The Fort Worth Press - De sa prison au Groenland, le défenseur des baleines Paul Watson continue le combat

USD -
AED 3.67295
AFN 70.133383
ALL 94.842026
AMD 395.579653
ANG 1.804346
AOA 911.999993
ARS 1025.740202
AUD 1.600804
AWG 1.8
AZN 1.709021
BAM 1.882867
BBD 2.021574
BDT 119.644379
BGN 1.88109
BHD 0.377199
BIF 2960.110518
BMD 1
BND 1.358742
BOB 6.933
BRL 6.191701
BSD 1.001184
BTN 85.269243
BWP 13.847976
BYN 3.2761
BYR 19600
BZD 2.013584
CAD 1.437535
CDF 2870.000269
CHF 0.898697
CLF 0.035947
CLP 991.897645
CNY 7.298701
CNH 7.307505
COP 4410
CRC 508.40686
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.152136
CZK 24.174972
DJF 177.719918
DKK 7.1659
DOP 60.744919
DZD 134.779604
EGP 51.074603
ERN 15
ETB 127.445129
EUR 0.960955
FJD 2.318097
FKP 0.791982
GBP 0.798115
GEL 2.809829
GGP 0.791982
GHS 14.716981
GIP 0.791982
GMD 72.000092
GNF 8649.86113
GTQ 7.714117
GYD 209.453215
HKD 7.769575
HNL 25.431896
HRK 7.172906
HTG 130.918858
HUF 396.189717
IDR 16212.65
ILS 3.66309
IMP 0.791982
INR 85.113597
IQD 1311.582727
IRR 42087.510149
ISK 139.42987
JEP 0.791982
JMD 156.294374
JOD 0.709102
JPY 157.151503
KES 129.410302
KGS 87.000253
KHR 4015.287164
KMF 466.124999
KPW 899.999441
KRW 1452.329568
KWD 0.30821
KYD 0.834344
KZT 522.298758
LAK 21907.970735
LBP 89653.446284
LKR 296.456748
LRD 182.216382
LSL 18.450808
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.916557
MAD 10.07331
MDL 18.431237
MGA 4720.07355
MKD 59.213597
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 8.012226
MRU 39.868303
MUR 46.849912
MVR 15.451421
MWK 1736.116794
MXN 20.208702
MYR 4.490197
MZN 63.903729
NAD 18.450808
NGN 1549.010059
NIO 36.842891
NOK 11.361515
NPR 136.426385
NZD 1.769943
OMR 0.385002
PAB 1.001155
PEN 3.734542
PGK 4.061671
PHP 58.551504
PKR 278.964317
PLN 4.100687
PYG 7816.23802
QAR 3.650078
RON 4.7825
RSD 112.422008
RUB 101.224986
RWF 1386.599923
SAR 3.756497
SBD 8.383555
SCR 14.224614
SDG 601.509698
SEK 11.044835
SGD 1.35726
SHP 0.791982
SLE 22.796679
SLL 20969.503029
SOS 572.228988
SRD 35.122983
STD 20697.981008
SVC 8.760656
SYP 2512.530243
SZL 18.445513
THB 34.285502
TJS 10.93762
TMT 3.51
TND 3.188686
TOP 2.3421
TRY 35.204015
TTD 6.80058
TWD 32.705002
TZS 2407.5051
UAH 42.08155
UGX 3679.440094
UYU 44.794871
UZS 12917.511035
VES 51.474677
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 631.468646
XAG 0.033756
XAU 0.000383
XCD 2.70255
XDR 0.767561
XOF 631.489923
XPF 114.811624
YER 250.375027
ZAR 18.56205
ZMK 9001.202276
ZMW 27.70697
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.2400

    872.22

    -0.37%

  • BEL20

    8.8500

    4223.1

    +0.21%

  • PX1

    -2.1800

    7272.32

    -0.03%

  • ISEQ

    -17.4300

    9668.38

    -0.18%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    28.8700

    6305.83

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    4.8400

    3232.13

    +0.15%

De sa prison au Groenland, le défenseur des baleines Paul Watson continue le combat
De sa prison au Groenland, le défenseur des baleines Paul Watson continue le combat / Photo: © AFP/Archives

De sa prison au Groenland, le défenseur des baleines Paul Watson continue le combat

Ni les barreaux ni l'éloignement ne le font ciller: de sa prison groenlandaise le militant écologiste américano-canadien Paul Watson, sous le coup d'une demande d'extradition du Japon, poursuit son combat contre la chasse à la baleine.

