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Les cercueils dorés des 23 victimes de l'incendie d'un car, majoritairement des enfants en voyage scolaire, ont quitté mercredi Bangkok pour rejoindre leur province du nord de la Thaïlande, où se préparent leurs funérailles.
Un convoi d'ambulances a quitté dans l'après-midi un hôpital de la police de la capitale, en direction d'Uthai Thani, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les restes des vingt enfants et trois enseignantes, tués mardi dans l'un des pires drames routiers de la dernière décennie dans le royaume, ont dû être identifiés par des tests ADN.
Sur le site de l'accident, des proches en sanglots priaient pour les disparus.
Les victimes se rendaient à un musée des sciences lorsque leur car a percuté une barrière et pris feu sur une autoroute, dans la banlieue nord de la capitale.
Dans plusieurs écoles de Thaïlande, enseignants et élèves ont déposé des fleurs blanches en mémoire de leurs collègues et camarades disparus.
Les moines et la direction de l'école Wat Khao Phraya Sangkharam, où étaient scolarisés les enfants, ont débuté les préparations pour cinq jours de funérailles, avec la crémation des corps, habituelle dans le rite bouddhique, prévues mardi prochain.
Dans la soirée de mardi, la police a arrêté le chauffeur, qui avait pris la fuite après l'accident. Il est accusé d'avoir causé la mort par conduite imprudente, a annoncé Kitrat Phanphet, le chef de la police nationale par intérim.
Le responsable a également indiqué que l'enquête avait mis en lumière des défauts techniques.
Le car roulait au gaz compressé, ce qui a favorisé l'intensité et la rapidité du brasier, selon les enquêteurs.
Le ministre adjoint des Transports Surapong Piyachote a annoncé le lancement de contrôles d'urgence pour les cars motorisés au gaz.
"Pour éviter ce genre de tragédie, le département des transports terrestres va rappeler 13.400 bus fonctionnant au gaz et tous ceux qui ne répondent pas aux normes seront saisis", a déclaré aux journalistes le responsable.
La Thaïlande est réputée pour ses routes accidentogènes, en raison d'infrastructures défaillantes, de véhicules peu sûrs et de mauvaises pratiques de conduite: vitesse trop élevée, non-respect de la signalisation, ébriété au volant, etc.
Environ cinquante personnes meurent chaque jour sur les routes du royaume, l'un des pires élèves du continent en matière de sécurité routière, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
T.Gilbert--TFWP