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Jusqu'à 35°C sur certains sites olympiques: athlètes et spectateurs ont affronté mardi de fortes chaleurs en région parisienne, placée en alerte pour risque d'orages à partir du début de soirée, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs fan zones.
Suivant les consignes préfectorales, plusieurs villes de Seine-Saint-Denis ont annoncé la fermeture de leur fan zone à partir de 18H00.
La vasque olympique située au coeur du Jardin des Tuileries à Paris et prise d'assaut par les visiteurs ne décollera pas non plus mardi soir, "pour des raisons météorologiques défavorables", peut-on lire sur le site qui lui est dédié.
Et le risque de fortes précipitations, principal vecteur de la dégradation de la qualité de l'eau de la Seine, pourrait compromettre la tenue de l'épreuve masculine de triathlon, initialement prévue mardi et déjà reportée à mercredi en raison d'un niveau de pollution trop élevé.
- T-shirt trempé, gilet de froid -
En milieu d'après-midi mardi, lorsque le mercure affichait 35°C, la chaleur était à peine supportable place de la Concorde, qui accueille des épreuve de BMX, malgré les brumisateurs et fontaines prévus.
"On est partis plus tôt à cause de la chaleur, il n'y a aucune ombre, il fait trop chaud", dit Marco Ince, 53 ans, un médecin venu de Londres avec sa femme et ses deux enfants.
Il a essayé une solution radicale: son tee-shirt est trempé après avoir été aspergé d'eau, mais rien n'y fait.
"On se disait justement qu'on est bien contents de pas avoir acheté nos places pour l'épreuve, car on serait juste restés assis à cramer au soleil", plaisante Travis Troya, 28 ans, qui travaille dans le commerce et vient d'Austin, au Texas.
"J'étais ce matin sur le Champ-de-Mars, il y avait énormément de monde. Avec la chaleur, c'était insoutenable, il y a eu beaucoup de malaises", a témoigné auprès de l'AFP Mehdi Marroun, 20 ans, l'un des 800 bénévoles présents sur les sites olympiques.
Face à ces températures "extrêmes", les avironeuses françaises Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti, qui se sont qualifiées mardi pour la finale des JO, ont porté "un gilet de froid" permettant de garder le corps dans une température correcte et favoriser la récupération, a raconté à l'AFP Camille Ribes, entraîneure du deux de couple à Vaires-sur-Marne, à l'est de Paris.
- Pause fraîcheur improvisée -
A Bordeaux, en dépit de la chaleur attendue de 33 degrés et 48% d'humidité, la Fifa n'a pas autorisé de pause fraîcheur pour le match Espagne-Egypte du tournoi olympique masculin de football qui a débuté à 15h00. Mais cela n'a pas empêché les joueurs d'en improviser une au bout d'un quart d’heure, à la faveur d'un arrêt de jeu.
Avant le match, plusieurs dizaines de supporters espagnols, pourtant habitués à la canicule, redoutaient des coups de chaud.
"Un match à trois heures de l'après-midi par 40°C, c'est très dangereux !", s'est agacée Ana Melon Martin, 22 ans, qui vient du nord de l'Espagne, alors qu'une de ses amies a subi un coup de chaud la veille.
A Marseille, au stade Vélodrome, les speakers ont demandé régulièrement aux spectateurs de boire, les prévenant que des services médicaux étaient là en cas de besoin.
Les véliplanchistes et les marins des épreuves olympiques de voile ne sont pas les seuls touchés par la chaleur.
Au pied des tours de la cité Félix-Pyat, construite dans les années 1960, Asia Gamari, 42 ans, se repose à l'ombre sur un banc avec une amie. Levée depuis "5H00 du matin", pour faire le ménage "de haut en bas" dans les immeubles, la quadragénaire, bouteille d'eau à la main, n'en peut plus de la chaleur.
S.Jones--TFWP