1
CUP 26.5
CVE 105.658298
CZK 24.191968
DJF 177.317197
DKK 7.174255
DOP 60.635678
DZD 134.820214
EGP 51.097102
ERN 15
ETB 124.126733
EUR 0.962031
FJD 2.31865
FKP 0.791982
GBP 0.79805
GEL 2.809853
GGP 0.791982
GHS 14.637652
GIP 0.791982
GMD 71.999842
GNF 8602.830559
GTQ 7.672406
GYD 208.324949
HKD 7.76969
HNL 25.276684
HRK 7.172906
HTG 130.26897
HUF 399.050338
IDR 16179.65
ILS 3.64765
IMP 0.791982
INR 85.12765
IQD 1304.414484
IRR 42087.502849
ISK 139.590185
JEP 0.791982
JMD 155.795747
JOD 0.709097
JPY 156.9345
KES 129.250157
KGS 87.000275
KHR 4001.494811
KMF 466.124988
KPW 899.999441
KRW 1453.329981
KWD 0.30816
KYD 0.829812
KZT 522.944395
LAK 21794.540106
LBP 89168.367494
LKR 292.350591
LRD 180.728433
LSL 18.332231
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.892632
MAD 10.021656
MDL 18.341143
MGA 4698.115196
MKD 59.212964
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 7.97156
MRU 39.601
MUR 46.849672
MVR 15.368539
MWK 1726.205872
MXN 20.140145
MYR 4.490183
MZN 63.903729
NAD 18.332231
NGN 1546.449867
NIO 36.642041
NOK 11.34665
NPR 135.44715
NZD 1.772091
OMR 0.384998
PAB 0.995774
PEN 3.707899
PGK 4.037907
PHP 58.597502
PKR 277.163787
PLN 4.109788
PYG 7764.394745
QAR 3.629996
RON 4.786798
RSD 112.556962
RUB 100.225033
RWF 1388.066423
SAR 3.75665
SBD 8.383555
SCR 13.944298
SDG 601.501973
SEK 11.0485
SGD 1.357215
SHP 0.791982
SLE 22.802932
SLL 20969.503029
SOS 569.08232
SRD 35.130964
STD 20697.981008
SVC 8.713025
SYP 2512.530243
SZL 18.327728
THB 34.268009
TJS 10.893341
TMT 3.51
TND 3.172929
TOP 2.342098
TRY 35.218085
TTD 6.758272
TWD 32.711038
TZS 2407.501015
UAH 41.761098
UGX 3652.705513
UYU 44.413143
UZS 12838.129186
VES 51.479441
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 628.546104
XAG 0.033734
XAU 0.000382
XCD 2.70255
XDR 0.759575
XOF 628.546104
XPF 114.276406
YER 250.375014
ZAR 18.437355
ZMK 9001.198491
ZMW 27.557229
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.5900

    871.82

    -0.41%

  • BEL20

    6.3200

    4220.16

    +0.15%

  • PX1

    -5.8200

    7268.31

    -0.08%

  • ISEQ

    35.8400

    9721.37

    +0.37%

  • OSEBX

    7.8400

    1408.27

    +0.56%

  • PSI20

    38.2900

    6315.32

    +0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.8900

    3053.27

    +0.49%

  • N150

    0.3200

    3227.46

    +0.01%

Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil
Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil / Photo: © AFP

Leticia, ville colombienne isolée par l'Amazone asséché à la triple frontière avec Pérou et Brésil

"Aujourd'hui l'Amazonie pleure, elle s'assèche", se lamente auprès de l'AFP le maire de Leticia, ville colombienne à la triple frontière avec le Pérou et le Brésil, seulement alimentée par un bras du fleuve géant qui a perdu dix mètres entre juin et août, selon l'Institut colombien d'hydrologie, de météorologie et d'études environnementales (Ideam).

Taille du texte:

Le manque de précipitations a transformé les anciennes rives en hauts murs de terre séchée. Le faible tirant d'eau oblige les bateaux à décharger nourriture, eau potable et carburant de plus en plus loin pour alimenter les 60.000 habitants de cette ville inaccessible par la route, qui jouxte celle brésilienne de Tabatinga.

Car sur la triple frontière, le fleuve Amazone serpente en bras d'eau distincts. Le principal passe sur le territoire péruvien avant de continuer vers le Brésil. Leticia n'est alimentée que par un canal secondaire, quasiment à sec.

Le fleuve n'étant par endroits plus navigable, les écoles ont dû suspendre les cours. Et les habitants sur ses rives, qui vivent principalement de la production de maïs, de riz, de manioc et d'autres cultures, voient se raréfier leurs moyens de subsistance, a averti le chef indigène Crispin Angarita.

"C'est le niveau le plus bas de ces 50 dernières années", dit-il, pointant également les difficultés d'accès aux soins pour les personnes malades.

Face à l'urgence, la mairie de Leticia a décrété une "alerte jaune" en juillet, mois au cours duquel le niveau de l'eau a baissé en moyenne de huit centimètres par jour.

Septembre est généralement le mois le plus sec dans la jungle des trois frontières, mais 2024 montre des signes alarmants, selon le professeur Santiago Duque, de l'Institut de recherche amazonienne de l'Université nationale de Colombie : "C'est la deuxième année avec une forte sécheresse, mais celle-ci est aggravée par les faibles pluies tombées en début d'année", affirme-t-il.

De grandes plages se sont formées loin des anciennes rives, et les îlots dans les entrelacs du fleuve se sont agrandis.

- "Problème tri-national" -

Le fleuve Amazone, crucial pour le transport et l'approvisionnement dans la plus grande forêt tropicale du monde, est confronté à une "sécheresse extrême" selon M. Duque : "Ce qui était un cours d'eau de 600 mètres de large fait aujourd'hui par endroits moins de 200 mètres. Et là où le fleuve était de six à dix mètres de profondeur, il n'en fait plus que trois".

Pour le biologiste, si la ville colombienne de Leticia est la plus directement impactée par la configuration du bras du fleuve qui l'alimente, c'est "un problème tri-national" auquel il faut s'attaquer de toute urgence.

Au Pérou, le service national de météorologie et d'hydrologie a classé le débit de l'Amazone en "seuil hydrologique rouge".

Le manque de précipitation sur l'Amérique du sud est principalement causée par l'intensité du phénomène El Niño, couplé aux effets du changement climatique et de la déforestation, explique M. Duque.

Plusieurs pays ont dû opérer du rationnement de l'eau et de l'électricité, tandis que des incendies de forêt d'ampleur historiques frappent le Brésil, le Pérou ou la Bolivie.

L'expert souligne l'importance de la forêt amazonienne, considérée comme l'un des poumons de la Terre, car sa végétation dense absorbe une part importante des gaz à effet de serre générés par l'activité humaine, tandis que son humidité abondante régule la hausse des températures mondiales.

T.Dixon--TFWP