The Fort Worth Press - Le pari osé de la moule 100% belge face à la domination de la "zélandaise"

USD -
AED 3.67297
AFN 70.029223
ALL 94.705272
AMD 395.374322
ANG 1.801726
AOA 911.999723
ARS 1025.750306
AUD 1.602551
AWG 1.8
AZN 1.697941
BAM 1.880071
BBD 2.018591
BDT 119.467836
BGN 1.881497
BHD 0.377204
BIF 2955.742685
BMD 1
BND 1.35675
BOB 6.923136
BRL 6.201405
BSD 0.999731
BTN 85.143423
BWP 13.828008
BYN 3.271235
BYR 19600
BZD 2.010613
CAD 1.43938
CDF 2869.999956
CHF 0.90014
CLF 0.035896
CLP 990.480374
CNY 7.298703
CNH 7.303535
COP 4412
CRC 507.651786
CUC 1
CUP 26.5
CVE 105.995501
CZK 24.196956
DJF 178.028992
DKK 7.177696
DOP 60.656746
DZD 135.23651
EGP 51.022598
ERN 15
ETB 127.263814
EUR 0.962015
FJD 2.31915
FKP 0.791982
GBP 0.79814
GEL 2.810136
GGP 0.791982
GHS 14.696043
GIP 0.791982
GMD 71.999656
GNF 8637.097704
GTQ 7.702734
GYD 209.155227
HKD 7.766498
HNL 25.394125
HRK 7.172906
HTG 130.72442
HUF 397.048968
IDR 16199.25
ILS 3.675545
IMP 0.791982
INR 85.216198
IQD 1309.647403
IRR 42087.502443
ISK 139.570019
JEP 0.791982
JMD 156.063752
JOD 0.709298
JPY 157.066502
KES 129.250035
KGS 87.000025
KHR 4009.497443
KMF 466.124977
KPW 899.999441
KRW 1458.63989
KWD 0.30815
KYD 0.833141
KZT 521.523051
LAK 21876.802399
LBP 89525.896874
LKR 296.016457
LRD 181.951013
LSL 18.423405
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.909255
MAD 10.05835
MDL 18.40466
MGA 4713.154151
MKD 59.196729
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 8.000827
MRU 39.809474
MUR 47.070293
MVR 15.413757
MWK 1733.571731
MXN 20.165705
MYR 4.488497
MZN 63.903729
NAD 18.423405
NGN 1547.870034
NIO 36.788172
NOK 11.376775
NPR 136.229669
NZD 1.771997
OMR 0.385011
PAB 0.999731
PEN 3.728996
PGK 4.055639
PHP 58.460497
PKR 278.550006
PLN 4.107153
PYG 7804.629523
QAR 3.644692
RON 4.786501
RSD 112.534994
RUB 100.250471
RWF 1384.627216
SAR 3.756421
SBD 8.383555
SCR 13.944963
SDG 601.503542
SEK 11.05542
SGD 1.359575
SHP 0.791982
SLE 22.798121
SLL 20969.503029
SOS 571.384627
SRD 35.12299
STD 20697.981008
SVC 8.747645
SYP 2512.530243
SZL 18.418118
THB 34.150993
TJS 10.922059
TMT 3.51
TND 3.18395
TOP 2.342096
TRY 35.25302
TTD 6.790479
TWD 32.708504
TZS 2435.000509
UAH 42.019456
UGX 3674.010843
UYU 44.728342
UZS 12898.450417
VES 51.57518
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 630.558119
XAG 0.033753
XAU 0.000382
XCD 2.70255
XDR 0.766428
XOF 630.558119
XPF 114.642212
YER 250.374992
ZAR 18.576335
ZMK 9001.202645
ZMW 27.667551
ZWL 321.999592
  • AEX

    5.4900

    877.68

    +0.63%

  • BEL20

    35.0500

    4257.95

    +0.83%

  • PX1

    37.8200

    7309.95

    +0.52%

  • ISEQ

    42.5400

    9710.76

    +0.44%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    35.9400

    6341.21

    +0.57%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    11.9600

    3244.12

    +0.37%

Le pari osé de la moule 100% belge face à la domination de la "zélandaise"
Le pari osé de la moule 100% belge face à la domination de la "zélandaise" / Photo: © AFP

Le pari osé de la moule 100% belge face à la domination de la "zélandaise"

En Belgique où manger des moules est une tradition bien ancrée, restaurants et magasins s'approvisionnent à l'étranger, surtout aux Pays-Bas voisins, champions de la "zélandaise". Mais un groupe belge de supermarchés a décidé de relever le défi de la production locale.

