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L'onde de crue se déplaçait mardi en Bourgogne, où l'Yonne et la Saône-et-Loire restent en vigilance rouge face aux niveaux "exceptionnels" de certaines rivières.
La décrue de l'Armançon, affluent de l'Yonne, est bien amorcée en amont, mais le danger persiste en aval, vers le nord de l'Yonne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Tonnerre, où le niveau de l'eau atteignait déjà 2,75 m en milieu d'après-midi, "le pic est attendu vers 20h-22H", a indiqué à l'AFP Cédric Clech, maire sans étiquette de ce gros bourg de près de 5.000 habitants.
Entre 100 et 150 personnes vivent dans 80 habitations situées en zone inondable, mais seule une personne âgée a accepté de quitter son logement, a ajouté l'élu qui a ouvert un centre d'hébergement d'urgence par précaution et mise sur des travaux effectués récemment pour contenir les flots.
Dans le secteur, les transports scolaires ont été affectés, selon la préfecture, et près de 300 foyers font l'objet de coupures d'électricité préventives, selon Enedis.
Vers Auxerre, le bassin de la rivière Serein est également en vigilance orange, avec une onde de crue attendue par la commune de Chablis, célèbre pour son vin, "en fin de journée mardi", selon la préfecture de l'Yonne.
Dans la ville, le Serein était encore très paisible vers 15H00, mais ses eaux avaient largement débordé une heure plus tard, poussant les services municipaux à bloquer plusieurs routes.
- "Effet de lame" -
Plus au sud en revanche, la décrue se confirme après une brusque montée des eaux, qui a surpris par son intensité.
"Je n'ai jamais vu ça. On a dépassé la crue exceptionnelle de 2013 de 53 cm et on frôle la crue centennale de 1910", a renchéri Olivier Murat, maire d'Aisy-sur-Armançon, un village de l'Yonne de 250 habitants.
La décrue dans ce secteur a permis de rétrograder la Côte-d'Or en vigilance orange mais le département n'est pas tiré d'affaire pour autant: les eaux continuent de monter dans le secteur de la rivière Ouche, un affluent de la Saône qui borde Dijon.
Certaines rues de la métropole bourguignonne étaient couvertes d'eau mardi.
"Le service de prévision des crues prévoit des niveaux pouvant atteindre 3 à 3,2 mètres à la station de Plombières-lès-Dijon jusqu'au début de la nuit de mardi à mercredi", selon la préfecture qui a mis en place une cellule de crise.
- Catastrophe naturelle -
En Saône-et-Loire, les précipitations ont touché le bassin de l'Arroux, impacté 36 communes et coupé plusieurs routes départementales, selon la préfecture. Depuis lundi, les pompiers ont réalisé 224 interventions donnant lieu à la mise en sécurité de 64 personnes.
Le pic de la crue touchait principalement mardi les communes de Toulon-sur-Arroux, Vendenesse-sur-Arroux et Gueugnon, mais "une lente baisse s'est engagée", selon la préfecture.
Outre la Côte-d'or, l'Aube et la Haute-Marne restaient en vigilance orange.
En vigilance rouge samedi, l'Indre-et-Loire est repassée dans le jaune et se concentre à "évaluer les dégâts".
En Haute-Vienne, les recherches d'un kayakiste porté disparu sur la Vienne en crue depuis samedi après-midi, près de Limoges, devaient reprendre mardi.
le gouvernement a annoncé qu'une "procédure accélérée" serait enclenchée pour les communes touchées pour ces crues concernant le régime des catastrophes naturelles.
Mi-mars, huit personnes ont péri dans les intempéries liées à la tempête Monica qui avaient frappé le sud-est de la France.
L.Rodriguez--TFWP