Taille du texte:

"S'ils imaginent que cela va empêcher notre opposition! J'ai seulement changé de navire, et mon navire actuel, c'est +Prison Nuuk+", affirme à l'AFP le "capitaine" Watson âgé de 73 ans, fondateur de l'ONG Sea Shepherd et de la fondation en faveur des océans qui porte son nom, avec un sourire malicieux.

Les faits qui lui sont reprochés remontent à 2010. Le Japon le soupçonne d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon et demande au Danemark, dont le Groenland fait partie, de l'extrader.

Le "pirate des mers", selon ses détracteurs, a été arrêté le 21 juillet à Nuuk, la capitale du Groenland, alors qu'il était en route avec son navire le John Paul DeJoria pour intercepter le nouveau navire-usine baleinier nippon.

Pour Paul Watson et sa défense, il est victime d'une vendetta: "Ils veulent m'utiliser à titre d'exemple pour montrer qu'on ne touche pas à leur chasse à la baleine".

Dans l'attente de la décision danoise, il est derrière les barreaux.

Le tribunal de Nuuk doit statuer le 4 septembre sur son maintien en détention provisoire, où il a été placé pour éviter le risque de fuite, selon le parquet. En 2012, il avait fui précipitamment l'Allemagne, où il était en résidence surveillée, par crainte d'être extradé au Japon.

"Mes avocats me disent que ma détention va être prolongée", affirme le militant, qui habite en France depuis près de deux ans.

- Sur la proue du navire -

De sa cellule du centre pénitentiaire, un bâtiment gris moderne situé à flanc de rochers, il peut admirer baleines et icebergs.

"C'est presque comme si j'étais à l'avant de mon bateau", dit-il. Sa situation ne l'émeut pas, à l'exception de sa séparation d'avec ses enfants de 3 et presque 8 ans.

Paul Watson lit beaucoup, il vient de dévorer une anthologie sur les papes, regarde des séries policières, mais surtout fait ce qu'il "sait faire de mieux : écrire" des textes confiés à Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France. Elle lui rend visite quasi quotidiennement.

A travers le monde, près de 100.000 personnes ont signé une pétition pour demander sa remise en liberté, il reçoit de très nombreux courriers et les détenus sont compatissants, malgré son opposition à la chasse au phoque, traditionnelle sur l'île arctique.

"Je reçois énormément de lettres, beaucoup d'entre elles viennent d'enfants", se félicite-t-il.

"Ils sont extrêmement passionnés par le monde, et si nous parvenons à atteindre les enfants, je pense que les choses peuvent changer", dit ce misanthrope autoproclamé.

Sur le plan politique, Paris a demandé à Copenhague de ne pas l'extrader mais le gouvernement danois reste mutique.

"Le Danemark est dans une situation très difficile, ils ne peuvent pas m'extrader d'une part parce qu'ils sont de fervents défenseurs des droits de l'homme", estime le militant, pour qui le système judiciaire japonais est "médiéval".

D'autre part, "je n'ai rien fait et même si j'avais fait quelque chose, la peine serait de 1.500 couronnes (quelque 200 euros), même pas une peine de prison, alors que le Japon veut me condamner à 15 ans", assure-t-il.

- Méthodes musclées -

Personnalité controversée dans le milieu environnementaliste, notamment du fait de ses méthodes musclées, il bénéficie du soutien inconditionnel de Brigitte Bardot, l'ancienne star française de cinéma reconvertie dans la protection des animaux.

Ses deux bateaux sont stationnés dans chacun des hémisphères, prêts à intervenir si l'une des puissances baleinières la reprenait – avec le Japon, la Norvège et l'Islande sont les seuls pays à autoriser la chasse à la baleine.

"En 1974, mon objectif était d'éradiquer la chasse à la baleine et j'espère bien le faire avant de mourir", lance-t-il.

D'ailleurs, assure-t-il aussi, lui et ses compagnons de combat ne font que s'assurer du respect des sanctuaires marins.

"J'interfère de manière agressive non violente", explique le militant aux cheveux blancs rebelles. Pour lui, pas de contradiction possible entre ces termes: "Cela signifie que j'essaierai de prendre le couteau de la personne qui essaie de tuer une baleine, mais que je ne la blesserai pas".

Et si la ligne de Paul Watson entre violence et pacifisme est parfois ténue, "je ne la franchis pas, je n'ai jamais blessé personne".

M.Cunningham--TFWP