Taille du texte:

Au large de Nieuport, entre Ostende et la frontière française, la chaîne Colruyt s'est lancée en 2023 dans la culture de moules sur une vaste structure de cordes flottantes, une activité jusque-là inédite en Belgique et que le groupe compte faire progressivement monter en puissance.

"Nous récoltons une tonne en quatre heures environ, avec quatre hommes. On aimerait arriver dans le futur à trois ou quatre tonnes par jour", explique Stijn Van Hoestenberghe en embarquant une équipe de l'AFP jusqu'à cette ferme marine (Zeeboerderij en néerlandais) dont il assure la gestion opérationnelle.

L'exploitation s'effectue dans des conditions difficiles, admet-il, alors que le littoral belge est exposé à de forts courants marins, aux tempêtes et que le trafic maritime est très dense dans la zone.

Un milieu naturel plutôt hostile en comparaison avec le large et profond estuaire de l'Escaut qui a permis à la moule de Zélande, à l'extrême sud des Pays-Bas, de devenir un des plus gros succès du marché européen.

"La partie hollandaise du delta est une zone protégée gigantesque, qui permet d'installer bien plus de parcs (de moules) que dans une mer ouverte", souligne Jérôme Mallefet, responsable du laboratoire de biologie marine de l'université de Louvain-la-Neuve (UCL).

Outre l'intense trafic au large de la côte belge - "une autoroute à bateaux", dit cet expert -, la présence de parcs éoliens offshore et la subsistance d'une activité de pêche au chalut limitent aussi les possibilités de développement de la mytiliculture, relève-t-il.

En volume annuel, la "ferme" de Colruyt table sur une récolte de 50 tonnes en 2024, après six tonnes la première année... Et "peut-être 200 en 2025", poursuit M. Van Hoestenberghe.

- 1% des besoins de la Belgique -

Mais même avec un tel niveau de production, la chaîne sait qu'elle ne satisfera au mieux que 1% des besoins de la Belgique, où l'on consomme en moyenne 20.000 tonnes de moules par an. "Il y a encore une belle marge de croissance", souligne Colruyt dans un euphémisme.

Pour l'instant sa moule "100% belge" est livrée dans quatre de ses magasins ainsi que dans une quinzaine de restaurants belges.

Un des arguments pour la présenter comme un produit "durable" est qu'elle est élevée sur des cordes fabriquées à partir de vieux filets de pêche recyclés.

La moule est un produit saisonnier, dont la chair arrive généralement à maturité à partir de l'été. Attendre les mois en "bre" pour en manger - de septembre à décembre - garantit la meilleure qualité dans l'assiette, font valoir les spécialistes.

Sur la Grand-Place de Bruxelles, haut lieu du tourisme en Belgique, un restaurateur reconnaît qu'il en propose sur sa carte toute l'année pour le traditionnel moules-frites très recherché par les clients.

"On a beaucoup de mangeurs de moules ici (...) donc on a de la zélandaise entre juin et février, et après ça on travaille avec des danoises, voire des allemandes, en fonction de la demande", explique à l'AFP Jean-Philippe Bosman, patron de la brasserie Le Roy d'Espagne.

"Avoir un producteur local c'est bien, mais encore faut-il qu'il puisse nous fournir les quantités voulues en temps voulu.. et ça c'est plus compliqué", dit le restaurateur quand on l'interroge sur les ambitions de Colruyt.

Aujourd'hui, les experts estiment que la Belgique, qui se classe parmi les plus gros consommateurs de moules en Europe avec l'Espagne, la France et le Danemark, se fournit à plus de 90% auprès des éleveurs néerlandais de Zélande.

C.M.Harper--TFWP