The Fort Worth Press - Afghanistan: les filles "heureuses" de leur retour au collège et au lycée

USD -
AED 3.672935
AFN 68.101348
ALL 93.659874
AMD 399.866743
ANG 1.805056
AOA 913.501063
ARS 1011.754903
AUD 1.55265
AWG 1.8
AZN 1.699966
BAM 1.861603
BBD 2.006758
BDT 119.693508
BGN 1.86341
BHD 0.376964
BIF 2959.09238
BMD 1
BND 1.346773
BOB 6.920807
BRL 6.045796
BSD 1.001609
BTN 84.805825
BWP 13.664443
BYN 3.275176
BYR 19600
BZD 2.008186
CAD 1.406425
CDF 2870.000046
CHF 0.886202
CLF 0.035262
CLP 972.999949
CNY 7.271967
CNH 7.285375
COP 4437.25
CRC 508.166451
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.954312
CZK 23.925299
DJF 178.355226
DKK 7.093899
DOP 60.629711
DZD 133.777007
EGP 49.718797
ERN 15
ETB 125.095609
EUR 0.951165
FJD 2.27645
FKP 0.789317
GBP 0.788286
GEL 2.869988
GGP 0.789317
GHS 15.174186
GIP 0.789317
GMD 71.000108
GNF 8632.833321
GTQ 7.733676
GYD 209.451742
HKD 7.78392
HNL 25.360974
HRK 7.133259
HTG 131.299672
HUF 394.319918
IDR 15948.05
ILS 3.616705
IMP 0.789317
INR 84.697991
IQD 1312.169816
IRR 42087.500709
ISK 138.57961
JEP 0.789317
JMD 157.03911
JOD 0.709102
JPY 150.1445
KES 129.496542
KGS 86.799789
KHR 4038.452387
KMF 467.624987
KPW 899.999621
KRW 1410.930208
KWD 0.307401
KYD 0.834706
KZT 524.020751
LAK 21979.821055
LBP 89692.747002
LKR 291.038028
LRD 179.286319
LSL 18.105844
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.887683
MAD 10.009614
MDL 18.329526
MGA 4706.789389
MKD 58.596112
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.030651
MRU 39.670106
MUR 46.81985
MVR 15.459886
MWK 1736.717873
MXN 20.3309
MYR 4.451024
MZN 63.910008
NAD 18.106706
NGN 1656.559531
NIO 36.853026
NOK 11.06455
NPR 135.682673
NZD 1.707271
OMR 0.385007
PAB 1.001618
PEN 3.751475
PGK 4.04325
PHP 58.371973
PKR 278.290327
PLN 4.082254
PYG 7804.111936
QAR 3.651913
RON 4.732894
RSD 111.24801
RUB 105.002663
RWF 1382.123107
SAR 3.757218
SBD 8.348554
SCR 13.908538
SDG 601.488949
SEK 11.00957
SGD 1.345155
SHP 0.789317
SLE 22.750268
SLL 20969.504736
SOS 572.418454
SRD 35.381501
STD 20697.981008
SVC 8.763981
SYP 2512.529858
SZL 18.111383
THB 34.298012
TJS 10.9179
TMT 3.5
TND 3.156387
TOP 2.342103
TRY 34.755303
TTD 6.778354
TWD 32.424011
TZS 2635.000368
UAH 41.817239
UGX 3685.51304
UYU 43.241957
UZS 12845.992766
VES 47.79558
VND 25403
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 624.346345
XAG 0.032181
XAU 0.000377
XCD 2.70255
XDR 0.761843
XOF 624.35823
XPF 113.516086
YER 250.350149
ZAR 18.114805
ZMK 9001.20521
ZMW 27.068342
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.1400

    892.02

    +0.24%

  • BEL20

    -14.4500

    4234.52

    -0.34%

  • PX1

    27.5700

    7282.78

    +0.38%

  • ISEQ

    38.8600

    9753.33

    +0.4%

  • OSEBX

    7.3500

    1476.8

    +0.5%

  • PSI20

    -1.9200

    6403.9

    -0.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -9.3300

    3001.41

    -0.31%

  • N150

    20.3500

    3303.09

    +0.62%

Afghanistan: les filles "heureuses" de leur retour au collège et au lycée
Afghanistan: les filles "heureuses" de leur retour au collège et au lycée

Afghanistan: les filles "heureuses" de leur retour au collège et au lycée

Des filles "heureuses" ont repris le chemin du lycée mercredi matin à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan, après la décision des talibans de rouvrir l'école secondaire aux filles dans le pays, plus de sept mois après l'arrivée au pouvoir des islamistes qui ont fortement restreint les droits des femmes à l'éducation et au travail.

Taille du texte:

Vers 07H00 (02H30 GMT), plusieurs centaines d'élèves se pressaient à l'entrée du lycée Zarghona pour filles, l'un des plus grands établissements de ce type de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vêtues d'abayas noires ou colorées -- un large vêtement couvrant tout le corps -- ou de longs manteaux, avec un foulard souvent blanc couvrant leur tête, le bas du visage caché par un masque sanitaire, les adolescentes franchissaient la grande porte bleue du lycée.

