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Le géant du lait Lactalis mise sur la formation interne pour assurer ses besoins en recrutement, de l'ordre de 2.500 par an en France actuellement, et a inauguré mardi un "campus" dédié à Laval, au coeur du siège historique du groupe familial.
"Lactalis est très attaché à la promotion interne et la formation en est un outil indispensable", a déclaré Emmanuel Besnier, président de Lactalis et petit-fils du fondateur de la première entreprise agroalimentaire française (29,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier, 16.000 employés en France).
Le campus Lactalis, "c'est quatre cursus professionnalisants et certifiants, de plus de 400 heures chacun (...) Nos candidats sont embauchés en CDI avec un salaire fixe sur 13 mois et ont accès à la participation et l'intéressement", a souligné M. Besnier.
Lactalis a été confrontée à "une période compliquée après la pandémie" de Covid pour assurer ses besoins en recrutement, a indiqué aux journalistes Jean-Yves Rémond, directeur général des ressources humaines du groupe.
A l'époque, 450 postes étaient vacants sur 15.000 salariés "mais on en est sortis maintenant", grâce notamment à l'accent mis sur l'alternance (1.000 l'an dernier) et la formation en interne, explique-t-il.
Le campus Lactalis vise précisément à compléter des formations qui deviennent "de plus en plus généralistes" et à assurer la transmission d'un savoir-faire spécifique dans le travail du lait et du fromage dont le groupe a besoin pour continuer à développer ses activités en France et dans le monde, résument ses responsables.
Emmanuel Besnier dit rester vigilant sur les "quelques tensions" liées au recrutement qui pourraient constituer un frein aux activités de son groupe mais c'est aussi "l'environnement politique et économique qui est très important pour des industriels comme Lactalis", a-t-il dit à l'AFP en marge de l'inauguration.
Interrogé sur la situation politique actuelle et les incertitudes sur la mise en oeuvre des mesures censées répondre à la crise agricole, dont certaines ont subi un coup d'arrêt avec la dissolution, le président de Lactalis assure "être dans la position d'un observateur et attendre de voir ce qui va se passer".
"Mais la France n'a pas le meilleur environnement économique qui soit", lâche-t-il, se refusant à citer les mesures qu'il appelle de ses voeux auprès du gouvernement de Michel Barnier.
J.P.Estrada--TFWP