The Fort Worth Press - Les paradoxes de la natalité en Corse

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Les paradoxes de la natalité en Corse
Les paradoxes de la natalité en Corse / Photo: © AFP

Les paradoxes de la natalité en Corse

Si la Corse affiche le taux de natalité le plus bas de France métropolitaine, elle est aussi la seule région avec Mayotte où le nombre de naissances a augmenté en 2022, un paradoxe qui intrigue dans un pays en questionnement sur sa démographie.

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Cette île méditerranéenne de 340.000 habitants est la région de France métropolitaine où le taux de natalité est le plus bas: 1,37 enfant par femme contre 1,76 en moyenne nationale, selon l'Institut national de la statistique (Insee).

Ce faible taux de natalité est régulier depuis 10 ans, précise l'Insee.

"L’enfant unique est peut-être plus développé en Corse que sur le continent mais on n’a pas d’explication particulière, culturelle ou historique", souligne auprès de l'AFP Arnaud Huyssen, statisticien à l'Insee en Corse.

"Au fil des années, j'ai effectivement eu beaucoup d'enfants uniques", confirme à l'AFP Marie Raden, institutrice pendant plus de 30 ans à Ajaccio. "Peut-être qu'ils trouvent ça plus facile, notamment pour les faire garder par les grands-parents ce qui est très fréquent. J'ai eu plusieurs cas d'enfants élevés chez les grands-parents la semaine et chez les parents le week-end", souligne-t-elle, pointant également de "nombreuses séparations des parents" ce qui ne permet pas de faire un second enfant.

"Un faible taux de fécondité est constaté généralement autour de la Méditerranée", ajoute par ailleurs M. Huyssen.

Pour Manon Perelli, jeune maman de Raphaël, deux mois, vivant à Ajaccio, plusieurs éléments interviennent dans la perspective d'avoir ou pas un second enfant: "J'ai fait un enfant tard, à 35 ans donc l'horloge biologique limite un peu les choses mais je me demande aussi si j'aurais les moyens financiers pour élever deux enfants avec le coût de la vie qui augmente, contrairement aux salaires".

"Quand on voit l'état du monde, on se demande aussi si on a envie de faire subir ça à un deuxième", ajoute-t-elle.

- Difficultés financières -

Parmi les spécificités corses, l'île est "la région la plus pauvre de France métropolitaine" avec en 2020, 18,3% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté contre 14,4% en moyenne nationale, selon une étude de l'Insee d'octobre 2023.

Elle est aussi la région où les minimas sociaux sont le moins demandés. "Il y a clairement une honte ici à demander des aides", souligne Manon Perelli qui y voit un frein aux naissances.

Candice Tihay, sage-femme à Ajaccio, suit pas mal de mères de deux enfants mais parmi ses patientes qui ne veulent qu'un seul enfant, "le côté financier prime".

Pour cette professionnelle, "le manque d'infrastructures pour ces enfants, manque de crèche, pas de nourrice ou à des prix très élevés" joue également. "Et puis c'est compliqué de se loger, c'est cher donc les gens ont des petits appartements et donc pas forcément la place pour un autre enfant", pointe-t-elle à l'AFP.

En 2022, la Corse a toutefois enregistré 2.749 nouveaux bébés, soit 21 naissances de plus qu'en 2021 (et 62 de plus qu'en 2020) alors que le nombre de naissances baissait de 6,8% en France pour atteindre son plus bas niveau depuis 1946. C'est la seule région française, avec Mayotte, qui a enregistré davantage de naissances.

Cette hausse reste difficile à interpréter, mais s'explique en partie par un solde migratoire très positif vers la Corse. En 2016, 7.100 personnes sont arrivées dans l’île d'autres régions françaises alors que 4.800 la quittaient, faisant de la Corse "la région dont le solde migratoire rapporté à la population est le plus élevé", selon l'Insee.

Entre 2011 et 2019, le nombre de femmes en âge d'avoir des enfants a ainsi augmenté, générant 149 naissances supplémentaires. Mais, le nombre moyen d'enfants par femme en âge de procréer, lui, n'a cessé de diminuer, selon l'Insee.

Le statisticien Arnaud Huyssen invite à la prudence face aux variations chiffrées: "Souvent quand on fait des études, la Corse est soit première soit dernière parce qu'on est plus heurté par le moindre petit choc qui est démultiplié chez nous à cause des petits volumes. On représente 0,5% de la population de France métropolitaine".

T.Gilbert--TFWP