"Quand je suis arrivée, j'ai vu que les portes de l'école étaient ouvertes et que toutes les élèves venaient, cela m'a rendue très heureuse, et puis je suis venue saluer mes professeurs", se réjouit auprès de l'AFP Sadaf, élève de 16 ans dans ce lycée.

"Nous pensions que nous n'aurions peut-être aucun progrès pour notre avenir. Pendant ces huit derniers mois, nous étions à la maison et nous avons essayé d'étudier nos livres. J'espère qu'avec l'Emirat islamique (nom du régime taliban), il y aura peut-être plus de développement", ajoute l'adolescente qui veut devenir médecin.

Nazanim, 16 ans, élève de seconde du même lycée, dit avoir été "triste" de ne pas pouvoir aller en cours ces derniers mois. "Nous avons espéré, nous avons toujours eu de l'espoir (...), et nous remercions l'Emirat islamique de nous avoir permis de revenir à l'école", ajoute-t-elle.

Vers 09H00 (4H30 GMT), dans une classe d'une quinzaine d'élèves de première, attentives, la professeure débute devant un tableau blanc un cours sur les lois de Mendel et les principes de l'hérédité biologique, à travers la transmission de sept caractéristiques différentes du petit pois, a constaté une journalistes de l'AFP.

Des écoles dans d'autres provinces ont aussi ouvert dans la matinée, comme dans le Panchir (Nord-est), à Kunduz (Nord) ou Hérat (Sud-Ouest).

"Aujourd'hui c'est une très belle journée", dit Marjan, élève de première au lycée Gawharshad d'Hérat.

- "Affectées psychologiquement" -

"L'année dernière toutes les élèves ont été affectées psychologiquement, nous ne voulons vraiment pas que cela se répète. Maintenant il n'y a plus de restriction (à aller en classe), j'espère que cela va continuer cette année", ajoute la jeune fille.

La même joie était partagée par Latifa Hamdard, principale du lycée.

"Nous sommes très heureux d'avoir commencé la nouvelle année scolaire (...) Toutes les élèves sont très excitées et toutes viennent avec joie à l'école", se réjouit-elle.

Cette rentrée des filles dans le secondaire suit celle des garçons, et des filles mais uniquement dans le primaire, qui avaient eux été autorisés à reprendre les cours deux mois après la prise de Kaboul par les talibans, en août dernier.

La communauté internationale a fait du droit à l'éducation pour tous une pierre d'achoppement dans les négociations sur l'aide et la reconnaissance du régime des islamistes fondamentalistes. Plusieurs pays et des organisations ont proposé de rémunérer les enseignants.

Le ministère de l'Éducation a annoncé la reprise des cours mercredi pour les filles dans plusieurs provinces, mais celles de la région de Kandahar (Sud), berceau des talibans, ne rouvriront que le mois prochain. Aucune raison n'a été donnée à ce délai.

"Nous ne rouvrons pas les écoles pour faire plaisir à la communauté internationale, ni pour gagner la reconnaissance du monde", a assuré à l'AFP Aziz Ahmad Rayan, porte-parole du ministère.

"Nous le faisons dans le cadre de notre responsabilité de fournir une éducation et des structures éducatives à nos élèves", a-t-il ajouté.

Les talibans avaient insisté sur le fait qu'ils voulaient prendre le temps afin de s'assurer que les filles âgées de 12 à 19 ans seraient bien séparées des garçons, et que les établissements fonctionneraient selon les principes islamiques.

En sept mois de gouvernance, les talibans ont imposé une multitude de restrictions aux femmes. Elles sont exclues de nombreux emplois publics, contrôlées sur la façon de s'habiller et interdites de voyager seules en dehors de leur ville.

Les islamistes ont aussi arrêté et détenu plusieurs militantes qui avaient manifesté pour les droits des femmes.

Malgré la réouverture des écoles, de nombreuses familles se méfient toujours des talibans et hésitent à laisser leurs filles sortir.

D'autres voient peu d'intérêt à ce qu'elles fassent des études.

"Des filles qui ont terminé leurs études se sont retrouvées à la maison, et leur avenir est incertain", regrette Heela Haya, 20 ans, qui a décidé d'arrêter l'école.

"Quel sera notre avenir ?", s'interroge la jeune femme.

En raison de la pauvreté ou des conflits qui ont miné le pays, les élèves afghans ont souvent manqué des pans entiers de l'année scolaire. Certains poursuivent leur scolarité jusqu'à l'adolescence ou leurs vingt ans.

L'organisation Human Rights Watch s'interroge aussi sur la motivation des filles à étudier.

"Pourquoi vous et votre famille feriez-vous d'énormes sacrifices pour étudier si vous ne pouvez jamais avoir la carrière dont vous rêviez?", questionne Sahar Fetrat, chercheuse assistante à HRW.

P.Navarro--TFWP